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François Braun qui recevait ce mercredi après-midi des représentants du secteur de la pédiatrie a promis une enveloppe “de l’ordre de 400 millions d’euros” d’aides au lieu des 150 millions prévus pour les “services en tension de l’hôpital”, à l’issue de la réunion.
Le ministre de la Santé, François Braun, a fait plusieurs annonces ce mercredi visant à endiguer la crise de l’hôpital, à l’issue d’une réunion avec des représentants du secteur de la pédiatrie. Il a promis une enveloppe “de l’ordre de 400 millions d’euros” d’aides au lieu des 150 millions prévus pour les “services en tension de l’hôpital”, notamment les urgences pédiatriques, dont des représentants se sont rendus à l’Elysée pour alerter sur leurs difficultés. Déjà mis à mal par une pénurie de soignants, ces services sont débordés par l’épidémie de bronchiolite précoce. “31 enfants ont déjà été transportés hors de l’Ile-de-France”, en raison de la saturation des services de réanimation pédiatriques dans les hôpitaux franciliens, a indiqué le ministre mardi.
La majoration de la rémunération des heures de nuit pour les personnels médicaux et non médicaux va en outre être prolongée jusqu’au 31 mars 2023, “pour reconnaître ce travail de pénibilité” a annoncé François Braun_._ Cette mesure, mise en place au début de l’été, faisait partie des 41 préconisations de la “mission flash” lancée par la Première ministre Elisabeth Borne pour désengorger les hôpitaux.
La prime d’exercice en soins critiques sera étendue à l’ensemble des soignants qui travaillent dans les services de soins critiques adultes et enfants. Cette aide mensuelle de 118 euros brut était jusqu’ici destinée aux personnels infirmiers et cadres de santé.
Le ministre de la Santé a enfin promis de prolonger les mesures du plan d’urgence de cet été et la mobilisation par les ARS du “fonds d’intervention régional”. Cet outil financier vise à donner plus de souplesse aux Agences régionales de Santé dans la gestion de leurs crédits, en fonction des besoins des établissements de santé du territoire.
“Ça reste des mesures d’urgence temporaires”, a commenté le docteur Mélodie Aubart, neuropédiatre à l’hôpital Necker-Enfants malades de Paris sur franceinfo. Les soignants réclament “des mesures structurelles fortes et pérennes”, a-t-elle ajouté “par exemple, une infirmière ne peut plus continuer à s’occuper de 16 enfants malades en pleine nuit. Il faut des ratios de nombre de patients par infirmier. On voit bien que le ministre se met au travail, qu’il va mettre en place des groupes de travail mais nous l’attendons sur des engagements forts.”
“On s’occupe d’enfants dans des couloirs en réanimation. (…) Nous demandons une reconnaissance de la responsabilité de l’État.”
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