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En ce jour de fête nationale, il est temps d’aller s’aérer dans les parcs et jardins pour y voir des oeuvres sorties pour l’été. Et en attendant le retour du soleil, en fin de semaine, bons films, lectures divertissantes et petits plats de grand chef vous attendent. Cette semaine, notre newsletter estivale, lancée la semaine dernière, accueille une nouvelle rubrique dans laquelle le chroniqueur musical Alain Pozzuoli vous raconte les grands tubes de l’été. Bon jour férié, bonnes vacances – si vous en avez – et portez-vous bien!

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Onde, une oeuvre de Florian Pugnaire et David Raffini exposée à Saint-Paul-de-Vence.
Tout l’été, le responsable d’un festival vous présente l’un de ses invités. Cette semaine, Monique Teyssier, présidente du Festival de Thau, qui se déroule à partir de lundi, à Mèze et dans les communes proches (Hérault), nous parle de Piers Faccini :

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“C’est la quatrième fois que nous invitons cet artiste à la frontière entre la musique world et la folk venu des proches Cévennes. Le 21 juillet prochain, il nous présentera en concert son dernier album, qu’il a mis du temps à peaufiner. Il va se produire dans le beau cadre de l’abbaye cistercienne de Valmagne, à Villeveyrac. Il y aborde notamment les problématiques liées au changement climatique. Cet engagement explique notre complicité artistique.

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Le Festival de Thau est écoresponsable depuis ses débuts. Chaque année, nous développons des initiatives en faveur de notre environnement direct, l’étang de Thau. Lorsque nous faisons notre programmation, nous faisons toujours attention à prendre des artistes en accord avec nos idées.”
Horaires des concerts et tarifs en ligne . Le passe sanitaire est obligatoire sur le seul site de Mèze. Le dernier album de Piers Faccini, Shapes of the Fall, est disponible chez Beating Drum.

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Tout l’été, Alain Pozzuoli, coauteur avec Jean-Marie Potiez des 101 Tubes de l’été (éditions du Layeur, 30 euros), nous raconte comment sont conçus les tubes de l’été à travers quelques titres emblématiques. Premier épisode : J’entends siffler le train, chanté par Richard Anthony en 1962.
“C’est le premier vrai tube de l’été. Le concept, inventé dans les années 1950 par Boris Vian qui était alors chroniqueur musical, existait mais il n’avait pas suscité l’intérêt des maisons de disques avant ce succès de Richard Anthony. Un titre qui n’est pas le sien, d’ailleurs! C’est Hugues Aufray qui rapporte des Etats-Unis une adaptation d’un vieux standard américain, 500 Miles. Il est le premier à chanter J’entends siffler le train et à enregistrer la chanson.
J’entends siffler le train fait écho à l’état d’esprit des soldats français qui rentrent de la guerre d’Algérie
Mais un directeur artistique décide de proposer le titre à Richard Anthony, alors bien plus connu. Les deux versions sortent en juillet 1962, mais celle d’Anthony, grâce à une campagne marketing bien orchestrée, balaie tout sur son passage. C’est une des premières fois qu’un chanteur vend plus d’un million d’exemplaires de 45 tours.
Le charisme de Richard Anthony, une idole yé-yé, n’est pas la seule raison du succès. J’entends siffler le train sort à la fin de la guerre d’Algérie, quand les soldats français prennent le train pour rentrer chez eux. La chanson, très belle, fait écho à leur état d’esprit.
Dès lors, toutes les maisons de disques chercheront chaque année le tube de l’été, c’est-à-dire un morceau conçu pour le plus grand nombre et matraqué dans les médias pour encourager les ventes.
Notre sélection de bandes dessinées sorties cette année à lire cet été.
Et si l’on remontait le temps? A la mort de son grand-père, Baptiste promet à son père de chercher la femme à qui ce dernier a écrit toute sa vie en cachette. Les lettres retrouvées dans une malle constituent autant de pistes. Le monde d’hier a peut-être disparu, mais la quête n’est pas vaine…
Alternant souvenirs du passé – dans des tonalités brune et bleue – et enquête dans le présent, le dessinateur Dominique Mermoux adapte, avec beaucoup de subtilité, le roman de Baptiste Beaulieu,Toutes les histoires d’amour du monde. Le récit d’une passion dans un siècle déchiré par deux guerres qui invite à renouer avec ses proches. (M.Q.)
Ce jour de fête nationale est la meilleure occasion de célébrer la plus politique et la plus irrévérencieuse des séries télévisées françaises : Les ShadoksCet ovni animé a passionné toute la France en avril 1968, quelques jours avant les événements qui faisaient écho au contenu même de ses épisodes.
Pour ceux qui sont nés après 1980, les Shadoks sont des volatiles ronds hissés sur de longues pattes, bêtes et méchants. Leur activité principale consiste à construire des machines absurdes. Et à pomper. Habitant sur une planète aux formes trop changeantes, ils veulent conquérir la Terre, proche d’eux. Ils font face à un groupe antagoniste : les Gibis, des êtres courts sur pattes, très gentils et intelligents. Malgré leur capacité à s’épanouir, ils veulent aussi quitter leur planète, qui penche, pour la Terre. Mais cette dernière est ardemment défendue par un unique habitant, un insecte hostile nommé Gégène.
Ce postulat absurde est l’occasion pour le créateur de la série, Jacques Rouxel, de se moquer des oppositions sociales et politiques de la France de De Gaulle. Avec un graphisme simple et porté par la malicieuse voix off de Claude Piéplu, ce feuilleton de 218 épisodes de 2 minutes 30 a créé un électrochoc lors de sa diffusion. Au cours de leur apparition, en 1968, la France s’est littéralement divisée entre les partisans des Shadoks, référence directe à la classe ouvrière et rurale pauvre, et ceux des Gibis, caricature de l’intelligentsia bourgeoise et urbaine. Le phénomène a été tel que Jean Yanne animait chaque jour une émission, Les Français écrivent aux Shadoks, pendant laquelle il lisait des extraits des centaines de lettres de téléspectateurs choqués.
Savoureuse par son humour absurde et les aphorismes légendaires des Shadoks (“Je pompe donc je suis”, “s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème”, “il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes”…), la série était plus nuancée qu’il n’y paraît : Shadoks et Gibis ne valent pas mieux et démontrent à quel point la bêtise est universelle, peu importe son statut social. Une série atemporelle qui singe l’affrontement toujours d’actualité entre une France d’en haut et une France d’en bas.
Quatre saisons et 218 épisodes de 2 minutes 30 chacun, en intégrale DVD/Blu-ray (30 euros). De nombreux épisodes sont visibles gratuitement sur la chaîne YouTube Shadoks & Co .
Il n’est pas toujours en tête de gondoles et, pourtant, Tanguy Viel s’est imposé comme une valeur sûre de la littérature française. Primé pour L’Absolue Perfection du crime (2001) et Article 353 du Code pénal (2017), il enchaîne les succès critiques et conquiert un public de plus en plus large. Il sera de retour à la prochaine rentrée littéraire avec La Fille qu’on appelle, l’histoire d’un boxeur qui, pour gagner sa vie,exerce en tant que chauffeur du puissant maire de la ville. Pour pouvoir vivre avec sa fille et trouver un logement, il va demander de l’aide à l’édile. Réputé pour une mise en place d’intrigues complexes, Tanguy Viel livre ainsi un nouveau roman sur les liens familiaux mâtiné d’une ambiance de polar.
Depuis le succès surprise des Dents de la mer, fin juin 1975, l’été est l’un des deux moments forts de l’année cinéma avec Noël. Alors que les mois de juillet et août 2021 s’annoncent intenses avec entre 10 et 20 sorties par semaine, voici une sélection de pépites, passées inaperçues au moment de leur sortie estivale.
Même les films à petit budget peuvent faire un bide. Equilibrium – 20 millions de dollars de budget pour 5 millions de recettes mondiales – est passé sous les radars lors de sa sortie en Europe à l’été 2003. Il est pourtant chéri aujourd’hui par une communauté de fans et de cinéphiles.
Ce film hybride mêle des séquences d’arts martiaux étonnantes à un scénario de science-fiction très orwellien. Il s’agit d’une dystopie (l’inverse d’une utopie) qui prend place dans une cité où les émotions n’existent plus, supprimées par l’absorption quotidienne et obligatoire d’une drogue. Un policier d’élite, serviteur zélé du système totalitaire, brise un jour le flacon de sa drogue et ne parvient pas à s’en procurer de nouveau. Cet être formaté, né pour tuer tout opposant, “découvre” alors les émotions, la colère, l’anxiété, la joie, la tristesse…
Inspiré de grands classiques de la science-fiction (Le Meilleur des mondes, 1984, Fahrenheit 451), le scénario n’a rien d’original, mais il bénéficie d’une ambiance particulière, froide et tétanisante, portée par l’incroyable photographie du film. Le casting d’exception, Christian Bale, Emily Watson et Sean Bean en tête, permet aussi de sublimer des dialogues qui auraient pu être très plats.
Mais la vraie surprise vient des séquences de combat hallucinantes qui mettent à l’honneur le gun-kata, un art martial fictif créé pour le film qui consiste à utiliser des armes à feu au corps-à-corps. La mise en scène, inventive, captive par sa violence chorégraphique – mais jamais gratuite. Le réalisateur et scénariste, Kurt Wimmer, n’a pas réitéré l’exploit : la suite de sa filmographie est franchement mauvaise, à commencer par le nanar Ultraviolet (2006), pourtant présenté comme la suite spirituelle d’Equilibrium.
En VOD sur MyCanal et Orange ainsi qu’en DVD/Blu-ray (15 euros).
Cet été est l’occasion de très nombreux films ressortis au cinéma, en VOD ou en DVD/Blu-ray. Cette semaine, nous vous conseillons :
L’impressionnante sculpture de Marina Le Gall, Hannibal.
