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Après une année blanche, le salon fêtera, le dimanche 26 septembre, sa vingt-huitième édition. Pendant ce temps-là, le musée retrouve son public. Franck Astruc, fondateur et président de l’association « Les Amis du jouet ancien », fait le point.
– Comment se porte le musée du jouet ?
« Nous avons rouvert le musée au mois de mai, avec une ouverture pour cinquante personnes maxi pour éviter le pass sanitaire. Mais finalement, désormais, il est demandé, et le masque est obligatoire aussi. Du côté des fréquentations, pour les individuels, les mercredi, dimanche après-midi et pendant les petites vacances, c’est du même niveau qu’avant. En revanche, pour les groupes, annulés pendant deux ans, ce n’est pas encore reparti. Malgré tout, plus récemment, on ressent un frémissement. Quel que soit le cas de figure, j’ai toujours été optimiste, ça va repartir. »
« La demande est très forte du côté des exposants, avec 221 tables réservées, soit une centaine d’exposants »
– Comment se présente Eurotoy à nouveau organisé cette année ?
« Effectivement, nous pouvons organiser le salon des jouets et poupées anciens, ce dimanche (26 septembre), après une année blanche. La demande est très forte du côté des exposants, avec 221 tables réservées, soit une centaine d’exposants, sur 1200 m2. C’est mieux que les précédentes éditions ! Les exposants viennent de partout : Antibes, Aix-en-Provence, Toulouse, Paris, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, et bien sûr de la région. »
– À qui s’adresse-t-il ?
« Il faut bien le reconnaître : les amateurs de jouets anciens ont souvent plus de cinquante ans. Ils sont victimes comme moi du syndrome de Peter Pan. Nous refusons de vieillir et voulons garder notre âme d’enfant. C’est aussi un refuge quand on voit l’évolution de la société. Avec la volonté de retourner en enfance. J’ai des souvenirs émus de la mienne quand on était heureux avec rien… »
– Quelle est la particularité d’Eurotoy cette année ?
« Il y aura une exposition de Martine Stourm, venue de l’Allier. Elle présentera cette année des baigneurs en celluloïd, à l’occasion des soixante-dix ans de Françoise et des cinquante ans de Jean-Michel. Deux poupées dont le magazine Modes et travaux proposait les patrons pour que les petites filles apprennent à coudre. »
– Êtes-vous inquiet pour la fréquentation ?
« Disons qu’il y a une grande interrogation : les visiteurs vont-ils revenir ? Nous sommes dans l’expectative d’autant qu’il n’y a pas eu de salons depuis deux ans, et que les collectionneurs se sont rabattus sur les sites internet, les salles des ventes. Mais les collectionneurs aiment bien voir les jouets en vrai, discuter… On verra. »
Eurotoy dimanche 26 septembre de 9 h à 17 h, espace Gilles-Alain-Billiet, avenue Foch à Wambrechies. Entrée : 4 € pour les adultes, 2 € pour les enfants à partir de 4 €. Un ticket commun Eurotoy-musée du jouet.
Si actuellement le musée, implanté au château de Robersart, est associatif et se porte bien, proposant 20 000 jouets anciens, Franck Astruc commence à se poser des questions sur son avenir.
Pour lui, il serait bien qu’il « devienne municipal dans les années à venir. » Sachant que l’association a ses limites, notamment en raison du vieillissement de ses membres. Pour lui, un avenir municipal serait pertinent pour préserver le musée qui « fait partie de notre patrimoine. »
© Rossel & Cie - 2022
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