Les protestations des utilisateurs de motos et scooters n’y ont rien fait. Les conducteurs de motos et scooters thermiques vont être mis à contribution par la ville de Paris. Dès le 1er septembre, leur stationnement dans la rue devient payant. Pour l’adjoint au maire de Paris en charge des mobilités, David Belliard, “la ville de Paris a décidé d’en finir avec la gratuité du stationnement pour les deux-roues motorisés qui ne se justifiait plus”.
Cette décision est également présentée comme une “mesure d’équité vis-à-vis des automobilistes”. Mais le message est clair. Il s’agit surtout de dissuader motards et scootéristes de circuler dans la capitale afin de réduire les nuisances sonores, la pollution et les stationnements anarchiques. D’ailleurs, le stationnement payant ne concernera que les deux-roues à moteur thermique. Les électriques, silencieux et sans émission, continueront à stationner gratuitement dans Paris. Depuis l’annonce de cette mesure, la vente de ces engins progresse de manière fulgurante.
La capitale compte environ 42.000 places de stationnement pour ces véhicules. Dans les rues de Paris, ils peuvent se garer sur les emplacements marqués motos ou 2RM ainsi que sur la bande de stationnement. Par contre, le stationnement sur les trottoirs et dans les emplacements réservés aux vélos est strictement interdit, sous peine de contravention et enlèvement.
Les motos et les scooters thermiques sont les véhicules principalement visés par la mise en place d’un stationnement payant pour les deux-roues. Dans le détail, il s’agit des véhicules de catégorie L1, L2, L3 et L5, une catégorie indiquée sur le certificat d’immatriculation de chaque véhicule.
L’achat de ticket se fait sur les horodateurs ou via les applications mobiles PayByPhone, ParkNow ou Flowbird. Un usager de deux-roues motorisés qui ne serait pas en règle risque de se voir infliger une amende -Forfait post-stationnement, ou FPS- de 37,50 euros en zone 1 (du Ier au XIe arrondissement) et 25 euros en zone 2 (du XIIe au XXe).
La grille tarifaire est celle qui s’applique aux voitures, mais les prix sont divisés par deux. Pour un visiteur (non résident de Paris), il faut compter 3 euros de l’heure pour les deux premières heures pour stationner dans les arrondissements du centre (du Ier au XIe), soit ceux de la zone 1. Après la douloureuse s’alourdit. La troisième heure est à 6 euros, la quatrième à 7,50 euros, les cinquième et sixième heures à 9 euros chacune. Pour rester stationné six heures, il faudra débourser 37,50 euros. Venir travailler à Paris en deux-roues devient un luxe et beaucoup ne pourront pas se le permettre.
Détail important: chaque heure est fractionnable par tranche de 15 minutes. Si vous restez stationné 2 heures et 15 minutes en zone 1, cela vous coûtera 7,50 euros, soit deux heures pour 6 euros, plus un quart de la troisième heure à 6€, soit 1,50€.
Du XIIe au XXe arrondissement (bois de Vincennes inclus), les tarifs sont un peu moins élevés, avec 2 euros pour les deux premières heures, une troisième heure à 4 euros, une quatrième à 5 euros et les cinquième et sixième à 6 euros. Pour 6 heures de stationnement, soit la durée maximale, la note s’élèvera à 25 euros.
Les Parisiens justifiant d’un domicile à Paris bénéficient de tarifs préférentiels en faisant une demande en ligne. Il s’agit d’un abonnement annuel de 22,50 euros ou de 45 euros pour trois ans. Ensuite, les conducteurs devront payer, sur leur application ou à l’horodateur, un forfait journée de 75 centimes ou un forfait semaine de 4,50 euros pour stationner dans leur zone de résidence.
Mais attention pour ceux qui possèdent un autre véhicule, une voiture ou un autre deux-roues. Il n’est pas possible de cumuler un abonnement résident. Le second véhicule sera donc soumis au tarif “visiteur”.
Des tarifs préférentiels sont aussi proposés aux Franciliens travaillant à Paris. Certains professionnels pourront bénéficier de différents abonnements dépendant de leur profession ou de leur adresse. L’abonnement annuel est de 120 euros pour ceux qui ont une activité mobile dans la capitale. Le tarif horaire sera ensuite de seulement 25 centimes avec une limite de stationnement de 7 heures consécutives.
Les professionnels de santé libéraux parisiens considérés comme “sédentaires” auront aussi un abonnement possible s’ils s’acquittent de la somme de 22,50 euros par an. Cela leur permettra de bénéficier d’un tarif journalier de 75 centimes pour se garer 24 heures à proximité du cabinet médical dont ils dépendent.
En revanche, les propriétaires de deux-roues motorisés électriques (basse émission) ne paieront pas. Leurs conducteurs devront prendre un ticket virtuel gratuit sur l’application mobile. Les personnes travaillant dans les soins à domicile se déplaçant à deux-roues dans la capitale bénéficient aussi de la gratuité par le biais d’un ticket en ligne.Les personnes en situation de handicap habitant en Ile-de-France et titulaires des cartes CMI-S ou CES/CSPH n’auront pas non plus besoin de payer. Pour cela, elles devront référencer le véhicule deux-roues pour bénéficier de la gratuité.

La note va être salée pour ceux qui viennent travailler à Paris chaque jour. En zone 1, la semaine (à raison de 6 heures par jour sur 5 jours) représente un montant de 225 euros et de 153 euros en zone 2. Au mois, cela fait une somme considérable soit respectivement 900 et 612 euros.
L’alternative repose sur les parkings souterrains accessibles avec le “Pass 2RM”. Il faudra s’acquitter de 90 euros par mois ou 990 euros par an pour s’abonner à un parking situé dans une zone du 1er au 11e arrondissement. Le tarif horaire sera alors abaissé à 1,20 euro par deux-roues. En zone 2, le prix sera de 70 euros par mois (770 euros par an) avec un tarif horaire de 80 centimes.
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