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Nous ne sommes pas un promoteur national, encore moins international. Du moins, pour l’instant“. Ainsi parle Benoist Apparu. Ancien secrétaire d’Etat et ministre délégué chargé du logement (sous les gouvernements Fillon), le maire de Châlons-en-Champagne est à la tête du promoteur immobilier parisien Emerige depuis janvier 2022. Un “pur-player“, comme il dit, premier promoteur immobilier à Paris intra-muros, cinquième en Île-de-France, disposant d’un effectif de 216 personnes et 421 millions d’euros de chiffre d’affaires prévu en 2022. Lequel sort de sa zone de confort.

Après l’Espagne en 2014, le groupe s’est en effet implanté dans les Alpes-Maritimes en 2019, via sa filiale Emerige Méditerranée, et entend poursuivre son développement de manière progressive en ciblant les métropoles françaises à fort potentiel comme celle de Nice. “L’idée, explique Alexandre Ebel, directeur général adjoint de Emerige Méditerranée, c’est de dupliquer sur le territoire azuréen ce qui fait le succès du groupe en Ile-de-France, à savoir, être reconnu comme le promoteur de la qualité, quelles que soient les typologies de marché dans lesquelles on intervient“.

Nous ne serons en effet jamais un promoteur industriel, poursuit Benoist Apparu. Nous avons fait le choix de plus petits volumes mais sur des opérations très qualitatives“. Un marqueur présenté comme un positionnement esthétique, mais aussi commercial. “Nous sommes dans une logique de long terme, il s’agit de s’installer durablement dans une collectivité locale“. Le corollaire à cette “hyper exigence” dans la conception et la réalisation, c’est que les coûts de construction des opérations Emerige, qui font systématiquement intervenir un paysagiste, un décorateur d’intérieur et un artiste, sont en moyenne plus élevés au mètre carré, de 150 à 200 euros.

Le groupe revendique ainsi 4.000 logements en cours avec un volume de livraison de 1.000 à 1.500 par an. La filiale méditerranéenne, elle, annonce 200 logements en permis de construire et 2 chantiers en cours. Le premier, au Rouret, près de Grasse, vise à créer une nouvelle centralité autour de la mairie via la création d’une placette entourée de commerces et de logements. Le second, lui, s’intéresse au Palais Branca, en plein cœur de Nice. Un ancien atelier d’embouteillage à la façade remarquable qu’il s’agit de transformer en immeuble d’habitation haut de gamme. “Ici, sur la Côte d’Azur, nous travaillons majoritairement sur de l’immobilier résidentiel, c’est le marché qui veut cela”, souligne Alexandre Ebel, qui prévoit toutefois de conquérir progressivement le segment des résidences services mais pas celui du mixte ni du tertiaire. “Le marché a encore besoin d’absorber ce qui a été produit récemment“.

Pourtant, ce sont bien sur des opérations mixtes et tertiaires particulièrement complexes que le groupe s’est spécialisé. En témoignent les projets emblématiques sur lesquels il travaille, à l’image de Morland Mixité Capital qui repense le futur des 43.000 m² de l’ancienne préfecture située dans le quatrième arrondissement de Paris. Tout juste livré, l’objet architectural de 17 étages imaginé par l’architecte David Chipperfield abrite 11 fonctions différentes, de l’hôtel 5 étoiles à l’auberge de jeunesse, des logements aux bureaux, de la piscine au centre d’art, du restaurant au bar… “C’est un parfait résumé de la ville du quart-d’heure où l’on retrouve dans un même ensemble tout ce qui fait une vie“, indique Benoist Apparu.

Emerige se positionne donc comme un des fabricants de la ville de demain, ce qui suppose d’ériger de manière responsable. A cet égard, le président insiste : “Nous travaillons quasi exclusivement sur des fonciers d’occasion qui ont déjà eu une vie, un usage. Nous ne consommons pas d’espace supplémentaire“. Sur le volet des émissions carbones, le groupe s’est engagé à réduire les impacts de ses activités, notamment en faisant le choix, dès 2023, de ne déposer que des permis de construire avec une source énergétique décarbonée. Quant aux matériaux, “le chemin vers la décarbonation sera plus long“, admet-il, lui qui ne souhaite pas faire le choix du mono-produit pour laisser une chance à l’architecture et aux innovations qui ne manqueront pas d’émerger.
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