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Comme annoncé durant la campagne, la nouvelle municipalité de Saint-Maximin n’a pas tardé à remettre à plat le projet de parc sportif. Les équipements verront le jour en deux temps et sur deux sites distincts.
Annoncé depuis une décennie, le parc sportif du Clos de Roque devait être l’un des projets phare de la municipalité sortante.
Mais malgré de prometteuses images sur papier glacé, et la réalisation de fouilles préventives sur site, pas une basket n’a encore pu fouler un nouvel équipement. Dont aucune première pierre n’a même encore été posée.
Si le projet, tel que présenté par la municipalité Lanfranchi, a fait débat lors de la campagne, tous les candidats sans exception avaient bien identifié la nécessité de faire réaliser de nouveaux équipements sportifs sur la commune.
Élu au début de l’été, Alain Decanis et son équipe n’ont pas tardé à prendre le dossier à bras-le-corps, au point d’en avoir déjà une idée assez précise.
“Le précédent projet était fort ambitieux – trop ambitieux, car d’un coût annoncé de 15 à 20 millions d’euros – par rapport aux capacités de la commune, et comportait quelques incohérences dans sa conception… Nous avons donc voulu tout remettre à plat”, débute le maire, Alain Decanis.
Après avoir déploré un “manque de concertation réelle” sur le précédent projet, il insiste d’emblée pour préciser que, “dans le cadre de la démocratie participative, la commission extramunicipale des sports, dans laquelle siègent les responsables associatifs concernés, est consultée sur ce dossier. La commission aura aussi son mot à dire sur le projet de permis de construire, par le cabinet “Arch”, avant son dépôt. Bien sûr, nous ne pourrons dire oui à toutes les demandes, mais tout cela se fera en concertation et en transparence”.
Jugeant que “concentrer tous les équipements au clos de Roque n’est pas pertinent”, la nouvelle équipe prévoit de “dissocier ces réalisations en deux sites distincts”.
Au clos de Roque, “un deuxième stade de football, un deuxième stade de rugby, une piste d’athlétisme, ainsi que des tribunes et vestiaires supplémentaires” verront ainsi le jour.
Le coût total des travaux de ce premier site – “qui pourraient débuter dès septembre 2021 si nous y parvenons” – est estimé à environ quatre millions d’euros.
À environ deux kilomètres de là, au quartier Bonneval, le deuxième site “comprendra le complexe aquatique, les courts de tennis, le dojo, le gymnase, un parcours santé, une piste pour les vélos et des espaces de jeux pour enfants…”.
Alain Decanis prévient qu’”il faudra davantage de temps pour celui-ci, tout d’abord parce qu’il nécessite une révision du PLU. Le complexe aquatique dépend de l’agglo, pour le reste, nous avancerons au fur et à mesure, en fonction de nos moyens financiers”.
Après avoir pointé le coût du projet précédent, le maire pose d’emblée la problématique du financement.
“L’ensemble des travaux pourrait être financé – en partie au moins – par l’opération immobilière du clos de Roque”, observe Alain Decanis, reprenant l’idée de la municipalité précédente: vendre des terrains au clos de Roque pour de la promotion immobilière, au profit du financement du parc sportif.
“À la lumière des derniers éléments dont nous disposons, cette opération pourrait être moins avantageuse que prévu. Nous attendons encore des résultats d’études, mais il ne sera peut-être pas possible d’y édifier des logements en R+3, car la nappe phréatique est proche…”
Qui dit un étage de moins de constructibilité, dit une rentabilité de la surface au sol moindre.
La municipalité a également déjà un projet pour l’espace ainsi “libéré” au Clos de Roque: “Nous souhaitons y réaliser une extension du cimetière. Ainsi, nous abandonnerons le projet de nouveau cimetière route de Bras, trop loin du centre-ville. Il faut que les habitants du centre, et notamment les aînés, puissent aller à pied rendre hommage à leurs défunts…”.
Sans surprise, les nouveaux décideurs municipaux prennent donc à contre-pied leurs prédécesseurs sur ce grand projet.
Mais peu importe l’équipe ou la couleur du maillot, la population continue d’espérer pouvoir profiter de ces équipements dès que possible.
Le transfert d’une partie du projet de parc sportif ne risque-t-il pas de porter tort au projet de future caserne de sapeurs-pompiers, également prévu quartier Bonneval depuis plusieurs années?
“Non, le site est assez grand, répond Alain Decanis. D’ailleurs, nous y installerons également, a priori, les nouveaux locaux des services techniques. Et même avec cela, il resterait de la place pour une caserne.”
“Ceci dit, j’attends de savoir quelles sont les volontés du conseil départemental, compétent en la matière, pour m’avancer sur ce projet de caserne.”
“Comme le deuxième rond-point du chemin d’Aix, le complexe sportif ou le parc d’activités, il a sa place sur l’étagère des grands projets annoncés depuis une décennie, mais qui n’ont jamais vu le jour, souvent car on les annonce alors qu’ils ne sont même pas financés”, conclut le maire… en guise de tacle digne d’une bonne pelouse de football.
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