Comme Gaillac, éliminé en 8es de finale, les joueurs du Sporting Club Mazamétain ont subi la loi de Pamiers. Et comme Gaillac, laminé au match aller dans l’Ariège, on a eu peur que les Tarnais prennent la même déculottée. En un quart d’heure chrono, ils avaient encaissé un cinglant 17-0 qui n’augurait rien de bon. Dominés dans la plupart des compartiments du jeu, excepté en touche, on ne voyait pas comment les Mazamétains pourraient refaire leur retard.
Privés de toute une première ligne, ils ont reculé en mêlée et essuyé l’entame de feu des Appaméens, emmenés par leur troisième ligne centre Jean-Philippe Pradaud, un bulldozer qui a souvent attaqué la ligne et fait de gros dégâts dans la défense du Sporting. Mais les Ariégeois ont aussi des cannes, en témoignent leurs deux centres Walencik et C. Casenave qui ont bien profité des largesses défensives de Mazamet.
Le premier a inscrit un essai en coin dès la 10e minute, imité par C. Casenave entre les poteaux après un service de son frère cinq minutes plus tard. Bref, pris de vitesse et dominé dans les duels, Mazamet subissait et se mettait logiquement à la faute en concédant huit pénalités en une demi-heure.
Pourtant, alors que le score n’était que de 3-0, le Sporting avait eu l’occasion de scorer sur un ballon porté stoppé devant la ligne, mais un mauvais choix dans le jeu au pied, avait tué dans l’œuf cette occasion. D’autant plus dommageable qu’il n’y en a pas eu beaucoup d’autres en première mi-temps, malgré les nombreux mauls tentés par les Mazamétains.
On espérait voir une autre équipe du Sporting en deuxième période, mais les espoirs furent vite déçus tant les Mazamétains se montraient maladroits en commettant en avant sur en avant. Incapables de se faire plus de trois passes, ils butaient systématiquement sur la défense ariégeoise qui n’avait aucun mal à gérer son avance.
Faute de vitesse et de précision, le Sporting se contentait d’une domination stérile et de quelques actions sporadiques vite colmatées dans les 22 m adverses. Une impuissance qui a laissé sans voix la colonie de supporters présente au stade Coubertin de Castelnaudary.
En fin de rencontre, la chaleur et la fatigue ayant fait leur effet sur les Appaméens, les Mazamétains ont enfin réduit la marque sur un essai du pilier Faarahia, après un bon travail du tandem Garcia-Condou.
Un baroud d’honneur, mais il était bien trop tard pour contester la suprématie des Ariégeois qui méritent leur qualification dans le dernier carré.
Mazamet a sans doute réalisé sa pire prestation de l’année. Dommage que ce soit en quart de finale…
Cela n’enlève rien à la très belle saison du SCM, qui va maintenant devoir se renforcer pour tenter de rivaliser en Fédérale 1. Aux dirigeants de jouer…
MT : 17-0 ; M. Ramos (Occitanie) ; 1500 spectateurs environ
Vainqueurs : 2 E Walencik (10), C. Casenave (15), 2 T (11, 16), 1 P A. Casenave (3)
Vaincus : 1 E Faarahia (76), 1 T Condou
Evolution du score : 3-0, 10-0, 17-0/17-7
MAZAMET : Faarahia ; Brichet, Condou, Marty, Mateau ; (0) Urios, (m) Garric ; Assemat, Ruiz, Maffre ; Gallego (cap), Maris ; Destruels, Bonnet, Nuninger. Sont entrés en jeu : Kemayou, Vidal Mosset, Pelissier, Carla, Ussé, Garcia, Mouffok.
PAMIERS : Guitoune ; Bertro, C. Casenave, Walencik, Garcia ; (0) A.Casenave, (m) Sentenac ; Gati, Pradaud, Pecrix (cap) ; Valcu, Michard ; Teriou, Laforgue, Piokowska. Sont entrés en jeu : Khalkhal, Gilardon Paz, Galy, Jean-Boulbes, Jalibert, Simon, Malirach.
Cartons jaunes : Bertro (39), Jean-Boulbes (66)
«Il faut bien se rendre à l’évidence : la meilleure équipe sur ce match a gagné. Ils ont été plus réalistes que nous. On n’a pas su saisir nos occasions. Notre équipe a été méritante, mais en face l’équipe de Pamiers a été beaucoup plus réaliste. Nous, on rate au moins trois actions qui auraient pu nous remettre dans le match notamment en fin de première mi-temps. On n’a pas été à l’aise pour courir après le score. On aurait bien sûr aimé aller plus loin, mais on est des sportifs. Bravo à Pamiers et bravo quand même à nos joueurs pour cette belle saison.»
«On a été cueillis à froid. On est passé à côté de notre début de match. On n’a pas été assez présent dans les duels en début de match. On n’a pas été assez réaliste pour concrétiser nos occasions au moment où on pouvait vraiment revenir dans le match.
Sur l’ensemble de la rencontre, il n’y a rien à dire, on est passé à côté. Je suis déçu bien sûr. Mais je veux aussi retenir le positif et je retiens quand même la belle saison que l’on vient de faire».
«Je ne m’explique pas notre début de match. Je ne sais pas si c’est l’enjeu, la pression, mais ce qui me rend triste c’est que l’on n’a pas montré notre meilleur visage. Perdre c’est une chose, mais j’aurais aimé que l’on montre notre vrai niveau de jeu, notre valeur. C’est un match de rugby, on a manqué le rendez-vous. Il faut maintenant arriver à relativiser la défaite d’aujourd’hui et penser à cette saison super. Pour ma part, les joueurs m’ont fait passer quatre saisons fantastiques et je les remercie, c’est quand même une belle histoire.»
«On a été pris à la gorge d’entrée. Ensuite on a été beaucoup pénalisés et dans un quart de finale, cela ne pardonne pas. C’était le dernier match de ma carrière et je ressens bien sûr de la frustration. J’aurais aimé continuer l’aventure encore un peu plus loin… mais bon je finis sur une montée et sur un quart de finale, ce n’est pas si mal !»
«Déçu ce n’est pas le mot ! C’est un match de rugby perdu contre une belle équipe. Pamiers mérite sa victoire. De mon côté, je relativise. Je veux regarder au-delà du match d’aujourd’hui. Je suis content de la belle saison que l’on vient de faire avec ce groupe. C’est ce que je veux retenir. On va continuer à bosser l’année prochaine…»
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