l’essentiel Karim B., un gérant du club de plage Les Pilotis à Leucate, et un employé saisonnier ont été mis en examen pour “viol en réunion”. Le premier a été écroué le 17 novembre dernier au centre de détention de Perpignan, alors que le second est placé sous contrôle judiciaire. Ils sont soupçonnés d’avoir abusé d’une des anciennes employées de l’établissement. Les faits se seraient produits dans la nuit du 12 au 13 novembre.
La soirée aurait commencé de manière festive, le vendredi 12 novembre dernier, dans la maison de Karim B., qui a fait cet été sa première saison en tant que gérant du club de plage Les Pilotis, situé à Leucate. Ce soir-là, une trentaine de personnes, dont des anciens employés du club, se seraient retrouvées pour ce qui devait être une fête de fin de saison. Parmi eux, une jeune femme de 18 ans habitante des Pyrénées-Orientales et saisonnière cette année aux Pilotis, qui aurait été victime d’une agression sexuelle au cours de la nuit.
Après le début de soirée dans cette maison de Leucate, une partie du groupe, dont la jeune fille, aurait décidé de se rendre en boîte de nuit à Narbonne. Elle déclare que, aux alentours de 5 heures du matin, les fêtards seraient retournés au domicile de Karim B. et auraient tous convenu de dormir sur place pour ne pas conduire sous l’emprise de l’alcool. On ignore encore pourquoi mais la jeune femme se serait finalement retrouvée seule avec le gérant des Pilotis et un employé, et aurait décidé d’attendre que son alcoolémie baisse pour rentrer chez elle en voiture.
Selon sa version des faits, les deux hommes lui auraient alors proposé de prendre une trace de cocaïne et une douche pour "s’éclaircir les idées" avant de reprendre la route, ce qu’elle aurait accepté. En sortant de la salle de bains, qui se situerait dans la chambre de Karim B., père de famille de 40 ans, alors qu’elle aurait été en train de se rhabiller, elle se serait retrouvée nez à nez avec lui. Il l’aurait alors prise par la taille et lui aurait fait des avances qu’elle aurait refusées, avant de lui faire part de sa volonté de rentrer chez elle. Mais l’homme l’aurait poussée sur le lit et allongée de force, elle lui aurait dit d’arrêter. Il l’aurait toutefois violée et aurait appelé le deuxième mis en cause, Pablo P., qui l’aurait également contrainte à des relations sexuelles, a-t-elle indiqué aux enquêteurs. Plusieurs heures plus tard, aux alentours de 10 heures du matin, elle aurait réussi à partir.
Arrivée chez elle, elle se confie à sa mère, qui la conduit au centre hospitalier de Perpignan, où elle est examinée par un médecin légiste, qui aurait relevé des lésions, et entendue une première fois par les gendarmes du département. Les militaires de Leucate, où les faits se seraient donc déroulés, se déplacent ensuite jusque dans les Pyrénées-Orientales pour auditionner à nouveau la jeune femme.
Interpellés, les deux suspects ont été placés en garde à vue. Ils ont tous les deux été mis en examen pour "viol en réunion". Karim B. a été écroué à la prison de Perpignan le 17 novembre dernier, alors que Pablo P. a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rentrer en contact avec la victime. "Une information judiciaire est ouverte", confirme Éric Camous, procureur de la République de Narbonne, qui ne souhaite pas parler davantage de l’enquête en cours. Pourquoi l’un des suspects est-il écroué alors que l’autre est libre sous contrôle judiciaire ? "Ça fait partie des éléments du dossier sur lesquels je ne peux pas communiquer", précise le parquet.
Une demande d’annulation du placement en détention provisoire devrait être examinée la semaine prochaine par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Montpellier.
Contacté ce mercredi, Me Raymond Escalé, l’avocat de Karim B., n’entend pas faire de déclarations sur le dossier, réservant les éléments de défense à la justice. De même, Me Marion Selmo, avocate de Pablo P., n’a souhaité faire aucun commentaire à ce stade de l’instruction.
En effet, l’information judiciaire en est encore à ses balbutiements et les investigations confiées aux gendarmes de la brigade territoriale de Port-Leucate se poursuivent afin de faire toute la lumière sur cette affaire.
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