Le président de l’Agglomération Pays basque prononce souvent ce mot, qui correspond au premier « D » de la loi 3DS, comme Différenciation, Décentralisation, Déconcentration et Simplification. Bien sûr, Jean-René Etchegaray n’est pas contre les deux autres « D » ni même le « S », mais le premier semble lui plaire davantage, tant il s’emploie à le coller à toutes les sauces. Besoin d’une nouvelle réglementation pour résoudre un problème immobilier, transfrontalier ou migratoire ? Un mot : « différenciation. » Ou comment disposer d’outils sur mesure pour le Pays basque tout en soignant l’ami abertzale. Bref, cette loi tombe bien.
La crise politique qui secoue Saint-Pée-sur-Nivelle se vit au jour le jour, à l’élu près. De nouveau questionné hier sur le potentiel « conseil à 27 » (au lieu de 29) qui permettrait de résister, Dominique Idiart a toujours bon espoir d’y arriver. Cinq des huit derniers résistants de sa liste ont déjà dit oui pour intégrer l’assemblée. Les trois autres y réfléchissent. Deux d’entre eux vivent désormais à Sare et Hasparren, mais rien ne les empêche de siéger à Saint-Pée. Sauf erreur de calcul, s’il n’en manque ne serait-ce qu’un, le club des sept de l’opposition pourra renverser la table. Résultat des courses au prochain conseil : le 10 novembre.
L’adjoint au maire de Bayonne chargé des sports s’est donc frotté aux Deschamps, Karembeu et autres Pires, ces mythes du foot français devenus champions du monde le 12 juillet 1998. Ce mercredi 19 octobre, Cyrille Laiguillon y était. Et il n’a pas démérité. Face au Variétés Club de France, qui joue pour la bonne cause et réunit un parterre de vedettes incroyable, il a montré toute l’étendue de son potentiel. À quand sa signature à l’Aviron Foot ?
Le conseiller d’opposition de Ciboure Henri Hirigoyemberry, critiqué cette semaine pour son entêtement à se maintenir au second tour des municipales, a tenu à préciser que la décision du maintien au second tour avait été « votée à une large majorité » par ses colistiers. « Jean-Pierre Rouanne n’a pas accepté ce vote démocratique et a préféré changer de camp pour voter pour une liste qui finalement a terminé dernière de cette élection », le tacle-t-il en retour. Une réflexion qui aura permis d’entendre à nouveau le son de sa voix, l’élu arrivé avant dernier (à 37 voix du dernier) ne s’exprimant pour ainsi dire jamais lors des conseils municipaux.
En pendant ce temps, rien ne va plus à Arbonne. Pauline Desurmont y met en place une activité « 100 % agricole et nourricière » sur les terres du cousin de l’ancien maire d’une cité balnéaire connue. En nue propriété, elle continue de faire vivre cette parcelle, que convoitaient aussi les associations paysannes Lurzaindia et ELB. Ses brebis ont été empoissonnées, sa propriété taguée, et elle a dû se justifier. Pour s’en prendre à un symbole (le cousin de l’ancien maire d’une cité balnéaire connue ?) ou régler on ne sait quel compte, fallait-il s’en prendre à cette agricultrice et user de telles méthodes ?
La zone technique du port d’Hendaye pourrait voir ses installations renforcées dans les prochaines années. C’est en substance ce que l’on peut conclure de la question écrite soumise au terme de la réunion du Conseil municipal, mercredi 19 octobre, par Xabi Martiarena Garat, élu Hendaia Biltzen, anciennement en charge de cette délégation… et de la réponse de la première adjointe Chantal Kehrig-Cottençon. Laquelle, pour signifier son accord sur le devenir de 1 665 m² situés sur la zone technique de plaisance, qui doivent être rétrocédés par Decathlon, ne s’est pas privée d’user du sarcasme : « Je comprends votre impatience, puisque vous n’êtes plus en charge de cette délégation. Mais comme vous le dites, exprimer un souhait à de nombreuses reprises quand on est en charge d’un dossier ne suffit pas. Il faut du concret. C’est exactement ce à quoi nous nous attelons. Je vous assure que nous ne restons pas les bras croisés, et le travail a été repris et est mené avec notre nouveau chargé de mission « port ». » À Hendaye, le schisme entre les élus de la majorité et ceux d’Hendaia Biltzen laisse encore des traces.
Comme d’autres élus d’opposition, Corine Martineau a voté contre l’octroi d’une subvention 2 500 euros à l’association de la grande-duchesse du Luxembourg, organisatrice d’un gala de charité à Biarritz pour les victimes de viol de guerre. De quoi estomaquer Chékéba Hachemi, la trésorière de l’association caritative : « Ça nous ridiculise, nous, les Français, de se dire que dans un conseil municipal on a pu s’en offusquer » Et Corine Martineau de s’offusquer de l’offuscation : « Les subventions payées par le contribuable Biarrot doivent rester pour des associations Biarrotes et non pour des fondations immatriculées au Luxembourg. Les élus n’ont pas à recevoir de leçons d’organisateurs de galas de bienfaisance à 1 000 euros le dîner. » A offusquée, offusquée et demie ?
Ce jeudi devant la gare de Bayonne, l’inauguration de l’équipement a rassemblé un condensé des échelons politiques territoriaux. L’heure des discours a figuré, d’une certaine manière, l’illustre jeu des petits chevaux. Alain Rousset, président de Région, est parti avec une avance confortable grâce un accueil tonitruant de la CGT cheminots qui l’a placé en tête de la course. Il a été rattrapé par le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, habile stratège qui a su valoriser le favori. Discret, le sous-préfet Le Moing-Surzur frisait la dernière place, avec son « je suis vacciné » à l’adresse du jockey Etchegarray qui le piquait d’un trait d’humour. Il a assommé ses adversaires d’un discours bref et sans appel en rappelant la contribution financière au projet : « Nous avons mis plus que la Région. Vous me le faîtes remarquer quand ce n’est pas le cas. Vous me passerez cette facétie républicaine ». Pas certain…
On ne sait si c’est un absent de marque, en tout cas, c’est un absent remarqué jeudi à l’inauguration du pôle multimodal de la gare de Bayonne. Mathieu Bergé, conseiller régional et élu d’opposition de Bayonne, anime habituellement les comités de ligne de la Région, mais n’était pas présent au côté de son président Alain Rousset pour couper le ruban. En face, c’est un (ancien) de ses proches qui était présent, Julien Delion, avec la CGT, pour protester contre la décision de cette même Région à ouvrir les TER à la concurrence. De là à y voir un lien de cause à effet… En tout cas, de quoi alimenter quelques observateurs persifleurs…
Peio Etchelecu et Jean-François Lacosta se mettent en retrait de la majorité municipale de Cambo. Un dommage collatéral du conflit autour des terrains de Marienia qui oppose Christian Devèze à ses deux ex-colistiers depuis plusieurs semaines. « Nous exprimons notre soutien à l’ensemble de la profession agricole qui se mobilise pour la défense et la préservation des meilleures terres agricoles de notre commune », indiquent-ils par communiqué. Reste à savoir si Peio Etchelecu va conserver son mandat de conseiller communautaire et président du pôle Errobi.
Le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques a déposé une motion pour la préservation de la corrida face au projet de loi d’interdiction que compte déposer Aymeric Caron (Nupes), le 24 novembre prochain. Sur les 54 élus du Département, six n’ont pas pris part au vote, six ont voté contre, quatre se sont abstenus, et 38 ont adopté cette motion. Parmi les opposants, les deux élus hendayais Iker Elissalde et Annie Poveda, ainsi que des élus béarnais du groupe de gauche.

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