Des vacances à vélo, voilà qui séduit de plus en plus de touristes. Près du lac d’Hourtin ou à Lacanau, les bicyclettes font partie du paysage. Les chemins de la Vélodyssée sont empruntés par des centaines de personnes chaque année, qu’elles soient touristes itinérants de passage ou vacanciers en balade.
La Vélodyssée, c’est la partie française de l’Atlantic Coast River, l’Eurovélo 1. Une véloroute de 1 300 kilomètres, où l’on roule le long de l’océan Atlantique. Des petites balises à fond orange, qui attirent l’œil et vous rassurent d’avoir emprunté le bon chemin. Des sentiers entre les arbres, en bord de plage ou en pleine forêt ; des décors préservés qui gagnent…
La Vélodyssée, c’est la partie française de l’Atlantic Coast River, l’Eurovélo 1. Une véloroute de 1 300 kilomètres, où l’on roule le long de l’océan Atlantique. Des petites balises à fond orange, qui attirent l’œil et vous rassurent d’avoir emprunté le bon chemin. Des sentiers entre les arbres, en bord de plage ou en pleine forêt ; des décors préservés qui gagnent à être visités.
La Vélodyssée vit d’abord grâce à ceux qui l’empruntent. Françoise et Richard, retraités de 62 ans sont partis de Pornic. 420 kilomètres dans les jambes plus tard, ils s’arrêtent pour déjeuner au lac d’Hourtin. Ils se dirigent vers Hendaye qu’ils rejoindront quelques jours plus tard, après deux semaines sur les routes.
« Nous, on veut s’amuser, visiter, on n’est pas là pour l’exploit sportif », expliquent-ils. Ils sont particulièrement ravis du parcours en Gironde : « C’est un vrai plaisir de rouler par ici. C’est très bien balisé. Le revêtement des routes est impeccable et ça change tout ! » se réjouit Richard.
Ils regrettent néanmoins de ne pas trouver assez d’hébergements labellisés Accueil vélo tout au long de leur périple. Ces logements disposent d’équipements adaptés aux cyclistes (abri vélo, kit de réparation…), et sont situés à moins de cinq kilomètres d’un itinéraire vélo.
« On fait environ 60 à 70 kilomètres tous les jours, mais on a été dépendant des hébergements pour prévoir nos étapes », avouent-ils. Ces habitués des vacances à vélo ont dans leur historique un périple irlandais et La Loire à vélo, mais c’est la première fois qu’ils s’engagent dans un séjour à deux roues aussi long.
Valentin Giraud, 25 ans, s’est élancé après le confinement pour une première étape entre Marans près de La Rochelle jusqu’à San Sebastián, suivie d’une seconde quelques mois plus tard entre Marans et Saint-Malo. « La Vélodyssée passait à 500 mètres de chez moi, alors comme je suis sportif, je me suis lancé le défi. » Il a parcouru 700 kilomètres pour la première étape, puis près de 1 100 kilomètres pour la seconde pendant seulement huit jours à chaque fois. Valentin n’avait que lui pour compagnie : « C’était agréable de se retrouver seul au monde, ça permet de réfléchir sur soi-même, c’est presque philosophique », songe-t-il.
Pour dormir, il a lancé des appels sur des groupes Facebook et a réussi à se loger chez l’habitant de cette manière, ou parfois en camping ou dans une chambre louée à la dernière minute. Le passage en Gironde l’a beaucoup marqué : « La partie sud de la Vélodyssée est bien mieux balisée, les routes y sont presque exclusivement des pistes cyclables », indique-t-il. Il est devenu adepte du voyage en mobilité douce : « Le voyage à vélo, c’est une façon de voyager qui est à portée de main », conclut-il.
Sur les sentiers, des promeneurs du dimanche, des touristes installés tout près, qui font vivre la Vélodyssée bout par bout. Camille, Charlotte et Capucine sont venues fêter leur baccalauréat au camping Maubuisson. Les Bordelaises n’avaient pas oublié leur vélo pour ce séjour : « On a beaucoup utilisé le chemin jusqu’à l’océan, c’était de super balades mais très physiques », avouent-elles. Pour Anabel et Markus, touristes allemands de Rhénanie du Nord, la Vélodyssée fut « une belle découverte, un plus dans leur séjour au camping ».
Sur la Vélodyssée, circulent des voyageurs de passage, le temps d’une journée ou d’un séjour de vacances. Et puis, il y a aussi ceux qui sont là en permanence. Ils maillent le territoire pour répondre à la demande des usagers.
Au camping Maubuisson, Alexia Jeanjean connaît bien la véloroute. Elle dirige avec son frère ce lieu de vacances labellisé Accueil vélo. Un tarif spécial est appliqué pour les vacanciers de passage : 27 euros la nuit au lieu de 30 euros pour un emplacement de tente. Ils proposent également de recharger les batteries des vélos électriques.
L’engouement autour de la Vélodyssée leur a permis d’investir dernièrement dans une tente Moorea, sur pilotis, qui dispose de deux lits, d’un accès à l’eau et à l’électricité pour 50 euros la nuit en juillet-août. « On est fan de tout ça. Développer l’accueil des vélos au camping ça nous plaît beaucoup », se réjouit Alexia Jeanjean. Depuis le 15 mars, et alors que la haute saison commence à peine, près de 150 personnes ont réservé un séjour au camping Maubuisson pour un séjour « vélos marcheurs ».
À quelques centaines de mètres, dans le centre de Maubuisson, un personnage haut en couleur peut parler de la Vélodyssée mieux que personne depuis son commerce aux notes de reggae. François Barret, un béret noir bien accroché sur la tête, possède trois points de location de vélo à Carcans-plage et près de la plage du lac de Carcans-Hourtin. Il est labellisé Accueil vélo depuis la création du label.
Pour ce surfeur dans l’âme, c’est un travail à plein temps qui fonctionne bien. « La Vélodyssée, ça nous fait vivre, ça fait du passage », explique-t-il. La clientèle en itinérance n’est pas celle qui fait le mieux rouler son commerce. Bien équipée, elle s’arrête chez lui pour des réparations ou pour acheter des accessoires. Ses 1 700 vélos disponibles sont plutôt loués à une clientèle de balade. « C’est fou la différence qu’on observe, avec l’augmentation de l’attrait pour le vélo, avec le développement du cyclotourisme ces dernières années », réalise le gérant.
La Vélodyssée draine autour d’elle touristes en itinérance ou en séjour long et commerçants, qui lui permettent de s’installer de manière pérenne dans le paysage touristique du département.

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