l’essentiel Pour fêter ses 50 ans de carrière, la chanteuse galloise à la voix inimitable vient de lancer une tournée internationale qui fera escale à Pamiers, en Ariège, le 30 août. Entretien exclusif avec Bonnie Tyler.
Cette voix rocailleuse qui glisse « like a Rolling Stone ». Ces éclats de rire qui résonnent. Cette simplicité qui détonne. En interview, Bonnie Tyler est à l’image de ce qu’elle est sur scène depuis plus de cinquante ans. Généreuse, accessible, drôle et toujours professionnelle. Après plusieurs escales en Espagne, la chanteuse galloise au timbre de voix inimitable sera en concert de l’autre côté des Pyrénées, à Pamiers, le 30 août. Sa seule date française en 2021 dans le cadre de sa tournée internationale.
Vous êtes originaire de Skewen, un village gallois industriel de 8 500 habitants. Est-ce que venir chanter à Pamiers, en Ariège, c’est aussi une manière de vous souvenir d’où vous venez ?
À vrai dire, je n’ai pas le contrôle des dates de ma tournée, c’est le rôle de mon manager. Pour moi, que je chante dans une petite ou une grande ville, c’est la même chose. Je joue pareil, avec le même plaisir. Oui je viens du milieu ouvrier et ça a toujours été le cas. Les gens disent toujours que je suis très sympa mais ce n’est pas ça. Je travaille dur. Et la raison de mon succès, c’est d’avoir le plus profond respect pour toutes les personnes qui m’entourent. Que ce soit le peintre, l’ingénieur son ou le producteur. On est une équipe. Ce sont d’ailleurs les valeurs de la classe ouvrière et j’ai construit ma carrière autour de cela. J’ai été élevée ainsi. C’est pour cela que je suis appréciée dans le monde de la musique.
Aimez-vous particulièrement la France ? Votre tout premier morceau s’appelait justement « Lost in France ».
[Rires] C’était mon premier titre enregistré alors que je n’avais jamais été en France avant ! Mais j’y ai passé beaucoup de temps depuis, notamment pour des émissions de télé. J’adore la France ! Les Champs-Élysées, Johnny Hallyday… Il y a beaucoup de gens que j’appréciais et qui ne sont plus là… Comme Johnny, je suis tout le temps en tournée et après 50 ans de carrière, c’est ce qui me permet de me renouveler.

"J'ai peut-être 70 ans mais dans ma tête, j'en ai 40!", lance celle qu'on appelle la Rod Stewart au féminin.
"J'ai peut-être 70 ans mais dans ma tête, j'en ai 40!", lance celle qu'on appelle la Rod Stewart au féminin. DR

