Course hybride alternant nage en eau libre et trail sur distances variables, le swimrun se pratique en binôme sur 6 courses au choix ( 4, 13, 26, 47, 63km). Le département peut s’enorgueillir d’accueillir la plus exigeante, et réputée du circuit mondial demain dans le sublime écrin de la Côte Vermeille.
Le swimrun, c’est faire corps avec les 4 éléments : eau, terre, ciel et feu en une course mythique. Imaginez, votre duo au départ, lové dans une des plus belles anses des cinq communes participantes (Argelès, Collioure, Banyuls, Port-Vendres, Cerbère). Glissez dans l’eau cristalline. Traversez les parcs naturels marins. Des criques, aux vignobles en passant par notre patrimoine historique, les points de vue sont à couper le souffle. Gardez-en un peu pour encaisser 2 498 mètres de dénivelé positif (l’Ultra, 63,3 km). Sur le toit du monde catalan, sentez votre visage caressé par la tramontane, l’effort ne pèse pas. Arrivés, vous êtes simplement heureux de terminer… Ensemble ! Voilà l’expérience sensorielle proposée par la Swimrun Côte Vermeille.
Initiée en 2015 par deux épris de “Sport-Nature” : Sylvain Rousselat (directeur course terrestre) et Olivier Serra (directeur course aquatique). L’éducateur confie : “J’ai découvert cette discipline (née en Suède) en 2015, grâce à reportage, ça me correspondait totalement, cela n’existait pas en France. Le lendemain, on se décidait, avec Olivier, au bord du bassin ! 8 mois plus tard, on lançait la première édition avec 450 participants. La 7e édition est une survivante : l’épisode Covid a failli nous étrangler. L’édition 2020 a été annulée deux mois avant le départ. Et les assureurs nous ont lâchés. Rembourser les participants sans compromettre l’avenir était notre priorité. Ceux qui ont souscrit l’annulation ont été intégralement remboursés, nous proposons aux autres (sur 3 ans) soit un nouveau dossard, soit un remboursement. Les subventions ont sauvé 20 % des pertes. Nous avons tenu”. Aujourd’hui, tout repart de plus belle. Dépassant la dimension sportive, la swimrun s’engage : solidaire et écologique. Osez relever le défi !
Six épreuves traversent 6 sites Natura 2 000 restitués dans l’état d’origine. Les balisages sont recyclés, éphémères ou biodégradables. Innovation : 39 bouées d’ancrage n’impactent ni le fond marin, ni la faune, ni la flore. Propre et efficace, la médiatisation communique à 99 % en numérique : “ Notre viralité est proche de l’Ironman de Nice”. 18 points de pointage GPS localisent les participants. Pour éviter la surexposition des sites, chaque course bloque un quota de dossards (120 par épreuve). Cette année, il y a 550 équipes participantes (400 en attente). Le staff promeut le covoiturage et met à disposition 20 navettes. Les déchets sont strictement jetés dans 20 points fixes de ravitaillement à tri sélectif (poubelle jaune pour le recyclé, noire pour l’organique). Chaque candidat signe une charte verte. Une “green team” veille au respect des tracés, tout écart entraîne une disqualification immédiate. Vos semelles laissent une empreinte invisible…
Certes, la compétition existe, l’Ultra est réputée la plus difficile du championnat. Le label “Ötillö Merit Race” permet de briguer une qualification au classement mondial. Mais l’essentiel n’est pas là. Le directeur précise : “Il y a surtout des amateurs qui veulent juste repousser leurs limites ou fraterniser dans l’effort, nous tenons à cette approche.”
Les épreuves sont strictement en duo, même pour la nouveauté de cette session : les 63 km relais (équipe modulable 3 à 6 sur 3 tronçons) : “Pas question de faire un swimrun en individuel, ça dénaturerait ce sport. De 12 à 75 ans, la mentalité est solidaire, participer encordé matérialise l’osmose”. Femmes, jeunes, handicapés, toutes les participations sont encouragées. Conviviale et familiale, la Kids, associe “enfant-enfant” ou “enfant-parent”.
Les 13 km et les 26 km affichaient pour leur part “sold out” en une heure ! Tous paient des frais d’inscription, 1 % est reversé à une association. Parmi les concurrents, cherchez Hugo de Koh Lanta, le parrain de cette session : “Je vis 10 à 12 mois pour ce week-end… Dans un ascenseur émotionnel éprouvant et intense”. Brigitte (la maman) et Lou (la fille) qui préparent patiemment les packs des participants acquiescent en souriant ! Alors, quand la pression redescendra demain soir, qu’est-ce qui fera encore courir les deux compères ? “Il y a de nombreuses perspectives, nous sommes devenus une vitrine de tout ce que le département propose de plus beau : le dépassement de soi, l’entraide, l’environnement, le patrimoine, l’économie. Nous voulons approfondir cette synergie en une grande fête tout en respectant nos valeurs : s’engager, protéger, valoriser.” S’immerger à ce point dans son territoire ne peut qu’éveiller envies et consciences. Entre Terre et Mer, la swimrun n’attend que vous.
J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

source

Catégorisé: