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Les arboriculteurs et viticulteurs s’inquiètent d’un épisode de gel ce week-end, alors que 20 départements sont placés en vigilance orange neige et verglas par Météo France ce vendredi. Les professionnels mettent en place des techniques de protection de leurs récoltes.
Les agriculteurs craignent pour leurs récoltes, avec un épisode de gel attendu ce week-end. Météo-France a émis une alerte neige et verglas pour 20 départements. La forte chute des températures attendue notamment dans la nuit de samedi à dimanche pourrait faire des dégâts sur les jeunes pousses, alors les professionnels s’organisent pour protéger leurs champs. 
En Dordogne, la préfecture a autorisé exceptionnellement les opérations de brûlage anti-gel pour protéger les vignes et arbres fruitiers. Concrètement, les agriculteurs peuvent brûler des végétaux à l’air libre pour réchauffer l’air, mais sous conditions, comme par exemple respecter une distance de sécurité de 200 mètres par rapport à une lisière de bosquet ou un bois. 
Autre technique des viticulteurs périgourdins, installer des tours antigel, comme Eric Chadourne , qui s’est équipé après l’épisode de gel de 2021. Ces sortes de petites éoliennes permettent de brasser l’air froid et l’air chaud pour maintenir une température ambiante à 0° et éviter le gel des bourgeons. 
En Touraine , certains professionnels ont même acheté une tour à plusieurs, et l’installent à des points stratégiques pour qu’elle touche plusieurs parcelles. Car l’outil peut coûter jusqu’à 45.000 euros.
En Mayenne , un arboriculteur a choisi les bougies en paraffine pour protéger ses pommiers. Frédéric Fourmond en a installé 300, qu’il allumera si le mercure descend en dessous de 0° ce week-end. Un système qui lui permet de préserver une trentaine de tonnes de fruits par hectare, mais toutefois coûteux : “je dépense près de 2.500 euros pour cette parcelle car la bougie vaut huit euros”, explique l’arboriculteur. 
Sur Franceinfo, Laurent Rougerie, arboriculteur et président de la filière AOP “Pomme du Limousin”, a expliqué être “très inquiet” pour les deux prochaines nuits. “Notre seuil critique se situe entre -3 et -4 degrés”, explique-t-il. Il précise que pour la filière “Pomme du Limousin”, seulement “10 à 15%” de surfaces sont protégées du gel. Lui a choisi notamment le système d’aspersion : pulvériser de l’eau sur les arbres pour les entourer de glace, comme un cocon, et protéger les fleurs. “Comme si vous étiez à l’abri sous un igloo” explique le professionnel.
Dans le Tarn-et-Garonne , premier département producteur français de pommes, toutes ces techniques vont être utilisées par les arboriculteurs. Certains s’attendent à passer de courtes nuits en consultant régulièrement leurs smartphones pours surveiller les températures. Mais beaucoup ont anticipé comme, Jérôme Capel, dans le Quercy : “cela demande presque une semaine de préparation, il faut faire de l’entretien de moteurs, des vidanges, faire des tests sur les pompes à eau“. 
Mais il n’y a pas que les viticulteurs et arboriculteurs qui s’inquiètent : les maraîchers en Creuse prennent aussi les devants, puisque les températures pourraient chuter jusqu’à – 7 ou – 8 degrés. Kylian Fontanel, situé près de La Souterraine, va par exemple voiler ses légumes : betteraves, épinards, jeunes carottes, radis ou encore salades. Cela permet de gagner jusqu’à 4 degrés de plus. “À plat, sur les carottes, avec leurs feuillages elles vont favoriser un micro-climat, et le voile va se transformer en calotte de glace. Quand on enlève le voile, il fait presque chaud dessous” explique-t-il. 
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