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Source : JT 20h Semaine
À l'instar de multiples autres municipalités en France, Paris a décidé d'augmenter la taxe foncière pour l'an prochain. Dans la capitale pourtant, la hausse sera très marquée en 2023, puisque le taux va passer de 13,5 à 20,5%, soit une progression de 50%. Seuls les propriétaires qui s'engageront dans la rénovation thermique de leur appartement et ceux "rencontrant des difficultés économiques" et titulaires d'allocations de solidarité (Aspa, ASI, AAH) seront exemptés, a précisé Anne Hidalgo dans un courrier à ses administrés.
La mairie socialiste, anticipant très certainement les critiques qui allaient accompagner cette décision, a soigné son argumentaire. Elle a notamment assuré que la taxe foncière "est aujourd'hui à Paris la plus basse de France, à 13,5%, contre 41,61% en moyenne dans les grandes villes françaises, et elle n'a pas augmenté depuis 2011".  C'est vrai, et Paris devrait rester parmi les villes où la taxe foncière reste la moins élevée malgré le passage à un taux de 20,5%.
Le montant de la foncière s'obtient d'une manière spécifique : "le mode de calcul de l'impôt associe valeur cadastrale et taux votés par les collectivités territoriales", résume le ministère de l'Économie. Les chiffres mis en avant par Anne Hidalgo sont donc ceux relatifs au taux que la municipalité a la responsabilité de fixer. 
Afin de vérifier le taux pratiqué à Paris et de le comparer à ceux observés ailleurs en France, il est possible de se référer à un "observatoire des taxes foncières" tenu à jour par l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). Celle-ci propose sur son site des données annualisées ainsi que des éléments relatifs aux évolutions dans le temps. Dans un imposant tableau compilant environ 35.000 communes, on constate que le taux de 13,5% est bien pratiqué à Paris, mais aussi qu'il est le 2e plus faible de France, derrière Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). 
Qu'en est-il des grandes villes, dont le taux moyen dépasserait les 40%, selon Anne Hidalgo ? Là encore, l'UNPI propose des données. Que l'on s'intéresse aux 40 plus grandes villes ou aux 200 plus grandes, le constat est identique : le taux moyen de taxe foncière fixé par les municipalités dépasse de peu les 40%. Donnant, ici encore, raison à Anne Hidalgo. Avec le taux de 20,5% qui sera en vigueur à partir de 2023, Paris restera d'ailleurs parmi les villes de France où la taxe foncière sera basée sur l'un des taux les plus bas. 
Du côté de Lyon, Nice, ou Nancy, on constate que le taux fixé est légèrement supérieur à 29%, qu'il est de 31% à Metz, de 35% à Toulouse, 37% à Strasbourg… On s'approche à Marseille de 40%, tandis que Reims, Rennes et Bordeaux sont entre 44 et 46%. Le taux à Lille approche les 50%, un seuil dépassé dans des villes comme Dijon, Grenoble, Montpellier ou le Havre. 
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