Après le gros vent de ce week-end qui a fait entrer beaucoup de clapot dans le port et déchiqueté le cocon bâché d'un chantier de restauration naval sur l'aire de carénage.
En ce qui concerne les installations du port, "Quelques taquets d'amarrage ont été arrachés, explique Gilles Soria. Trois bateaux ont été endommagés,et nous avons repris plusieurs bateaux pour éviter plus de dégâts". Gilles Soria, le maître de port, à prêté main forte à Dorian Britto, l'agent portuaire qui était de garde seul ce week-end. "Les conditions de navigation dans le port étaient très dangereuses. Avec ce genre de vent, la mer se reforme à l'intérieur du port", ajoute Fabien Luais le directeur. 
"On a pompé plusieurs bateaux qui avaient de l'eau dans les cales également. C'était quand même un phénomène fort et qui a duré 48h. Ce dimanche c'était très puissant jusqu’à 15h, aujourd'hui on panse les plaies", poursuit Gilles Soria.
Au port ce lundi, tout est passé en revue, installations et bateaux. "On appelle les plaisanciers si les bateaux sont abîmés. on va faire un tour pour faire le point sur les deux mille bateaux amarrés au port de plaisance et sur les canaux internes" explique-t-il. Les agents préviennent les propriétaires en cas de problèmes sur leurs bateaux. La force du phénomène météorologique a surpris tout le monde "Au mois de mars ce genre de tempêtes c'est surprenant, habituellement c'est plutôt un épisode qui à lieu à l'automne", observe Gilles Soria. 
Sur l'aire de carénage sous le phare, le décor est déchiqueté. Des morceaux de bâche blanche jonchent le sol, la coque couleur rouille d'un yacht en reconstruction apparaît désormais sous les bâches déchirées. "C'est la troisième fois que la structure est détruite par le vent", explique Gilles. Sur l'aire de carénage du port, le vent fait voler le plastique blanc. Un peu découragé, le chef de chantier Fabien Lasala passe en revue l'échafaudage géant qui surplombe un navire en cours de restauration. Ils sont cinq chaudronniers soudeurs à y travailler depuis un an. En redescendant du pont supérieur du bateau, il tient à la main quelques morceaux de papiers trempés et en lambeaux. Les plans de construction du chantier sont aussi déchiquetés que le cocon qui assurait sa protection contre les intempéries."On est dégoûtés, verts même. Il nous restait un mois de travail", ronchonne Fabien Lasala de la société de chaudronnerie FLS Soudure qui s'occupe de reconstituer la coque du bateau.  
Sous la pluie qui reprend de plus belle, il reste calme tout en constatant que la structure a bougé et qu'il faudra sans doute tout reprendre. "C'est en venant voir, par acquit de conscience, hier (dimanche 13 NDLR) que j'ai constaté les dégâts. Les bâches sont détruites et les soudures ont déjà commencé à rouiller, on était à deux mois de la fin de notre partie du chantier, raconte-t-il. Il va falloir tout reprendre". Le bateau en cours de restauration est un yacht d'exception, un Riva de facture Italienne, la "Rolls" des yachts. "Il n'en existe que deux dans le monde", raconte le chaudronnier soudeur. Soixante tonnes d'acier nu prennent désormais la pluie et le vent en attendant un nouvel abri. 
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Un agent portuaire laissé seul à affronter la tempête? ou fallait-il qu'il fasse ses preuves,car c'est une jeune ! en cas de catastrophes qui serait responsable ?
Si le yacht a tant de valeur, pourquoi n'avoir pas bâti une structure de protection plus solide que de simple bâches de plastique ? N'a-t-on pas économisé des bouts de ficelle ?

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