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Avec l’ouverture des Roches Blanches, son premier 5-étoiles, ce joli petit port de pêche monte en gamme. La discrète destination méditerranéenne, épargnée par le tourisme de masse, a fait de sa mémoire son avenir.
À Cassis on a frôlé dans les années 1950 la catastrophe. Brigitte Bardot voulait acquérir les ruines du château citadelle. L’archevêché de Marseille, alors propriétaire des lieux, a refusé tout net. Sinon, s’amuse la maire de la ville, Danielle Milon, «nous serions devenus Saint-Tropez». C’est ici tout le contraire qui est arrivé. Pas de boutiques de grandes marques, pas de yacht de milliardaires, pas d’esbroufe… Dans les rues, les commerçants ont l’accent et s’apostrophent d’une boutique à l’autre. Le village de Cassis vit durant les quatre saisons avec ses presque 8000 habitants qui donnent le ton.
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« En août, on reste chez nous, mais le reste de l’année on se retrouve dans les bars et sur le port, où tout le monde se connaît »
«En août, on reste chez nous, mais le reste de l’année on se retrouve dans les bars et sur le port, où tout le monde se connaît», explique l’ancien footballeur Jean Tigana, installé sur la colline comme vigneron. Mais le charme du lieu, c’est son environnement. Les calanques d’un côté, le cap Canaille de l’autre, la plus haute falaise maritime (363 m) en Europe, isolent du reste du monde Cassis, notamment de Marseille, sa proche voisine ici vite oubliée. Les plages caillouteuses, les anses difficilement accessibles ont fini par décourager les amateurs de bronzette facile et évité à la ville un succès de mode qui l’aurait dénaturée. À ce petit éden de la Méditerranée il manquait pourtant un hôtel de luxe. Ce n’est désormais plus le cas.
À fleur de rochers, dissimulé dans les pins, son architecture blanche tout en ligne et en lumière fait de l’hôtel des Roches Blanches la belle surprise de l’été. L’ancienne maison de famille devenue dans les années 30 un hôtel que fréquentèrent entre autres célébrités Winston Churchill, Édith Piaf, Maurice Béjart ou Jorge Amado a longtemps fait les beaux jours de Cassis. Vendu à deux familles françaises, l’hôtel qui vient de rouvrir, après de longs mois de fermeture, offre un étrange dépaysement. Face au cap Canaille, et posées sur le bord de l’eau dans un jeu d’espalier, piscines en suspension, terrasses en promontoire emmènent très loin notre imagination. On se croirait sous les tropiques… L’architecte des lieux, Monika Kappel, a eu ce talent de dissimuler des chambres un peu partout dans une sorte de brouillon architectural qui tient plus de la villa de luxe que de l’hôtel traditionnel. En partie inspiré de l’Art déco, l’intérieur est superbe, notamment le restaurant-bar ouvert sur la mer avec ses velours anglais cosy (Desiner Guild).
Les chambres épurées dans un camaïeu de beige et de couleur crème, surlignées d’un trait noir à la Chanel, donnent sur le grand large. Antichambre du chic méditerranéen, l’hôtel veut renouer avec certains codes. Exit, par exemple, le short où les tenues trop dénudées au bar ou à la table du chef, Jean-Paul Cudennec, ancien collaborateur d’Anne-Sophie Pic. Ce lieu de mémoire, doté dans l’été d’un spa et d’une vedette qui emmènera ses clients pique-niquer dans les criques voisines, n’a rien d’ostentatoire. Les Roches Blanches mettent en scène des plaisirs simples dans un environnement élégant et serein. C’est déjà beaucoup. 9, avenue des Calanques, tél.: 04 42 01 09 30 ; www.roches-blanches-cassis.com (de 350 € à 900 €).
