l’essentiel Le délégué départemental du parti d’extrême-droite dénonce dans un communiqué le rendez-vous prévu le lundi 5 décembre, en soirée, dans l’amphithéâtre du lycée. Une réunion d’information programmée dans le cadre du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté.
Le communiqué du délégué départemental de l’Aude de Reconquête !, publié le 1er décembre, n’avait pas eu le même retentissement que celui consacré à "la visite d’un camp de migrants organisé par un lycée de Valenciennes", diffusé le même jour par le parti d’Eric Zemmour : un sujet qui, face au déferlement de haine et menaces liés à une sortie éducative d’une classe d’hypokhâgne auprès d’une association de soutien aux exilés, avait mené le rectorat de Lille à annuler la sortie et à porter plainte conjointement avec l’enseignante.
Mais c’est bien un texte de la même veine qu’a signé Fabrice Coffinet pour "alerter les parents d’élèves", inscrivant son intervention dans le cadre de "Protégeons nos enfants" : une campagne intimement liée à Reconquête, avec, quasi-quotidiennement, des posts sur les réseaux sociaux dénonçant ce que ce parti considère comme des dérives de l’Education nationale, de l’immigration aux questions de genre. Une hyperactivité virtuelle, faute, notamment, de députés (les candidats audois avaient récolté entre 4,58 et 4,74 % au 1er tour des législatives, le 12 juin, Ndlr).
Et c’est justement pour évoquer une "Propagande LGBT + au lycée Germaine-Tillion à Castelnaudary" qu’est intervenu le représentant audois, évoquant pêle-mêle "un militantisme dans un lieu de service public d’instruction tenu, notamment, à la neutralité et à l’impartialité", "un possible fichage de l’orientation sexuelle des lycéens par le biais d’une préinscription à la vie scolaire", ou dénonçant "un appui des infirmières du lycée […] : autant de points énumérés pour faire du rendez-vous visé une illustration des "mouvements LGBT + qui cherchent à s’introduire au sein de nos écoles et lycées". Et demander "l’annulation de ces interventions".
Sauf que l’intitulé du rendez-vous est loin, très loin de la "propagande" annoncée : le lundi 5 décembre dans l’amphithéâtre du lycée, à 20 h, c’est une "soirée d’information sur les spécificités LGBT + et les conséquences sur la vie quotidienne, la scolarité,…" qui aura lieu. Une soirée ouverte à tous, élèves, parents et personnels, précise le lycée, nécessitant, "dans un souci d’organisation" , de signaler à la vie scolaire son souhait de participer. Sans pour autant, évidente mais utile précision, que cette inscription ne vaille orientation sexuelle.
Un événement qui rejoint la longue liste des actions inscrites dans le cadre du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté et à l’environnement (CESC) de l’établissement, une instance justement dédiée aux questions d’éducation à la sexualité, d’addictions, d’égalité des chances femmes/hommes, ou encore de genre.
Et pour informer au mieux, le lycée annonçait la présence d’une psychologue et sexologue du CeSaMe toulousain, le centre de ressources en santé mentale LGBT +, là pour "aborder les définitions LGBT +" et "répondre à toutes les questions". Un CeSaMe qui, précisons-le, bénéficie de l’appui de l’agence régionale de santé dans le cadre de la lutte contre les intimidations, discriminations et violences faites aux personnes LGBT +.
Un engagement dont il était aussi question dans les réponses apportées par le rectorat, sollicité : pour rappeler que "l’académie de Montpellier est pleinement engagée dans la lutte contre toute forme de discrimination, tout comme le lycée Germaine-Tillion". Un établissement où "le parcours citoyen et le parcours éducatif de santé – qui intègre l’éducation à la sexualité et la prévention des MST – regroupent diverses actions conduites avec des partenaires externes et en interne, avec l’appui des infirmières, du CDI, de la maison des lycéens, du conseil de vie lycéenne et des enseignants". . Un engagement traduit dans l’établissement chaurien tout au long de l’année : avec – entre autres – un forum santé, des interventions du planning familial, du centre d’information sur les droits des femmes et des familles de Narbonne, une journée prévention Sida. Ou encore trois soirées santé "avec participation volontaire des élèves et des familles" à des conférences thématiques, consacrées cette année à l’endométriose, l’auto-défense. Et donc à l’identité sexuelle.
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Il faut bien que Zemmour trouve une échappatoire pour éviter de penser au fait qu'ils se sont plantés aux deux dernières élections, quoi
"Propagande LGBT"??? N'importe quoi. Il n'y a que chez les fa-chos que l'on voit ce genre d'inventions. Il faut expliquer à ces complotistes intolérants que la propagande LGBT, ça n'existe pas. Malheureusement je doute qu'ils comprennent, ils en seraient bien incapables.

@stade17: mais que sais-tu des valeurs de la République Française ? Apparemment rien du tout…
Encore un nouveau mythe que l'extrême droite, la contamination de la pensée LGBT.
Le fait d'en parlé sans pour autant stigmatiser ne fait pas propagande. C'est clair que ça ne plaît pas à l'idéologie d'extrême droite.
On est pas a une réaction de réac

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