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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est, selon la presse italienne, propriétaire d’une villa de vacances à Forte dei Marmi, station balnéaire prisée des Moscovites.
“Ce dont j’ai peur, c’est de me prendre une bombe si la guerre s’étendait et que les Russes venaient à cibler la villa de Zelensky. J’aimerais bien arriver à mes 80 printemps…” Roberto Angelini, 79 ans, habitant de Forte dei Marmi, station balnéaire toscane, se passerait bien de son encombrant voisin. Selon nos confrères du Corriere della Serra, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, serait le propriétaire de la luxueuse villa à quatre millions d’euros qui jouxte la maison de Roberto, sur la via Matteo-Civitali.
Six chambres, quinze pièces, une belle piscine alanguie au milieu d’un confortable jardin bordé d’oliviers: un paradis sur terre. La demeure du chef d’État ukrainien est construite au cœur du cossu quartier de Vittoria Apuana. La villa est aujourd’hui inoccupée, parfois louée, semble-t-il, au week-end ou au mois, à des touristes fortunés de passage.
Volodymyr Zelesnky l’aurait acquise du temps où il était acteur et commençait à rencontrer la célébrité. Il y aurait été vu – sans certitude aucune – en 2019 pour la dernière fois. Roberto, son voisin, n’est toutefois guère rassuré par cette présence, alors que tonnent les canons russes à Kiev.
Selon la presse italienne, la maison est enregistrée au nom d’une société transalpine détenue à 100% par une entité chypriote. Son unique administrateur est une Ukrainienne.
La factrice de la “Poste Italiane”, qui déboule en triporteur jaune et noir devant la villa, nous adresse un clin d’œil rigolard quand nous l’interrogeons sur le ton de la boutade pour savoir si le président y reçoit du courrier: “Je sais que la maison lui appartient, mais je ne peux pas en parler.”
Forte dei Marmi est devenue en vingt ans un lieu de villégiature très prisé des Russes. Étonnant d’imaginer, alors que la guerre faisait rage dans le Donbass, que l’intelligentsia des deux pays festoyait sur les mêmes plages toscanes l’été venu.
La station, son bord de mer, ses hôtels de luxe, ses restaurants haut de gamme se sont transformés au fil du temps en bastion russe.
“À la saison, ils s’installent dans des hôtels de luxe à 100.000 euros la semaine”, explique Roberto. À deux cents mètres de la maison de vacances de Volodymyr Zelensky, dans la même rue, le hameau de la “Rose des vents” abrite une vingtaine de maisons appartenant à de richissimes Russes.
Un point commun avec la maison de Zelensky: toutes ont les volets fermés.
Devant la villa du chef d’État ukrainien, nous rencontrons Giuseppe de Paola, 60 ans. Il en assure l’entretien ponctuellement. “Le chauffage est allumé toute l’année à l’intérieur. Je nettoie le jardin quand il y a des gros coups de vent pour ramasser les feuilles et les branches aux alentours de la piscine. Je n’y vois que rarement du monde et uniquement des locataires.” Selon lui, les Russes qui habitent à deux pas de là “sont des proches du système en place à Moscou”.
Forte dei Marmi abrite quelques très grosses fortunes russes, dont celle de Oleg Tinkoff, homme d’affaires et milliardaire. Il est le fondateur de la banque en ligne Tinkoff Credit Systems.
Le milliardaire – qui était également propriétaire d’une équipe cycliste professionnelle employant Peter Sagan ou Alberto Contador – possède un hôtel de luxe, La Datcha, à Forte dei Marmi.
Depuis que la guerre a éclaté, ses actions ont perdu 90% à la Bourse de Londres. Le Russe aurait enregistré des pertes de cinq milliards d’euros. À l’instar d’Abramovitch, il s’est officiellement positionné contre la guerre.
Le contexte international inquiète les habitants de Forte dei Marmi à double titre. Comme tous les Européens ils redoutent la guerre. Mais ils craignent également les inévitables conséquences économiques pour leur cité. “L’hiver, nous avons surtout des Italiens, mais l’été ce sont les Russes qui font tourner l’économie locale. S’ils ne viennent plus, ça va être un vrai problème”, commente “Paris” – c’est son surnom – l’épicier qui tient une échoppe à quelques pas de la villa de Zelensky.
Dior, Gucci, Rolex, Dolce & Gabbana et bien d’autres avaient installé leurs boutiques dans cette petite ville de 7.400 habitants.
La fin annoncée de la providentielle pluie de pétrodollars menace désormais les emplois. Tous ceux que nous avons croisés dans les rues de Forte dei Marmi craignent que les volets ne restent clos cet été et que l’économie ne s’écroule.
“C’est quand même beaucoup d’argent, confie Giuseppe, l’homme d’entretien de la villa de Zelensky. Certaines villas se louent jusqu’à 150.000 euros le mois. Ce ne sont pas des Italiens qui vont les occuper…”
Quel avenir pour la cité balnéaire s’il n’est plus pavé de roubles? La question est dans toutes les têtes.
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