Alors que Rodez (16e) a égalé son triste record de la saison dernière, soit 14 rencontres d'affilée sans victoire, dont six défaites, son défenseur central Joris Chougrani se dit plus optimiste que lors de l'exercice précédent pour le maintien. Et ce, avant un déplacement à Quevilly, 18e, qui s'apparente à un tournant samedi, à 19 heures (32e journée de Ligue 2).
Après onze matches manqués sur douze du 3 décembre au 12 mars à cause de deux blessures, votre retour contre Guingamp (il est entré à la 46e minute), trois jours plus tard, a changé le visage de l'équipe. Vous avez retrouvé le onze de départ à Sochaux (0-2) puis vous avez enchaîné lors de la réception de Niort (1-1), en inscrivant un but. Toute cette hargne sur le terrain, était-ce aussi pour vous faire pardonner après avoir joué blessé la seconde mi-temps à Pau (4-0) sans en avoir informé votre entraîneur ?
Ce n'était pas pour me rattraper, il s'est passé ce qui s'est passé là-bas. Je voulais surtout rejouer après avoir longtemps été éloigné des pelouses. Je n'ai pas envie de descendre en National. Le Raf, c'est mon club, alors je me donne à 200 %. Face aux Guingampais, on se retrouve à dix (à la suite de l'exclusion de Julien Célestine) avant la pause à 0-1, il ne pouvait rien nous arriver de pire. On devait absolument égaliser, alors tant mieux si mon entrée a changé les choses. Sur le terrain, je suis un leader de motivation. Et même si je ne suis pas quelqu'un de vocal, je sais hausser le ton quand il le faut. Mais le problème, c'est qu'avec la pression du résultat pour éviter la relégation, on n'est plus pareil sur le terrain, on a la peur au ventre. On a joué dans cet état d'esprit en première mi-temps. C'était pareil à Grenoble, où la seconde était, là encore, bien meilleure qualitativement.
Contre Niort, il y a eu également du mieux, avant qu'une énième erreur individuelle vous prive de nouveau d'une victoire.
Quand on ne commettra plus ces erreurs, on pourra aller chercher les trois points. On était déçu parce qu'on voulait gagner. Mais on n'est pas relégable et on a pris un point de plus que nos concurrents directs sur cette journée.
Rodez reste sur une série de 14 matches sans victoire, comme la saison dernière. Sauf que cette année, ce n'est pas en janvier et il ne reste plus que sept rencontres pour inverser la tendance. Sentez-vous que ce groupe en est capable ?
À l'époque, on était plus au fond du seau. Je sens que ce sera plus simple cette saison. D'autant qu'à la trêve de 2020-2021, tout le monde nous envoyait en National. On nous demandait comment on préparait la descente, quel effectif on aurait à l'étage inférieur… On nous enterrait et c'était dur dans les têtes. Le groupe actuel a des personnalités différentes. Il suffit de regarder l'entraînement. Personne ne s'engueule, reste dans son coin, on se parle… L'ambiance n'est pas morne, c'est tout le contraire. On est acteur, pas passif. On ne parle pas du tout de cette série négative entre nous.
Votre dernière à Quevilly, le 5 avril 2019, s'était soldée sur une victoire 0-1 qui vous offrait le match de la montée en Ligue 2 à Paul-Lignon.
J'espère que ce déplacement sera aussi celui de la bascule dans le bon sens. On ne l'a pas évoqué, que ce soit entre anciens ou avec les nouveaux. Là, c'est un autre championnat qui commence. On doit oublier ce qui s'est passé avant. À Quevilly, ce sera une finale, donc je ne veux pas penser aux rendez-vous suivants non plus. Il faut gagner chez eux pour avoir un petit matelas d'avance (cinq points). En plus, s'ils perdent à la maison face à un concurrent direct, ce sera compliqué dans leurs têtes. Plus vite on fera le job, mieux ce sera.
D'autant que cette saison, il y a aussi le chantier du stade dans la balance.
Je veux voir cette nouvelle enceinte terminée, et en Ligue 2. J'aurai tout vécu ici. Je suis parti du CFA (actuel National 2) au club et j'ai progressé avec lui. Puis on a la pression parce qu'on sait que si on descend, les dirigeants vont faire le ménage. On n'a pas de CDI ici, on est en CDD. Et si on a notre nom affiché sur une descente, après, pour retrouver une équipe qui a de l'ambition…
Justement, comment voyez-vous votre avenir ?
J'ai la dalle ! Si je peux jouer jusqu'à 40 ans… Si c'est à Rodez, tant mieux. J'espère que ce souhait va se réaliser, mais ça dépendra de mes performances. Je suis sous contrat jusqu'en juin 2023 et nous n'avons pas entamé de discussions quant à une prolongation. Une fois le club maintenu, on verra ce que le président (Pierre-Olivier Murat) et le manager général (Gregory Ursule) souhaiteront faire.
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C'est la nouvelle vedette de centre presse !!! Espérons qu'il ne marque plus contre son camp pour pouvoir se maintenir

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