Cette triste affaire fait grand bruit dans la commune de Mèze, située au bord de l’étang de Thau, dans l’Hérault depuis le lundi de Pentecôte. Au matin, une septuagénaire est morte brutalement dans sa salle de bains, mais sa famille a dû attendre jusqu’au soir pour qu’un médecin vienne enfin constater le décès.
Une femme de 77 ans est morte dans sa salle de bains, ce lundi de Pentecôte, dans la matinée, à Mèze dans l’Hérault.
Selon nos confrères de Midilibre, c’est son mari qui a fait la macabre découverte vers 8 h 30. Ce retraité de 79 ans l’a retrouvée décédée, assise sur une chaise. 
Outre le choc qu’il a subi, il a dû attendre des heures, toute la journée en fait, avant que les services de l’état réagissent.
En effet, aucun médecin de garde n’était disponible pour venir constater le décès, procédure obligatoire pour permettre à la famille de la défunte de commencer les démarches auprès des pompes funèbres et surtout, dans un premier temps, de pouvoir allonger le corps dans une position décente, ses proches ayant reçu l’interdiction, selon leurs dires, de le déplacer.
Le gendre de la défunte a expliqué à nos confères de France Bleu Hérault avoir appelé 15 et le 18, en vain.
Le gendarme que nous avons eu au téléphone nous a confirmé qu’il n’y avait pas de médecin de garde. Même lui était outré, il n’avait jamais vu ça !
gendre de la septuagénaire décédée

Le médecin traitant de la défunte ayant pris sa retraite, la famille a exprimé sa colère face à cette situation de désert médical.
De son côté, le maire de la commune, qui n’a pas été alerté le jour du décès, se dit désolé et choqué par cette affaire. Thierry Baëza ne comprend pas ce qui s’est passé : “J’étais sur la commune toute la journée, il y a en plus un adjoint de permanence en mairie, mais je n’ai appris cette triste affaire que le soir, par le biais des médias locaux !” explique l’édile à France 3.
Une telle situation est regrettable, cela me désole, on imagine l’affolement de la famille ! Il y a vraiment eu un gros couac…
maire de Mèze
L’élu, qui n’a pas l’obligation légale d’intervenir au domicile de ses administrés en cas de pareil drame, affirme avoir passé nombre de coups de fils auprès des gendarmes, pompiers et médecin coordinateur pour tenter de remonter le fil des responsabilités jusqu’à Montpellier.
Du côté du SDIS de l’Hérault où ce week-end de Pentecôte a été particulièrement intense avec près de 300 interventions, on précise que “les sapeurs-pompiers de Mèze ou d’ailleurs n’avaient pas à intervenir car, dans ce genre de cas, c’est toujours le 15 qui gère”, explique le Lieutenant-colonel Jérôme Bonnafoux.
C’est un médecin qui doit en premier lieu constater qu’il s’agit bien d’un décès, et déterminer ce qui a causé la mort : si elle est naturelle ou autre”, souligne le chargé de communication du SDIS 34.
Le problème, c’est qu’il n’y a plus de médecins de garde, c’est donc dans ce cas là, le 15 qui est appelé, or les urgences sont débordées. Il y a bien des médecins urgentistes de garde, mais ceux qui sont sur le terrain, sont en train de sauver des vies.
chargé de communication du SDIS 34
Ce genre d’affaire, très difficile à vivre pour les proches, pourrait bien se multiplier car la situation sur le front des hôpitaux risque de s’aggraver encore.
Selon Patrick Pelloux, le président de l’Association des médecins urgentistes de France, la situation est déjà catastrophique en France : près de 20% des services d’urgence en France seraient actuellement contraints de limiter leur activité ou s’y préparent.
Dans l’Hérault, les urgences de l’Hôpital Saint-Clair de Sète pourraient fermer partiellement la nuit durant la période estivale, faute de médecins urgentistes. 

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