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Sans leur intervention, le navire, un ferry abandonné par son équipage, allait se fracasser contre les rochers de la côte des Pouilles.
Temps de lecture : 3 min
La marine italienne est parvenue mercredi à ramener à bon port quelque 900 migrants, entassés sur un cargo abandonné par son équipage en pleine mer Adriatique, au terme d’une incroyable odyssée. La marine militaire a ainsi évité un nouveau drame en pleine mer après l’incendie d’un ferry dimanche, au large de l’Albanie, qui a fait au moins treize morts, mais sans doute davantage. Le Blue Sky M, cargo battant pavillon moldave, est arrivé vers 3 h 30 (heure de Paris) mercredi à Gallipoli (sud-est de l’Italie), où des centaines de clandestins ont pu débarquer avant d’être pris en charge par les autorités.
“Une hécatombe évitée, plus de 900 migrants sauvés sur un navire avec le moteur bloqué faisant route vers les côtes des Pouilles (sud-est)”, se sont félicités mercredi matin les gardes-côtes italiens sur leur compte Twitter. Car, sans leur intervention, le navire, abandonné par son équipage, allait se fracasser contre les rochers, ont-ils affirmé. Selon les médias italiens, une femme enceinte sur le point d’accoucher se trouvait à bord du navire. Mais cette information n’a pas pu être confirmée mercredi. Tout comme la nationalité de ces migrants, en majorité d’origine syrienne, selon les médias italiens.
La police et les autorités maritimes vont désormais s’efforcer de comprendre comment ces centaines de migrants ont pu ainsi se retrouver à la dérive sur un cargo. L’hypothèse de pirates trafiquants de clandestins, contraints d’abandonner le navire après une première alerte donnée au large de la Grèce a été avancée, mais aucune confirmation n’a pu être obtenue. Cette odyssée, dont on ne sait où elle a commencé, a pris un tour dramatique mardi au large de l’île grecque de Corfou où, selon les médias grecs, le navire a envoyé un SOS en raison de la présence à bord “d’hommes armés”. Alertées, les autorités maritimes grecques sont alors intervenues et ont inspecté le navire.
Une frégate, un hélicoptère de la marine militaire grecque et deux patrouilleurs de la police portuaire ont été dépêchés sur les lieux. Une responsable du bureau de presse de la police portuaire a affirmé à l’AFP qu’après inspection, il s’était avéré qu’il n’y avait “aucun problème [mécanique] et rien de suspect sur le bateau”. Selon les autorités, le Blue Sky M avait pour destination le port de Rijeka, dans le nord de la Croatie. Pourtant, peu après, il change de cap et se dirige vers la côte italienne. C’est alors au tour des autorités italiennes d’intervenir. Un hélicoptère et une vedette de la marine militaire sont aussitôt envoyés à la rencontre du cargo.

“Des personnels des garde-côtes à bord du cargo à la dérive avec 700 migrants”, annonce dans la soirée la marine militaire italienne sur son compte Twitter, qui a ensuite révisé à la hausse le nombre de ces clandestins. Ils découvrent alors que le navire n’est pas à la dérive, mais fait route, moteur bloqué, vers la côte. S’engage alors “une course contre la montre pour éviter le pire, a raconté mercredi un responsable des gardes-côtes, Filippo Marini. Les six hommes, montés à bord, parviennent in extremis à changer le cap et surtout à débloquer le moteur, à moins de cinq milles (9 kilomètres) de la côte.
Quelques heures plus tard, le cargo est enfin à quai. C’est la fin du calvaire pour ces centaines de clandestins. Ce nouvel épisode du drame de l’immigration clandestine, quasi-permanent depuis des mois en Méditerranée, fait suite à une autre tragédie, celle d’un ferry dont l’incendie a fait au moins treize morts, dont deux marins albanais venus à la rescousse. Une énorme opération de sauvetage a été menée dimanche et lundi par les autorités maritimes italiennes, grecques et albanaises pour évacuer ce ferry, le Norman Atlantic. Mardi soir, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Gallipoli, des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont ainsi pu toucher terre après avoir été secourus eux aussi par la marine italienne. Le San Giorgio, navire militaire italien, est entré mardi soir dans le port de Brindisi, non loin de Gallipoli, permettant à ces rescapés de retrouver enfin leurs proches après presque trois jours passés en mer, dans le froid et les intempéries.

L'étonnant périple du cargo "Blue Sky M" ©  Idé
L’étonnant périple du cargo "Blue Sky M" © Idé

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Les choses sont claires pour Peter Sutherland, représentant spécial de l’ONU pour les affaires de migration en tant que dirigeant du « Forum Mondial sur la Migration et le Développement » : L’UE devrait « faire de son mieux pour saper l’homogénéité » de ses Etats membres !
Il a pris pour modèle « les Etats-Unis, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande » qui « sont des sociétés d’immigrés » s’accommodant donc « plus facilement des gens d’autres horizons que nous le faisons nous-mêmes », qui « entretenons un sens d’homogénéité et de différence par rapport aux autres. Et c’est exactement ce que l’Union Européenne, selon moi, devrait s’efforcer de saper ».
Avant d’ajouter devant le comité de la Chambre des Lords que les migrations étaient une « dynamique cruciale pour la croissance économique » dans certaines nations de l’UE, « malgré le fait que cela soit difficile à expliquer aux citoyens de ces Etats ». La population vieillissante et en déclin dans des pays comme l’Allemagne ou le Sud de l’UE était « l’argument-clef, je rechigne à utiliser ce mot car des gens l’ont attaqué, pour le développement d’Etats multiculturels », a-t-il ajouté. « Il est impossible de considérer que le degré d’homogénéité, que l’autre argument implique, puisse survivre car les Etats doivent devenir plus ouverts, au niveau des gens qui les peuplent. Tout comme le Royaume-Uni l’a démontré ».
Homme aux multiples casquettes, Peter Sutherland est aussi président non-exécutif de Goldman Sachs International, recteur à la London School of Economics, ancien président du géant du pétrole BP et membre important du Groupe Bilderberg. Ainsi que le patron européen du Transatlantic Policy Network, un institut euro-américain ultra-puissant dont le but est de faire émerger un bloc euro-atlantique unifié dans tous les domaines d’ici 2015. Et de 2001 à 2010, il a présidé la section Europe de la Commission Trilatérale.
Pourquoi ne pas les ramener à leur port de départ ?
Stop ! Nous n’avons pas les moyens de les recevoir en Europe !
La Turquie est un pays avec un système policier efficace. Affréter un cargo, y embarquer au moins 900 personne dans le port de Korfez, proche de la capitale Istanboul (85 km), ne peut se faire sans que les autorités du pays en soient informées. Ce pays est candidat pour entrer dans l’Europe, cherchez l’erreur…
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