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Avec les questions brûlantes liées à l'énergie et notamment aux transports, on parle beaucoup de train et Vianney a choisi de nous parler de gares
L’histoire des gares en France et en Lorraine éclaire beaucoup sur les choix qui ont été fait au fil des ans pour organiser les transports. Cette histoire est aussi un recueil riche d’anecdotes et de références architecturales. A partir de 1850 et jusque dans les années 1880, les gares poussent comme des champignons en Lorraine : 1850 à Pont-à-Mousson, 1851 Bar-le-Duc, Commercy, Forbach, 1852 Toul, Lunéville, 1856 Nancy, 1857 Epinal, 1864 Remiremont, Saint-Dié, Baccarat… et tout ça est en fait allé très vite. La première voie ferrée au monde (en Grande-Bretagne) ne date que de 1825 et la première gare de voyageurs en France Saint-Lazare) ne remonte qu’à 1837. Quant à la gare de l’Est, elle est construite en 1849, seulement quelques mois avant les premières gares en lorraine, qui parfois n’étaient que des baraquements et pas forcément les bâtiments qu’on connaît aujourd’hui. A Nancy, par exemple, il faudra attendre six ans entre la première ligne de chemin de fer s’arrêtant à Nancy et l’actuelle gare, finalisée en 1856. Certains bâtiments conçus dans cette 2e partie du XIXe siècle ont par ailleurs disparu depuis. C’est le cas d’Épinal dont la gare initiale fut détruite en 1944 pendant les combats opposants Allemands et Américains. Elle avait été inaugurée par Napoléon III en personne, en 1857. Mais quand l’Empereur était arrivé, les travaux n’étaient pas tout à fait finis et un journaliste de l’Illustration raconte : « Les ouvriers du chemin de fer avaient tiré bon parti de la circonstance ; ils avaient élevé, entre autres décorations, un arc de triomphe colossal composé avec des brouettes dont les roues formaient le cintre et dont les bras s’élevaient en l’air. Le tout était couronné d’une aigle immense produisant un effet très original. Une immense quantité d’outils de toutes espèces avait été disposée en trophées variés. L’Empereur est arrivé à trois heures de l’après-midi par un soleil ardent. Après avoir considéré tous ces ouvriers avec leurs figures brûlées et leurs costumes débraillés, il leur a fait distribuer une somme de 1 200 francs ». Beaucoup de ces gares du XIXe siècle, situées à l’intérieur des villes, étaient très raffinées d’un point de vue architectural et surtout, au fil des ans, elles sont devenues des lieux de vie, de rencontres, le cœur d’activités diverses avec des restaurants et des commerces. Aujourd’hui, on a davantage affaire à des "gares-bulles" dont les halls sont vidés de presque tout, où une machine à bombons automatique se bat en duel avec un distributeur de billets connecté…
Les rencontres de Vianney Huguenot
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