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Le tout nouveau ministre des Solidarités Damien Abad, accusé de viols, réaffirme ce lundi soir qu’il est “innocent”. Il a annoncé qu’il resterait ministre et candidat aux élections législatives.
Damien Abad a une nouvelle fois réfuté “avec la plus grande fermeté” les accusations de viols à son encontre, révélées par Médiapart , ce lundi soir. Le nouveau ministre des Solidarités a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de démissionner. “Un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas”, a-t-il déclaré lors d’une courte intervention devant des journalistes à l’occasion d’un déplacement à Saint-Jean-le-Vieux, dans sa circonscription de l’Ain. 
“Je conteste les accusations à mon encontre avec la plus grand fermeté (…) Je n’ai jamais violé une seule femme de ma vie”, a réaffirmé M. Abad. “Toutes les relations sexuelles que j’ai pu avoir dans ma vie ont toujours été mutuellement consenties”, a insisté le ministre, soulignant que, du fait de son handicap qui entrave sa mobilité, les faits qui lui sont imputés étaient “matériellement impossibles”.
Parallèlement, le ministre s’est également confié au Figaro : “Vivre ce que je vis est très difficile”, estime-t-il. “Cette plainte ressurgit à chaque moment politique clef de ma vie.” Damien Abad a aussi affirmé qu’il restait candidat aux élections législatives dans la 5e circonscription de l’Ain. Les législatives seront les “juges de paix”, estime le ministre. La nouvelle porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, a pourtant bien rappelé ce lundi à la sortie du premier conseil des ministres que “la justice est la seule à devoir ou à pouvoir trancher” et assuré que “le gouvernement est aux côtés de celles qui, suite à une agression ou à du harcèlement, ont l’immense courage de parler”. 
L’une des deux femmes qui accusent Damien Abad a déposé plainte pour des faits de viol, plainte classée sans suite le 6 avril 2012. Une deuxième plainte déposée pour les mêmes faits a été classée sans suite le 5 décembre 2017, “faute d’infraction suffisamment caractérisée” selon le parquet de Paris. “70% des plaintes pour viols sont classées sans suite” en France, s’est insurgée la militante féministe Caroline De Haas sur franceinfo ce lundi. La justice dit analyser un nouveau signalement de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. 
“Je suis soulagée que ça sorte, parce que j’avais tapé à pas mal de portes pour que quelqu’un fasse quelque chose après le classement de la plainte, que j’ai trouvé injuste”, a indiqué Margaux, qui s’est confiée à l’AFP mais n’a pas souhaité rendre public son nom de famille. “Beaucoup de gens étaient au courant”, affirme cette ancienne militante centriste de 35 ans, mais certain_s “préféraient regarder ailleurs plutôt que d’en demander plus”_.   
“J’ai essayé de le faire savoir, au sein des Républicains notamment”, dit-elle, évoquant notamment une conversation téléphonique avec Anne Méaux, la communicante de François Fillon, en 2017, relatée aussi par Mediapart. Mais “personne des Républicains ne m’a contactée”, dit-elle.  “Ce qui nous fait mal, c’est qu’il soit partout, et que tout le monde s’en fiche”, indique-t-elle. “Le fait qu’il soit au gouvernement ou pas, ça ne me concerne pas. Ce qui me concerne, c’est qu’il n’y ait plus de victimes”.
Dans son témoignage auprès de Mediapart, qu’elle a confirmé à l’AFP, Margaux dénonce des faits qui se seraient déroulés en 2011. Elle avait rencontré Damien Abad en 2009, alors qu’elle était vice-présidente des Jeunes démocrates à Paris. En janvier 2011, elle l’aurait retrouvé un soir à Paris et ils auraient eu une relation sexuelle d’abord consentie puis contrainte, empreinte “d’irrespect, d’injonction et d’insistance“.  Elle raconte s’être rendue dans un commissariat pour témoigner, puis avoir déposé plainte en 2017.
Dans une interview aux journaux du groupe Ebra, Damien Abad dénonce un “voyeurisme malsain qui porte atteinte” à sa “dignité”. Il affirme qu’il conserve “la confiance du président de la République et de la Première ministre”. 
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