Mon compte Maville
Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir la meilleure expérience de lecture possible et vous proposer des articles personnalisés selon votre lieu de vie et des publicités selon vos centres d’intérêt, avec une sécurité maximale du site.
Ils contribuent au modèle économique de notre entreprise et permettent aux journalistes de notre rédaction déployés à travers la région, de continuer à concevoir une information fiable et de qualité, toujours proche de vous.
Les participantes de la seconde édition de l’Académie des sportives à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) en 2021. © Le collectif des sportives
C’est un concept unique en France. Pensé pour les sportives de haut niveau et en collaboration avec elles. Le nom : l’académie des sportives. Le principe : réunir douze athlètes pendant quatre jours pour les aider à booster leur carrière. Le programme : différents ateliers animés par des spécialistes dans leur discipline (sponsoring, marketing, prise de parole, santé mentale, spécificités du corps féminin et performance…).
« On a formé 24 sportives et on a toujours des retours positifs, se félicite Allan Fenoglio, à l’origine de ce projet qui fête du 8 au 11 décembre son troisième anniversaire à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). Elles ressortent avec plus de visibilité ou des sponsors, un boost mental aussi car être sportive de haut niveau c’est dur psychologiquement. Alors pouvoir se retrouver dans ces conditions, ça constitue un moment d’oxygénation. »


Une publication partagée par Le Collectif des Sportives (@lecollectifdessportives)
Former des « cheffes d’entreprise »
L’académie des sportives est en réalité le prolongement du collectif des sportives à l’échelle nationale. Fondée en 2018, cette association toulousaine vise à structurer et développer le sport féminin de haut niveau en venant en aide à des athlètes dans la gestion de leur carrière. De façon gratuite, convient-il de préciser.
« Il y a un besoin d’accompagnement d’un point de vue extra-sportif pour que la sportive de haut niveau puisse créer son économie, développe Allan Fenoglio, qui a créé le collectif des sportives en 2018. Les fédérations et les clubs les aident bien d’un point de vue sportif, mais il y a un gros manque pour qu’elles créent leur modèle économique et qu’elles gèrent leur carrière au mieux. Le but, c’est de les rendre pro-actives en leur donnant les outils pour ensuite gérer leur carrière et être plus sereine au quotidien, plus épanouie. »
Les participantes de la seconde édition de l’académie des sportives participent à un atelier plateau radio. © Le collectif des sportives
Ces services s’adressent avant tout à des athlètes qui pratiquent des sports individuels. « Celles qui pratiquent un sport collectif commencent à avoir des contrats salariés, en première division du moins. Des contrats qui restent certes précaires, mais c’est une base pour pouvoir se développer. À l’inverse, dans les sports individuels, les femmes sont complètement amatrices, poursuit celui qui évoluait auparavant au sein de staffs de clubs de football et comme préparateur mental.
LIRE AUSSI. Comment fonctionne l’économie du football féminin par rapport au modèle masculin ?
Elles ont juste des primes quand elles gagnent des compétitions ou sont sponsorisées, mais de façon très aléatoire. Aujourd’hui, sans moyen financier et sans aide autour, être athlète dans un sport individuel c’est très compliqué. Pourtant, ces personnes doivent être de véritables cheffes d’entreprise. Alors imaginez à 20 ans, gérer le sponsoring, les relations presse, l’image sur les réseaux sociaux… ce n’est pas simple. »
« Les sportives de haut niveau sont des pourvoyeuses de médailles »
Le collectif des sportives offre en ce moment ses services à une quinzaine de sportives situées dans une région allant de Biarritz à Marseille. « On veut faire de l’accompagnement de qualité et sur mesure. Sauf qu’avec nos moyens actuels, on ne peut pas accompagner toutes les sportives de France », justifie Allan Fenoglio qui travaille de façon bénévole aidé par deux alternants et des travailleurs indépendants qui interviennent ponctuellement.
On a créé un modèle qui fonctionne plutôt bien. On est fier d’avoir créé l’évènement national qu’est l’académie. Mais ce qui m’embête concernant notre évolution, c’est qu’on n’arrive pas à collaborer au niveau national avec des instances publiques comme le ministère des Sports ou l’Agence nationale du sport, regrette-t-il. C’est dommage qu’on ne puisse pas dupliquer ce modèle partout en France car il y a vraiment beaucoup de besoins. »


Une publication partagée par Le Collectif des Sportives (@lecollectifdessportives)
Celui qui connaît désormais par cœur l’écosystème du sport féminin pointe du doigt des discours creux. « J’ai tendance à dire qu’en France on parle souvent du développement du sport féminin, mais derrière concrètement c’est encore lent à se développer. Et glisse, à qui veut l’entendre : « On sait que les sportives de haut niveau sont pourvoyeuses de médailles lors des Jeux olympiques. Dans deux ans, on accueille les Jeux… Pour moi, des initiatives comme la nôtre sont intéressantes. »
LIRE AUSSI. Sport féminin. Découvrez « Sportives », notre newsletter hebdomadaire !
En attendant de voir émerger d’autres associations de ce type dans l’Hexagone, le collectif des sportives poursuit pas à pas son développement. Une édition estivale de l’académie des sportives devrait voir le jour en mai 2023, sur la Côte basque ou dans les Landes. Une première à destination des athlètes de sports d’hiver, dont la saison se déroule actuellement, et qui sera également ouverte aux sportives handisport.
L’ambiance / le décor
Le rapport qualité / prix

Les applications mobiles Ouest-France disponibles en téléchargement

source

Catégorisé: