Le chantier de la place de la République à Hendaye débutera en septembre 2023. Il aboutira dix mois plus tard, selon les projections les plus optimistes, sur une transformation dont les objectifs ont été présentés lors d’une réunion publique, mercredi 5 octobre. Pour la première fois en présence des acteurs de la maîtrise d’œuvre, le cabinet d’architecte Fabrice Delettre et la paysagiste Leslie Camaret (de l’atelier paysage les jardins d’Aquitaine).
Le chantier de la place de la République à Hendaye débutera en septembre 2023. Il aboutira dix mois plus tard, selon les projections les plus optimistes, sur une transformation dont les objectifs ont été présentés lors d’une réunion publique, mercredi 5 octobre. Pour la première fois en présence des acteurs de la maîtrise d’œuvre, le cabinet d’architecte Fabrice Delettre et la paysagiste Leslie Camaret (de l’atelier paysage les jardins d’Aquitaine).
Sous les recommandations dictées par la convention Petites villes de demain, le projet tel que dévoilé n’en est qu’à la déclaration d’intentions. De grands principes qui confirment les axes de travail déjà exposés par le maire et la première adjointe, Chantal Kehrig-Cottençon : « Ces éléments de programme sont issus de la synthèse des ateliers de concertation auxquels les habitants ont participé, confirme cette dernière : concevoir une place urbaine dédiée aux liaisons douces et répondant aux nouvelles attentes d’un espace public ; créer des terrasses parfaitement horizontales pour les commerces ; intégrer un espace estrade pour accueillir divers événements, en ayant en mémoire le fameux kiosque regretté de beaucoup d’Hendayais ; conserver une trame verte… » Il y a dans le discours la volonté de tirer des leçons d’un aménagement urbain de la fin du XXe et du début du XXIe siècle qui a peu tenu compte du fait écologique. Même si cela passera par l’abattage de tous les arbres de la place de la République.
« La moitié des seize implantés sont en très mauvais état, explique Leslie Camaret. Les autres ne vivent pas, aujourd’hui, dans des conditions idéales avec un système racinaire engoncé dans le béton. » Et la paysagiste de tenter de rassurer, face aux vives inquiétudes voire réprobations manifestées lors de la réunion publique : « Nous souhaitons proposer un paysage luxuriant permettant de générer des îlots de fraîcheur, avec divers types de plantations, dont des arbres immédiatement de belle taille. »
La trame de la place de la République se découpera ainsi en quatre espaces, « sur lesquels il faut penser la cohabitation des usages ». Pas de rupture fondamentale donc, puisque trois d’entre eux, bien que mal identifiés, existent déjà : « la place de l’église sera le point focal, attirant le regard, poursuit Leslie Camaret. Elle est le marqueur historique autour duquel nous avons l’opportunité d’organiser un écrin de verdure. On y trouvera le point d’accès vers cette clairière urbaine constituée de la place de la mairie, puis suivant l’axe nord sud, la place du marché où se trouvent la majorité des commerces. Enfin, le passage au sud de l’hôtel de ville (reliant la place à la rue de l’Église) sera sanctuarisé, afin de devenir un espace de jardin ludique. »
Du jargon employé, les Hendayais ont retenu une première conclusion : la voiture et plus globalement les véhicules motorisés n’auront plus droit de cité sur la place de la République : « Parce que, justement, nous voulons lui redonner cette identité de place, défend Chantal Kehrig-Cottençon », n’esquivant ni le sujet du stationnement, ni celui du nécessaire passage pour installer le marché et livrer des commerces : « A cet effet, l’accès depuis la rue de la Liberté sera limité et contrôlé. Nous devons aussi revoir le stationnement dans les artères alentour. Rue du port, il pourrait être limité en temps grâce à des bornes du type de celles que l’on trouve au quartier de la plage. Nous allons également entrer en négociation pour obtenir une gratuité temporaire dans le parking souterrain sous les immeubles Hegoaldea. »
Entendant l’intention de refaire de la place de la République un lieu de vie où l’on reste, d’autres riverains directs s’inquiètent de la voir transformer en « fêtodrome » : « Des gens vivent sur cette place. Nous sommes heureux qu’elle soit au centre des attentions. Mais nous n’avons que peu entendu le mot « résident » dans vos propos. »
Pour d’autres encore, le projet tel qu’exposé ne tient pas assez compte de la globalité du quartier du centre-ville : « Et la rue des Allées, et la rue du Port ? Pourquoi n’en parle-t-on pas », s’enquiert l’un des participants.
Réponse de l’adjointe à l’urbanisme : « Nous avons choisi aujourd’hui de limiter la perspective à ce chantier de la place de la République. Mais nous sommes conscients que la requalification du centre-ville passe par toutes ses artères, notamment via un nouveau plan de circulation à l’étude. » La question de la rue des Allées sera néanmoins abordée lors d’une nouvelle réunion publique, ce lundi 17 octobre à 18 h 30, toujours aux halles Gaztelu.

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