Après que Laurent Wauquiez a renoncé à briguer la présidence de LR, un duel entre Éric Ciotti et Aurélien Pradié se profile.
Le poste de président des Républicains est à pourvoir, et il a des airs de pire job du monde. Humilié à la présidentielle, le parti ne compte plus que 48 582 adhérents à jour de cotisation – ils étaient 139 000 en novembre. Sitôt élu lors du congrès des 4 et 11 décembre, le successeur de Christian Jacob devra s’atteler à un plan d’économie. Avec une dotation publique annuelle en recul de 3 millions d’euros et un emprunt à rembourser de 12 millions, le trésorier du parti, Daniel Fasquelle, a rendez-vous en septembre avec les banques.

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En voie de « grand remplacement » par la Macronie d’un côté et le Rassemblement national de l’autre, la droite n’a plus ni électeurs, ni ligne, ni chef. Celui qu’elle imaginait en homme providentiel, Laurent Wauquiez , a préféré garder sa liberté pour mieux préparer la présidentielle de 2027 . Son choix a suscité une déception à la hauteur de l’espoir suscité. « Il a peur », lâche, sévère, un poids lourd de la droite. « C’est François Wauquiez ou Laurent Baroin ? », grince un ex-ministre en référence aux interminables atermoiements de François Baroin ces dernières années.

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Dès lors, la présidence de LR pourrait se jouer entre les deux aspirants les plus motivés : Éric Ciotti et Aurélien Pradié. Soutenu en coulisse par Wauquiez, le premier, homme fort de l’aile droite depuis sa qualification au second tour du congrès face à Valérie Pécresse, partirait favori : il peut s’appuyer sur les puissants bataillons militants de sa fédération des Alpes-Maritimes. Mais fait figure de repoussoir pour une partie des cadres LR. Le second, poussé par Xavier Bertrand, veut jouer la carte de la jeunesse et d’une « droite populaire » aux accents chiraquiens. Mais son caractère tempétueux hérisse, tout comme ses idées. « Pradié, c’est le programme de la Nupes », lâche un parlementaire.
Redoutant l’affrontement de ces deux lignes, certains plaident, au sein du parti, pour un candidat de synthèse capable d’éviter la guerre des sensibilités. Parmi les noms évoqués : celui de l’actuelle présidente par intérim, Annie Genevard, et de l’ex-commissaire européen Michel Barnier. Mais l’hypothèse est rejetée par Pradié : « Une candidature de l’endormissement, ce serait notre arrêt de mort. »

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Les prétendants ont jusqu’au 3 octobre pour se dévoiler. Le maire d’Orléans, Serge Grouard, est à ce jour le seul candidat déclaré. D’autres pourraient se laisser tenter : le député européen François-Xavier Bellamy ; le maire de Cannes, David Lisnard ; l’ex-ministre de la Justice Rachida Dati ; ou Othman Nasrou, vice-président de la Région Île-de-France, qui « se prépare » en enchaînant les rendez-vous avec parlementaires et présidents de fédération : 47 en un mois. Les Républicains devraient se retrouver les 3 et 4 septembre à Angers pour une université d’été organisée par les jeunes LR. Laurent Wauquiez, lui, a donné rendez-vous à ses amis le 28 août au mont Mézenc, et Éric Ciotti le 10 septembre à Levens.
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