Ressentez-vous encore de l’appréhension à l’idée de monter sur scène ? Surtout avec le contexte sanitaire… Comment l’avez-vous vécu ?
La pandémie a malheureusement déjà eu un impact sur l’industrie de la culture dans le monde entier… Moi j’ai eu la chance d’être confinée avec mon mari dans une très belle maison au Portugal et pour moi, c’était des vacances. C’était merveilleux ! J’ai travaillé toute ma vie depuis que j’ai 15 ans, notamment dans des clubs, et j’ai grimpé les échelons petit à petit. Donc c’était l’occasion de faire un break.
Pamiers sera votre première date française. L’envisagez-vous comme un test avant le grand bain parisien ?
Encore une fois, je suis à 100 %, peu importe où ça se passe. C’est le même show partout mais ce sera ma première fois en Ariège. D’ailleurs, j’ai des amis dans le coin qui m’envoient des messages pour me dire « C’est super que tu viennes ! » mais j’ai peur de ne pas pouvoir les inviter en coulisses à cause du Covid. Et je suis aussi très impatiente de jouer à l’Olympia, l’an prochain. J’en ai gardé un très bon souvenir. Il y a tellement d’artistes incroyables qui ont performé là-bas…
Dès les premières notes de votre nouvel album « The best is yet to come » [en français : le meilleur est à venir], on sent les années 80 à plein nez. Est-ce un hommage aux origines de votre carrière ?
[Rires] Vous avez raison ! C’est un vrai retour aux années 80 avec les sons instrumentaux de l’époque. Mais il ne s’agit pas de faire du plagiat : je me sers de la puissance et de l’énergie des années 80 car c’était une très belle période. Je suis super contente de cet album !
Dans votre nouveau titre « When the lights go down » [en français : quand les lumières s’éteignent], on croit percevoir votre vie en coulisses avec Robert, votre mari depuis 48 ans. Est-ce lui votre héros, comme vous le chantez dans un autre morceau ?
Oui ! Comme je vous l’ai dit, nous étions confinés à deux et heureux de l’être. Il m’a appris à nager et moi, j’ai cuisiné pour lui. Rien que pour nous deux. C’était adorable de pouvoir se retrouver ainsi.
Quel souvenir gardez-vous de l’explosion de vos tubes comme « It’s a heartache » ou « Total eclipse of the heart » ?
C’était une période tellement excitante ! Les Grammy, 6 millions d’albums vendus pour « Total eclipse of the heart » : c’était l’une des chansons les plus iconiques jamais enregistrées. Et « Holding out for a heroe », la BO du film Foot Loose, vient de passer triple disque de platine. Si longtemps après !

La chanteuse prend le même plaisir à chacun de ses shows, peu importe la taille de la scène.
La chanteuse prend le même plaisir à chacun de ses shows, peu importe la taille de la scène. DR

En tout cas, en France, on se rappelle encore de « Si demain », votre reprise en français de « Turn Around ». Est-ce que vous chanterez à nouveau dans la langue de Molière ?
[Elle s’exprime en français] Non, s’il vous plaît : je suis trop nulle ! [Elle reprend en anglais] Mais vous vous souvenez de la chanson avec Kareen Anton ? C’était beau… On était n° 1 !
En intitulant votre nouvel album « Le meilleur est à venir », est-ce un moyen de dire que vous êtes loin de raccrocher votre micro ?
À la base, c’était surtout l’intitulé du premier titre qui signifiait que l’album était de mieux en mieux. Et maintenant qu’on est de plus en plus à être vaccinés, le monde sera un endroit plus sûr. C’est incroyable ce qui se passe mais de meilleures choses sont à espérer.
Mais à 70 ans et après 50 millions d’albums vendus, qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter ?
Une bonne santé [rires] ! Sans la santé, tu n’es rien. Mais je suis en super forme et je prépare déjà mon prochain album. Mon producteur est fantastique. Vous savez, j’ai peut-être 70 ans mais dans ma tête, j’en ai 40 !
Pour clôturer les fêtes de Pamiers qui démarreront le jeudi 26 août, Bonnie Tyler sera sur la scène du Castella, à 20 h 30. Comme édicté par le gouvernement, pass sanitaire obligatoire. En collaboration avec l’Agence régionale de santé (ARS), un dispositif de tests antigéniques sera gratuitement à disposition. Tarif normal pour les places : 25 €. Billetterie : 05 61 67 52 52, pap-tourisme.fr ou www.seetickets.com
 
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Elle a l’air cool. J’vais me motiver à y aller de Toulouse. J’ai bien le cote mi star mi kitch.
Elle se dit qu'elle est tombé bien bas, en Ariège….pfff !
Donc ils ou elles sont élitistes ou bouseux…mouais.
Et toujours aucune nouvelle de Big Flop et Au lit nos deux zéros, pardon "héros", Toulousains.
Tiens c'est vrai ça! Tous le monde nous a rabattue les oreilles avec ces 2 là et depuis la pandémie plus personne n'en parle.
Comme quoi la crise sanitaire a aussi un effet positif sur certaines choses. Hihi.

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