Cette structure de la LPO Occitanie en accueille actuellement près d'une quarantaine. Un appel aux dons de croquettes pour chat a été lancé sur les réseaux sociaux. 
On les appelle des choupissons et actuellement, le centre de sauvegarde de la faune sauvage de la LPO à Villeveyrac accueille 37 exactement de ces bébés hérissons que des particuliers ont trouvés mal en point dans la nature, en journée -alors qu'il s'agit d'animaux nocturnes- et amené au centre. Ce sont des jeunes issus d'une seconde voire d'une troisième portée. Certains sont plus petits que la paume d'une main et dépassent à peine les 100gr; d'autres atteignent les 300 ou 400 gr mais leur poids n'est pas assez suffisant pour pouvoir passer l'hiver dehors.  
Les plus chétifs ou les malades sont gardés en salle de soins intérieure, les plus vaillants rejoignent des enclos de réhabilitation où leur poids continue à être régulièrement suivi. Une fois rétablis, ils seront relâchés et leurs découvreurs seront mis à contribution. Soit, ils ramènent l'animal où ils l'ont trouvé, soit ils disposent d'un jardin adéquat pour l'abriter durant l'hiver. Lorsque les températures nocturnes deviendront négatives, il n'y aura plus de relâcher. 
Confronté à ces nombreuses bouches à nourrir et à un contexte financier tendu, le centre de la LPO a lancé un appel à dons de croquettes (ou pâté) de chats ou chatons sur les réseaux sociaux. "Les croquettes ne constituent pas leur alimentation principale, prévient Emilie Arianiello, soigneuse capacitaire et coresponsable du centre de sauvegarde de Villeveyrac. Il s'agit seulement d'un apport de protéines supplémentaires." 
Ils sont 118 animaux à être accueillis, actuellement, au centre de la LPO de Villeveyrac : une majorité de choupissons mais aussi un écureuil, un renard et, pour les volatiles, des rapaces, buses variables, faucons, vautours, grands ducs, corvidés, colombidés et quelques passereaux. Avec trois salariés et six volontaires en services civiques répartis sur l'année,  le centre de soins a grand besoin de bénévoles disponibles une demi journée, une journée par semaine ou même plusieurs semaines (minimum trois) avec la possibilité d'être logé gratuitement sur place. Tous seront formés. L'association est aussi à la recherche de "convoyeurs" pour ramener, régulièrement, les invendus de grandes surfaces partenaires: Carrefour market de Mèze et, depuis peu, Hyper U  à Agde.
Comment expliquer cet arrivage massif de choupissons ? Est-ce exceptionnel ou habituel ? "Ces jeunes hérissons nous arrivent tous les ans et c'est notre accueil numéro 1 de mammifères à l'année, répond la soigneuse.  Il faut savoir que notre activité au centre augmente d'année en année de 500 animaux -oiseaux ou mammifères-  supplémentaires. Nous sommes à 3285 accueillis à ce jour et d'ici fin décembre on sera à 3500." L'anthropisation des milieux, l'appauvrissement des sols sont les raisons invoquées pour expliquer cet afflux d'animaux. La sensibilité à la faune en détresse, la conscience collective qu'il faut agir pour la biodiversité sont aussi en essor. 
Ces mises à bas tardives des femelles hérissons seraient liées au réchauffement climatique et aux températures douces des arrière-saisons. Dans la région, le froid peut arriver brutalement. "Lorsque les femelles se préparent à hiverner, les petits peuvent se retrouver sans ressources et seuls en journées à chercher de la nourriture. Ce n'est pas forcément un abandon. C'est seulement que les mères n'ont plus assez de ressources énergétiques. Normalement, elles s'occupent des petits jusqu'à 250-300 grammes et après ils sont capables de s'émanciper." 
Allié des jardiniers car il est gourmand de limaces et d'escargots, le hérisson est un animal qui attire la sympathie. De plus en plus de particuliers laissent herbes hautes, feuilles mortes, amas de bois ou vieilles souches dans leur jardin pour favoriser la venue et le séjour du petit mammifère. "Il faut le laisser aller et venir, aménager des ouvertures pour qu'il puisse circuler. C'est lui qui choisit là où il s'implante, prévient Emilie Arianiello.  Elle ajoute : "C'est un animal sauvage à ne pas mettre en présence de nos animaux domestiques ! En cas de stress, il peut tomber malade." 
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Il faut sauver les herrissons ! j'en ai qui viennent dans mon jardin tous les soirs , ils ont le gite et le couvert .
Il faut leur construire des abris , ce sont nos petits amis .
d'accord avec vous. J'en avais deux l'an passé dans le jardin ils mangeaient les croquettes des chats sous l'oeil intrigué de notre chatte.
Ils ont déménagé depuis mais j'ai bien peur qu'ils soient passés "ad patrès". Au moins ils nous débarassaient des dizaines de limaces et escargots qui prenaient un malin plaisir à dévorer toutes sortes de plantes (bon il faut bien qu'ils mangent eux aussi)..
Mais par contre tous ces bébés seuls quel mystère !

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