Le baromètre de l’économie d’ Odoxa montre que si une majorité de Français sont toujours «moins confiants dans l’avenir», le nombre des «plus confiants» traduit une hausse sensible.
Doit-on considérer le constat, la photographie de l’opinion à un instant T, ou alors considérer la dynamique traduite par les chiffres ? C’est toute la question que pose in fine la dernière livraison du baromètre de l’économie proposé par l’institut Odoxa. D’un côté donc, les chiffres bruts, concernant «l’indice de confiance dans l’avenir», une forte majorité de Français (59 %) se déclare «plutôt moins confiant», contre 41 % qui se déclarent «plutôt plus confiant». Mais si l’on prend en compte l’évolution de la température, le diagnostic est alors beaucoup plus optimiste : «Spectaculaire hausse du moral économique des Français en novembre : il est en hausse de 5 points avec 41 % de Français confiants en l’avenir.», explique ainsi Gaël Sliman, président d’Odoxa, qui parle de «Printemps en novembre». On retrouve cette double approche pertinente – la réalité est complexe – dans l’appréciation de la baisse du chômage par les Français. Ils ne sont que 34 % à penser que la forte baisse du chômage en septembre est le signe que l’inversion durable de la courbe du chômage est amorcée. Mais «plus d’un Français sur trois, c’est une minorité, certes, mais cela représente presque deux fois plus d’optimistes que lors de la précédente poussée enregistrée sous François Hollande l’année dernière», relève Gaël Sliman. A l’époque, seulement 19 % des Français avaient interprété la forte baisse du chômage comme le signe de l’avènement de la fameuse inversion de la courbe».
Au-delà donc de ces éléments d’analyse qui combinent sans surprise des appréciations contrastées, Odoxa a sondé les Français sur des mesures concrètes, telles que la réforme de l’assurance chômage : «Nos concitoyens sont nettement plus enthousiastes sur la réforme de l’assurance chômage qu’ils ne l’étaient sur la réforme du Code du travail, constate l’institut Odoxa. Les deux-tiers des Français (65 % contre 35 %) disent approuver cette réforme lorsqu’on leur en présente les principales mesures». Il faut dire que l’adhésion est même «plébiscitaire» (dixit Odoxa)… auprès des sympathisants LREM (97 %) mais aussi des sympathisants de droite (75 %), un pourcentage très élevé qui a le mérite de politiquement situer la tonalité de la réforme qui porte de nouvelles mesures contraignantes pour les chômeurs. Mais il faut également observer que la réforme n’est pas totalement rejetée à gauche, un sympathisant de gauche sur deux (49 %) jugeant que c’est une «bonne réforme».
«Ensuite et surtout, toutes les mesures clés de cette réforme sont soutenues par une large majorité de Français : les 5 principales mesures testées recueillent en moyenne 69 % d’opinions favorables avec un soutien compris entre 53 % et 83 %», relève Gaël Sliman qui insiste sur le fait que même des mesures «coercitives» obtiennent l’aval d’une majorité de Français. Ainsi, 63 % des sondés approuvent la suspension des allocations-chômage après deux refus d’offres «décentes», et 72 % approuvent leur suspension si les recherches du demandeur étaient jugées «insuffisantes». Reste à savoir si le contenu des qualifications «décentes» et «insuffisantes» est identique pour les décideurs et les sondés…
Pour autant, l’exécutif semble bénéficier d’un a priori favorable de la part des Français : «Contrairement à la réforme du Code du travail majoritairement rejetée, et très clivante, cette réforme de l’assurance chômage suscite un large consensus», commente Odoxa. «Enfin, la fin du tunnel ? Réponse dans les semaines à venir…», conclut prudemment Gaël Sliman.
La réforme de l’assurance chômage ne comprend pas que des mesures coercitives pour les chômeurs (lire ci-contre). Les mesures «cadeaux», selon le terme employé par Gaël Sliman, président de l’institut Odoxa, obtiennent un taux d’opinions positives très élevé. Ainsi, 83 % des Français sont favorables à «l’instauration d’un système de chômage universel qui bénéficie également aux indépendants, professions libérales, entrepreneurs et agriculteurs». Et 76 % des sondés (89 % pour les sympathisants En Marche, seulement 59 % à droite) sont pour «permettre aux salariés démissionnaires souhaitant changer d’activité ou créer une entreprise de bénéficier du chômage une fois tous les cinq ans».
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@leclopee
Mille excuses et je m'en veux d'avoir complètement raté l'orthographe de votre pseudo
On ne peut même plus avoir confiance en son correcteur !!! 😉
@ le loupée
Vous avez parfaitement raison
Hélas les naïfs sont encore trop nombreux
Comment faire confiance à l'ancien conseiller de Hollande qui est devenu ministre des finances et finalement a filouté les français …..Enfin seuls les naïfs pouvaient et peuvent encore lui faire confiance.

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