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Les personnels de l’Éducation nationale sont en grève ce jeudi dans toute la France et manifestent à Avignon contre la gestion de la crise sanitaire et les protocoles récurrents.
Une école sur deux fermée, trois enseignants sur quatre en grève… Les syndicats avaient annoncé une mobilisation “historique” dans l’Éducation nationale pour protester contre la gestion de la crise sanitaire et les protocoles à répétition dans les écoles. À Avignon, 700 manifestants environ ont pris part à la manifestation au départ du cours Jean-Jaurès. Des enseignants de la maternelle au lycée, des assistantes maternelles et des élèves sont réunis dans le cortège.
Près de 70 % des enseignants et enseignantes de Vaucluse sont en grève ce jeudi, selon le syndicat SnuiPP-FSU dans le département. Le mouvement est aussi suivi par de nombreux AESH et Atsem. “Cette mobilisation exceptionnelle par son ampleur n’est pas ‘une grève contre le virus’ comme ose le dire Jean-Michel Blanquer [le ministre de l’Éducation nationale] : elle illustre un énorme ras-le-bol”, insiste le syndicat.
Si le mouvement est aussi suivi, c’est à cause de “l’exaspération, l’épuisement des enseignants dans les écoles”, explique Nicolas Odinot, représentant du syndicat dans le Vaucluse, invité de France Bleu Vaucluse ce jeudi matin. “Avec le dernier protocole sanitaire, en vigueur depuis le 3 janvier, “l’enseignement n’existe pas”, déplore-t-il.
“On se retrouve avec des groupes d’élèves fluctuants d’une demi-journée à l’autre ou même maintenant d’une journée à l’autre, selon les nouveaux protocoles. Un enseignant prépare sa classe le soir pour les élèves qu’il a vu le jour-même. Mais le lendemain, il ne sait même pas s’ils seront présents. Le distanciel et le présentiel étant très, très, compliqués, les collègues s’épuisent. Ils nous disent travailler jusqu’à des heures impossibles la nuit et pour le lendemain, remettre tout sur les jours. C’est une situation qui cristallise beaucoup de fatigue psychique aussi”, poursuit Nicolas Odinot.
Dans le cortège de plus de 700 manifestants, il y a des professeurs, des instituteurs, des assistantes maternelles, des animateurs, des directeurs d’établissement ou encore des syndicats de l’Education nationale. Mais tous n’expriment qu’une seule chose : “un ras-le-bol”. “Je suis prête à ouvrir ma boîte mail, on apprend les changements de protocoles sur BFM TV”, s’indigne Emmanuelle, professeur des écoles à Saint-Laurent-des-Arbres. Même constat pour Quentin, professeur d’histoire-géographie à Carpentras : “Je crois que le gouvernement a oublié comment fonctionne l’Education nationale : sur circulaires ministérielles et mails académiques !” 
Les protocoles à répétition restent les preuves les plus flagrantes de dysfonctionnements pour les grévistes, mais d’autres points sont abordés. “Je suis triste et écœurée de devoir faire grève, de perdre de l’argent, je préfèrerais travailler dans de meilleures conditions, à commencer par obtenir des masques FFP2 que l’on n’achèterait pas nous-mêmes”, insiste Patricia, enseignante en maternelle. 
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