Il est des endroits isolés, loin des zones touristiques et absents de nombreux guides, qui valent autant le voyage que les monuments les plus visités de France. Telle est l’étrange forêt de Fresnes-au-Mont (Meuse), où, perdues au milieu des futaies, vous attendent des dizaines d’œuvres d’art.
En 1997, le sculpteur François Davin a imaginé un projet à grande échelle pour son petit village de Lahaymeix : un centre d’art international qui a pour cadre l’importante forêt communale et domaniale de 5.000 hectares située aux portes du parc naturel régional de Lorraine. D’emblée, il s’associe aux élus locaux des six communes environnantes, allant de 324 à… 34 habitants. Associés, ces maires ruraux ont réussi à trouver des subventions auprès de l’Etat et d’un programme d’aide européenne.
Au sein de cette galerie d’art à ciel ouvert, baptisée Vent des forêts, des artistes du monde entier sont invités à exposer en pleine nature leurs oeuvres tantôt monumentales tantôt discrètes. Ces créations se modifient avec le temps et au fil des saisons. Plus de 230 œuvres ont déjà été installées dans ces bois et environ 130 sont visibles chaque année. De nouveaux parcours pédestres sont imaginés chaque été et des maisons sylvestres, permettant de dormir au milieu des arbres, ont été récemment créées.
La butte de Montsec.
De nombreux vestiges du passé ont certes été annihilés pendant les Guerres mondiales, mais le département de la Meuse propose un tourisme vert et rural loin de la frénésie urbaine. Les activités pour s’oxygéner sont nombreuses : vous pourrez faire du canoë-kayak sur la Meuse, plonger dans les eaux du grand lac artificiel de la Madine – l’un des meilleurs points d’observation des oiseaux de la région avec le lac du Der et la forêt d’Orient – ou encore suivre à vélo l’itinéraire thématique consacré à la mirabelle de Lorraine.
Saint-Mihiel, la visite de l’abbaye bénédictine vaut surtout pour sa bibliothèque historique, achevée en 1775. Un décor prestigieux qui accueille un rarissime fonds d’ouvrages accumulés par les bénédictins du 9e s. à la Révolution. Quelques kilomètres plus loin, vers l’est, vous pourrez grimper la butte de Montsec. Un promontoire qui offre un panorama étendu et sur lequel les Américains ont érigé un monument en souvenir d’une offensive décisive dans cette partie de la Lorraine, du 12 au 16 septembre 1918.
Où? Pour accéder à un tel paradis vert, il faudra une voiture. Fresnes-au-Mont reste à 1h30 de Reims, 1h20 de Nancy et Metz. Mais la gare Meuse-TGV, sur la ligne Paris-Strasbourg, se trouve à 25 minutes.
Quand? Du printemps à l’automne, la forêt offre des paysages différents. Seul l’hiver est déconseillé, à cause du climat continental un peu plus rude en Lorraine.
A quel prix? La forêt de Fresnes-au-Mont est accessible à tous. Y dormir dans l’une des maisons sylvestres vous coûtera entre 80 et 90 euros la nuit (+10 euros de frais d’adhésion à l’association des amis de Vent des forêts).
Place pour le mois de juillet à un nouveau grand chef étoilé : Hélène Darroze. La jurée de Top Chef que l’on ne présente plus a conçu pendant le confinement des recettes saisonnières. Le premier tome, printemps-été, vous présente 50 recettes imaginées chez elle et préparées avec ses filles. Elle a voulu des recettes gastronomiques mais simples à réaliser et accessibles à tous les cuisiniers amateurs.Cette semaine : le velouté de cosses de petits pois à la menthe fraîche.
Coût : * / Facilité : *
Recette pour 6 personnes. Préparation : 25 minutes. Cuisson : 20 minutes.
Ingrédients :
Pour le velouté : 1,5 kg de petits pois, 1 oignon, 2 gousses d’ail nouveau, 4 branches de menthe, 1,5 litre de bouillon de volaille (ou d’eau), 1,5 dl de crème liquide, du sel et du poivre.
Pour la garniture : 200 g de ricotta, 3 ml d’huile d’olive de première pression à froid, 90 g de poitrine sèche poivrée, taillée en fines tranches, de la fleur de sel et du poivre.
Astuces et conseils : Le velouté peut être servi chaud ou froid, selon votre goût.
Ce nouveau roman de Marie-Hélène Lafon s’inscrit dans la lignée de ce qu’elle a toujours écrit : les paysages de son enfance qui servent de cadre à une intrigue simple et forte, le milieu paysan dont elle s’est échappée.
Créateur d’objets pour sa propre marque ou pour Hermès, Pierre Hardy défend avec exigence le sens de la ligne, haut en couleur. 
Dans « La nuit est mon jour préféré », Cécile Ladjali ausculte nos solitudes et les liens qui nous unissent à travers des personnages perdus entre limbes et cosmos.
Une plainte a été déposée fin décembre auprès du procureur de la République contre l’auteur « pour provocation à la haine contre les musulmans ».
Le réalisateur réinvente la pièce de Shakespeare en l’ancrant dans un quartier HLM. Un film qui dépeint une France sur le qui-vive, contaminée par des discours de repli.
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