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Un nouveau cerf s’est installé à Saint-Étienne-de-Tinée, aux abords du parc du Mercantour, mais celui-ci a le sens de l’ironie. Il y a un an, Émile mourait après avoir vécu plusieurs années dans les rues de ce village de 1.500 habitants, au point d’avoir gagné sa place sur le blason du comité des fêtes.
Et voilà que depuis plusieurs mois, rebelote. Un cerf s’est installé et a élu domicile non pas du côté de la gendarmerie, comme l’avait fait Émile, mais ni plus ni moins que dans le jardin des chasseurs locaux, à quelques pas du cœur de village.
“C’est vraiment un gag, hallucine Gilbert Barbier, président de la société de chasse de Saint-Étienne-de-Tinée. Il se met à un mètre de l’endroit où, tous les jours, les chasseurs viennent inscrire ce qu’ils ont tué. Il passe par-dessus la barrière, il rentre il sort comme il veut. Il est bien ici”.
Le patron des chasseurs locaux connaissait bien Émile, dont il avait constaté le décès. Pour lui, ce nouvel habitant est “encore moins sauvage”: “On ne pouvait pas s’en approcher autant. Lui, tout le monde lui apporte de la nourriture. Moi, en revenant de Nice, je lui ai donné un croissant.”
Gilbert Barbier estime que “l’attraction du village” est un mâle d’au moins 4 ou 5 ans. Avec six cornes. Il se dit “content” que les gens puissent voir ce qu’est un cerf. Mais il est parfois inquiet: “C’est une bête sauvage, quand même. S’il vous fonce dessus, il vous troue avec ses cornes. Je me demande toujours ce qui peut arriver, avec les gamins et tout. Si quelqu’un se fait embrocher, est-ce qu’on ne va pas se retourner contre la société de chasse?”
En tout cas, il l’assure, pas question de l’abattre: “On est contents de l’avoir, la chasse est fermée et on ne peut pas tirer près des maisons”. Et surtout, il s’interroge: pourquoi Saint-Étienne-de-Tinée? Serait-ce le village des animaux heureux? “C’est l’opération du Saint-Esprit. On ne sait pas pourquoi ces bêtes viennent comme ça.”
Anthony Turpaud, coresponsable du secteur de la Tinée pour le parc national du Mercantour n’a pas encore vu le nouveau locataire, mais s’essaie à une réponse: “Mais ce sont souvent de vieux animaux. L’hiver, la nourriture est plus difficile à trouver, ils descendent dans les fonds de vallée, où il y a moins de neige, ils mangent des pommes, des choux. Les gens ne les embêtent pas et certains les nourrissent, et ils deviennent domestiques. Mais je ne sais pas pourquoi c’est récurrent, ici”.
Faisant écho aux inquiétudes du patron des chasseurs, il rappelle que “la faune sauvage doit rester sauvage” et invite les habitants à ne pas nourrir le cerf. Par principe, mais aussi pour éviter les accidents. Toujours est-il que le village ne parle que de ça. Le comité des fêtes a notamment lancé un appel, sur Facebook, pour lui trouver un prénom. Conclusion: ce sera Étienne.
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