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Marseille : des balises GPS sur les daurades

Par Arthur SORRIBAS
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La daurade ne nous a pas livré tous ses secrets. Si on connaît sa présence en mer et dans les étangs, une question demeure : comment migre-t-elle ?
Pour trouver des réponses, hier matin deux scientifiques de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), fraîchement arrivés de Sète (Hérault), ont pris la direction de la rade de Marseille aux côtés des hommes du Parc national des Calanques.
Destination : le Cap Caveaux des îles du Frioul, un spot à l’abri pour pêcher, mais connu surtout comme un lieu propice à la reproduction de la daurade royale. Sur place les pêcheurs sont déjà à l’oeuvre. Car pour étudier ces poissons de plus près, il faut y aller à la canne… et à la pierre, la meilleure méthode pour tirer la daurade royale.
Et si ce poisson est tant convoité par les scientifiques de l’Ifremer, c’est pour espérer mieux comprendre ses déplacements quand il quitte la lagune. “On pense tous bien connaître la daurade mais on ne sait pas si celles qui se reproduisent à Marseille sont les mêmes qui se rendent l’été dans l’étang de Thau et de Leucate“, explique Jérôme Bourjea, responsable du laboratoire halieutique de l’Ifremer, institut à l’origine du programme. Un programme initié en 2017 avec une première phase de test. Aujourd’hui à Marseille, après 425 marquages de poissons, l’Ifremer n’en est plus à son premier essai, et l’enjeu de ce spot est d’attraper et de marquer d’une balise acoustique, 70 daurades. Balise qui émettra un son lorsqu’elle pénétrera dans le périmètre de l’une des 150 stations d’écoute disposées entre la cité phocéenne et le littoral espagnol.
Une technique qui permettra au poisson de “borner” à chacun de ses déplacements.
Une fois la daurade au bout du fil, elle est aussitôt transférée dans un récipient d’eau de mer à laquelle les scientifiques ajoutent un anesthésiant, “celui que les dentistes utilisaient pour nos dents” s’amuse Jérôme. Et au bout de deux trois minutes, lorsque le poisson est endormi, une course contre-la-montre s’entame pour le laborantin, assisté du technicien de l’Ifremer Rémi Villeneuve, pendant laquelle les deux hommes vont devoir peser, mesurer et prélever une écaille de l’individu pour identifier son âge.
Pour finir, vient l’opération la plus délicate : inciser et placer “en trois minutes si on ne veut pas que le poisson nous meure dans les mains” un émetteur acoustique d’un centimètre dans la cavité intrapéritonéale. La dernière étape consiste à placer sur le dos de la daurade un “spaghetti” jaune sur lequel est inscrit connect-med “pour signaler au pêcheur qu’il vient d’attraper dans ses filets un poisson marqué appartenant à notre projet“.
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