Depuis l’Antiquité, des vignes couvrent les collines qui dominent Cassis. L’AOC cassis, partagée en douze domaines, couvre 215 hectares de vignes. L’un d’entre eux, La Dona Tigana, a été créé par l’ancien footballeur Jean Tigana en 1997 et couvre 14 ha au pied d’une montagne emblématique, la Couronne de Charlemagne. Il ouvre au public ce mois-ci un chai flambant neuf, une galerie d’art et un espace de dégustation (tél.: 09 65 04 26 54, www.domaineladonatigana.com).
Autres curiosités: de Cassis à Marseille, sur une trentaine de kilomètres, s’étendent plus de trente calanques, dont une quinzaine sont jugées remarquables. Sur son petit Marinello, charmante embarcation, Frédéric Ogeret les fait découvrir sur une demi-journée. Son bateau très maniable permet de se faufiler un peu partout comme une anguille. Les commentaires sont drôles et passionnants, et si l’envie vous prend de vous baigner au large, un petit pont arrière rend l’exercice facile (tél.: 06 60 51 23 17 ; www.cassismer.com ; compter pour 8 personnes 550 € la demi-journée).
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On peut aussi parcourir les calanques à pied, mais attention, il faut de bonnes chaussures, des bouteilles d’eau et de la patience. Comptez environ deux heures de Cassis pour atteindre En-Vau, l’une des plus connues, aux eaux turquoise, véritable carte postale (deux heures de marche aussi pour rentrer). En kayak, enfin, il faut bien compter le double de temps avec un grand avantage: la possibilité unique de débarquer au fond d’une calanque, protection de l’environnement oblige (45 € la location pour deux, tél.: 07 83 80 87 37).
Y ALLER – En TGV viser Marseille puis, de la gare Saint-Charles, 20 min en TER jusqu’à Cassis. www.oui.sncf.com
BONNES TABLES – Deux macarons Michelin couronnent depuis 2014 le travail de ce chef exceptionnel qu’est Dimitri Droisneau, installé dans la superbe Villa Madie, avenue de Revestel, anse de Corton (tél.: 04 96 18 00 00. Menu à 95 € et 155 €, www.lavillamadie.com). On vient pour le lieu autant que pour l’homme, dont la cuisine méditerranéenne est tout en légèreté. Nouveauté 2018, l’ouverture d’une brasserie au-dessus du gastro, avec vue époustouflante sur la mer (menu à 39 €). À la calanque de Port-Miou, La Presqu’île (tél.: 04 42 01 03 77, www.restaurant-la-presquile.fr) fait face à la mer et son jeune chef allemand, Ringo Schulz, y sert une cuisine bistronomique très légère et imaginative. Réserver une table sur la terrasse qui domine la grande bleue, c’est magique (menu à 39 €).
COUP DE CŒUR – Sur la plage du port (derrière l’office de tourisme) pour le Bada (tél.: 04 42 83 70 09), un bar-resto-plage ultra sympa, bungalow à l’américaine. Son patron, un quadra charismatique, Yann Chauveau a longtemps vécu à New York et donne toute son âme à cet endroit très couru où salade de poulpes et hamburgers se dégustent presque pieds dans le sable (comptez autour de 25 €).
SE RENSEIGNER – Office de tourisme de Cassis: www.ot-cassis.com
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Lilibus Lilib
le
Eau polluée, plages sales et fermées car la mer est réservée aux bateaux et autre jet ski qui vous coupent en deux sans respecter le code de la mer, bref, à fuir !
carnute1
le
Joli dépliant touristique. Il n’est pas rare que je fasse demi tour faute de trouver une place de parking. Pour une station discrète vous repasserez, il y a toujours du monde et c’est un cul de sac. Une fois dans la nasse vous êtes cuit.
yepheth
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Le problème de cassis l’après-midi c’est la faune qui vient de certains quartiers de Marseille…
Mais le matin au retour des pêcheurs un petit cafe sur le port … top
Cette région pourrait être un paradis si on ne laissait pas les demons parader dans nos rues
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Le grand retour de Cassis
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