En 2024, les prix des logements ont continué de baisser partout en France. Selon une enquête des Notaires de France publiée lundi 16 décembre 2024, cette tendance à la baisse se confirme dans la majorité des grandes villes, avec des impacts importants sur le pouvoir d’achat immobilier des Français.
En France, le marché immobilier connaît une phase de réajustement, marquée par des baisses de prix des logements dans quasiment toutes les grandes villes. Selon les données des Notaires de France, les prix des appartements anciens ont reculé de 4% en France au troisième trimestre 2024. À Nantes et Lyon, les prix ont chuté de près de 9%, tandis que d’autres grandes villes comme Bordeaux et Marseille enregistrent des baisses entre 6 et 8% . En revanche, Nice, la deuxième ville la plus chère après Paris, affiche une hausse légère de 0,1% des prix.
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Cette baisse générale des prix des logements est due principalement à l’augmentation du taux d’intérêt des crédits immobiliers. Ceux-ci ont atteint des niveaux historiquement hauts, ce qui a limité l’accès au crédit pour de nombreux acheteurs. En 2024, le volume de transactions immobilières réalisées a en effet reculé de -17% pour atteindre 780 000 ventes.
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L’un des effets les plus marquants de cette baisse des prix est l’évolution du pouvoir d’achat immobilier. Bien que les prix diminuent dans de nombreuses villes, la hausse des taux d’intérêt a modéré les gains pour les acheteurs. Par exemple, une mensualité de 800 euros sur 20 ans permet désormais d’acheter 111 m² à Saint-Étienne, soit 2 m² de plus qu’en 2023 et 15 m² de plus qu’en 2021. Cette tendance favorable se retrouve dans des villes comme Grenoble, Rennes, Lyon et Nantes où la surface achetable s’agrandit, rendant ces villes plus accessibles.
Cependant, la réalité reste bien différente dans les grandes métropoles où l’accès au logement reste extrêmement contraint malgré les baisses des prix. Par exemple, avec les mêmes 800 euros mensuels, il ne serait possible d’acheter que 12 m² à Paris, 27 m² à Nice, 41 m² à Marseille et Toulouse ou 60 m² au Havre. Cela montre que si les prix baissent dans certaines villes, ils restent élevés dans les zones à forte demande, limitant le pouvoir d’achat immobilier dans ces régions.
Quelles sont les prévisions pour 2025?
Les experts restent prudents concernant les perspectives du marché immobilier en France pour 2025. Si une reprise rapide semble improbable, certains signes de stabilisation sont attendus, notamment grâce à une éventuelle baisse des taux d’emprunt. Après avoir atteint un sommet historique de 4% en 2023, les taux d’intérêt pourraient se réduire en 2025, ce qui relancerait la demande sur le marché immobilier en France.
La Banque Centrale Européenne (BCE), qui a adopté une politique monétaire plus stricte ces dernières années, pourrait abaisser ses taux à 2% en 2025, selon les prévisions des analystes. Cependant, la reprise des transactions dépendra de l’évolution des taux d’emprunt et de la confiance des acheteurs. En attendant, les prix des logements devraient rester relativement stables dans les grandes villes, selon les prévisions.
Prix médian par mètre carré dans les grandes villes françaises en 2024
| Ville | Prix par mètre carré | Évolution sur un an |
|---|---|---|
| Paris | 9 490 euros | -6,7% |
| Nice | 4 720 euros | +0,1% |
| Lyon | 4 500 euros | -8,6% |
| Bordeaux | 4 250 euros | -7,5% |
| Lille | 3 640 euros | -7,0% |
| Rennes | 3 590 euros | -5,2% |
| Nantes | 3 450 euros | -9,2% |
| Strasbourg | 3 360 euros | -3,8% |
| Montpellier | 3 270 euros | -3,8% |
| Toulouse | 3 200 euros | -2,0% |
| Marseille | 3 070 euros | -3,0% |
| Toulon | 2 560 euros | -1,3% |
| Reims | 2 520 euros | -0,6% |
| Orléans | 2 500 euros | -6,3% |
| Dijon | 2 500 euros | -3,6% |
| Grenoble | 2 400 euros | -7,1% |
| Le Havre | 2 160 euros | -4,3% |
| Saint-Étienne | 1 140 euros | -6,5% |
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