Les forces de l’ordre, avant d'envoyer les messages, pourront viser une corporation ou délimiter une zone géographique. Les signataires du nouveau protocole, la chambre de commerce et d'industrie en tête, misent sur la réactivité des adhérents.
"C'est une nouvelle vie qui va démarrer pour le dispositif d'alertes SMS aux commerçants. Ce nouveau protocole est très attendu, car il sera utile aussi bien à Mende qu'ailleurs en Lozère." Thierry Julier, le président de la chambre de commerce et d'industrie (CCI), ne cachait pas son enthousiasme, ce lundi 5 décembre, juste avant de signer le tout nouveau protocole dédié à la protection de bon nombre d'entreprises qu'il représente. 
Brigitte Marin, la directrice départementale de la sécurité publique de Lozère, le colonel Cédric Michel, le commandant du groupement de gendarmerie, Philippe Castanet, le préfet, Elisabeth Minet-Tréneule, la présidente de l'office de commerce Coeur de Lozère, et Jean-Charles Vidal, deuxième vice-président de la chambre de métiers et de l'artisanat (CMA), étaient aussi présents afin de concrétiser ce nouvel élan dans la lutte contre les vols et arnaques en tout genre
"Ce n'est pas une explosion de la délinquance qui nous fait intervenir, rassurait Philippe Castanet, mais la nécessité de prévenir des méfaits divers et variés. Un simple SMS peut jouer ce rôle. Nous souhaitons offrir plus de sérénité à tous ceux qui sont au contact de personnes physiques, du public."
Ce dispositif est donc ouvert à tous les commerçants, sur la base du volontariat. Le service se veut, à la fois, préventif et pratique. Actuellement, il compte 936 inscrits. Thierry Julier espère rapidement atteindre "les 1 500", alors que la CCI revendique 4 500 adhérents et la CMA, 2 500. Ces six derniers mois, l'ancien système avait émis 141 alertes. "Avec le nouveau, nous avons deux morts d'ordre : rapidité et précision", clame le président Julier. 
L'une des améliorations majeure concerne les destinataires. Les policiers ou les gendarmes, qui seront désignés comme référents, avant d'envoyer les SMS, pourront viser une corporation (buralistes, hôteliers, bijoutiers…) et délimiter une zone géographique. "Si on repère un billet de 50 € falsifié à Saint-Amans, il n'est pas question d'inonder toute la Lozère", prend comme exemple Thierry Julier. "C'est un bon dispositif, estimait quant à elle Elisabeth-Minet-Tréneule, ancienne pharmacienne mendoise. J'ai vu l'ancien fonctionner. Cela évite aux commerçants de s'endormir et réactive la vigilance."

Exemple d'un SMS qui pourrait être envoyé.
Exemple d'un SMS qui pourrait être envoyé. Midi Libre – Illustration

 
Tout ce système repose sur la vigilance et la réactivité des commerçants. Pour prévenir tout fait répréhensible, un seul numéro : le 17.
"Si on mesure un dispositif à son efficience, celui-ci va battre des records." Philippe Castanet, le préfet de la Lozère, prédit d'ores et déjà un bel avenir au nouveau protocole d'alertes SMS à destination des commerçants. Et se réjouit donc de son faible coût. Celui-ci se chiffre en effet à seulement 804 €, soit l'achat de deux packs de 5 000 messages à 402 €.
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