L’établissement public accueille désormais 57 enfants, de 2 à 11 ans, dans quatre classes. Pour cette création de poste, la commune a effectué des travaux pendant l’été. Reportage.
Elle a fière allure, l’école communale publique de Lanuéjols avec sa façade ocre, ses inscriptions “école et mairie”, “garçons”, “filles”, gravées dans les linteaux en pierre des portes d’entrée, et les blasons en céramique imaginés par une précédente directrice. En cette rentrée scolaire, ce bel établissement est même le seul de Lozère à avoir ouvert une classe supplémentaire.
“Nous accueillons 57 enfants, de 2 ans jusqu’à 11 ans, précise Antoine Larguier, le directeur, qui effectue sa sixième rentrée au village. 34 sont en maternelle. Nous avons donc quatre classes avec cette ouverture, et surtout un enseignant de plus. Nous sommes quatre titulaires, plus une personne qui vient compléter lors des différentes décharges. Du coup nous sommes cinq enseignants.”
Le directeur tient d’ailleurs à citer ses collègues qui œuvrent avec lui : Lauriane Chabreuil, qui gère une classe de cycle 2, avec 12 élèves ; Sabrina Hufschmitt, maternelle, 18 élèves ; Julia Assant, cycle 3, 10 élèves ; et Céline Soullié, du Parc national des Cévennes, qui fait la classe trois jours par semaine. Tandis que M. Larguier dirige la deuxième maternelle et ses 18 écoliers.
À cet effectif s’ajoutent trois employés communaux. “Avec huit personnes, l’école est la plus grosse entreprise de la commune”, s’amuse Christian Brugeron, le maire.
Le premier magistrat s’est beaucoup impliqué dans l’essor de l’école. “C’est une volonté partagée de la commune, des enseignants et des parents d’élèves, indique-t-il. Un consensus. Et nous avons eu la chance d’être écoutés par le Dasen” (directeur académique des services de l’éducation nationale).
Christian Brugeron explique l’augmentation du nombre d’élèves “par rapport à notre population. Depuis que je suis maire, en 1995, elle a doublé, passant de 185 habitants à plus de 370. Grâce à du locatif. Nous avons créé 15 logements. Nous avons fait des lotissements. Toutes les maisons du cœur du village ont été rénovées et sont habitées. Tous les huit ans on ouvre une classe. C’est bien, il y a une dynamique.”
Mais pour cette rentrée 2020, la municipalité a dû pousser les murs. “Des travaux ont été réalisés entre le 6 juillet et le 2 septembre. Ça a été chaud, indique le maire. Nous avons supprimé deux cloisons pour agrandir l’espace dédié aux enfants. Cela permet d’avoir moins d’élèves par classe.”
Mais désormais, “vu la surface et le nombre d’enfants, nous sommes à la limite, poursuit l’édile. Nous réfléchissons à créer une annexe à l’école, en haut du village. Ça va aller très vite. L’idée est de créer un espace petite enfance avec deux classes de maternelle, un dortoir, une salle de motricité, et une cantine.” Car du fait de l’espace réduit, la cantine le midi fonctionne en deux services, lors desquels sont servis une quarantaine de repas.
“L’école est au cœur du village, vante l’agriculteur, âgé de 66 ans. C’est là que j’ai appris à lire et à écrire.” Dans son téléphone portable, il exhibe de vieilles photos, où il se reconnaît, écolier en 1959. “Quatre classes, c’est exceptionnel. Notre questionnement, c’est la pérennité. Mais nous sentons que nous en avons besoin”.
Qui sont les enfants scolarisés dans l’école communale ?
La plupart sont des enfants du village. Mais nous accueillons aussi des écoliers des communes voisines. Leurs parents travaillent en règle générale à Mende.
Vous bénéficiez donc de l’attrait de la ville préfecture ?
Absolument. Nous faisons partie du bassin de vie mendois.
Mais vous n’êtes pas dans la communauté de communes Cœur de Lozère ?
Non. Nous sommes dans la communauté de communes du Mont Lozère, présidée par Jean De Lescure. J’en suis le vice-président. Les réunions se passent au Bleymard, à une demi-heure de route. Ce regroupement, nous l’avons subi. Nous avons du mal à comprendre. Car il est bâti sur trois projets de territoire, le Valdonnez, le mont Lozère, et même deux communes du Gard, Ponteils-et-Brézis, et Malons-et-Elze. Il faudrait rediscuter de tout cela.
L’ouverture d’une classe à l’école était devenue nécessaire ?
Cela fait deux ans que cela cheminait. Il y a eu une alchimie globale pour le faire. Un climat apaisé, des parents volontaires.
La demande a été faite par le conseil d’école.
La municipalité a suivi et agrandi l’école.
330 €
APPT T2 MEUBLE AVEC CUISINE SEJOUR – 1 CHAMBRE – 1 SALLE D'EAU WC[…]353 €
Appt T3 ISPAGNAC au 2ème Etage[…]485 €
Appt T2 avec cuisine séjour – 1 chambre – 1 salle de bains – 1 WC – 1 cave[…]J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

source

Catégorisé: