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Récemment créé à Nice, SoftConstruct France est à la fois fournisseur de solutions technologiques et éditeur de contenus pour le marché du jeu en ligne. Un secteur en pleine croissance.
Addiction, fraudes, blanchiment d’argent… Le marché des jeux en ligne souffre d’une réputation sulfureuse.
“Pourtant, en France, le secteur est extrêmement régulé par l’Autorité nationale des Jeux (ANJ), assure David Ozararat, pdg du Groupe SoftConstruct France qui fournit des solutions technologiques et des contenus pour l’univers du jeu en ligne. C’est le marché le plus drastique du monde en termes d’obligations techniques, opérationnelles, de gestion des comptes des joueurs. Toutes les opérations sont tracées et inscrites dans un coffre-fort tenu à la disposition de l’ANJ pour être analysées. L’identité, le RIB, la preuve de l’adresse des joueurs sont systématiquement vérifiés. Concernant l’addiction, il existe des seuils de mise maximale hebdomadaires, des questionnaires évaluent le niveau d’addiction du joueur que l’on renvoie sur des numéros spécialisés en cas de comportement problématique et on peut aussi clôturer leurs comptes…”
Cette réglementation n’inquiète donc en rien SoftConstruct France dont l’entité a été créée à Nice fin 2020. “Nous sommes présents dans l’Hexagone, via notre maison mère depuis 2015 et avons obtenu deux ans plus tard l’agrément pour les paris sportifs en ligne”, seuls autorisés par l’ANJ. “Le casino en ligne (roulette, black jack et machine à sous) devrait bientôt l’être”, espère le Niçois David Ozararat alors dans d’autres pays, il l’est déjà, tout comme le virtual sport, le fantasy sport…
En attendant, la holding fournit plusieurs types de services via deux marques. La première BetConstruct est une plateforme qui s’adresse principalement au BtoB en apportant aux opérateurs la technologie développée depuis plusieurs années par le groupe. “On fait partie des leaders mondiaux du secteur et on fournit à nos clients des logiciels de gestion (back-office, CMS [content management system, ndlr]… ainsi que des solutions clés en main en marque blanche, intégrant même les contenus de nos concurrents.”
VBet est l’autre axe de développement de SoftConstruct France qui coiffe cette fois la casquette d’éditeur de contenu à destination du BtoC.
Et David Ozararat d’expliquer: “Nous avons notamment développé des solutions pour des casinotiers qui souhaitent devenir des acteurs du jeu en ligne.” Un marché d’avenir sur lequel misent les opérateurs historiques comme les groupes Barrière et Partouche. “VBet leur a créé du contenu et des sites comme BarriereBet, PasinoBet… sur lesquels les joueurs peuvent parier mais uniquement pour le sport : le football avec la Ligue 1 ou la Champions’ League, le basket français et américain, le tennis…”
En revanche, pour le poker, le backgammon ou encore la roulette, ces grands groupes n’ont pas fait sauter la banque. “En France, il est interdit de jouer à un jeu de casino en dehors d’un casino physique”, insiste David Ozararat, fort de sa formation de juriste.
Si placer un pari est un jeu d’enfant pour le joueur, le développement de la technologie l’est nettement moins. “C’est beaucoup plus difficile que de créer un jeu de football virtuel. Il faut de la data fiable pour que l’expérience utilisateur soit optimale”, souligne le pdg qui a noué des partenariats avec l’AS Monaco. “Le pari en direct exige de comprendre ce qui se passe sur le terrain pour calculer les probabilités, les cotes… Si le but vient d’être marqué, le pari n’a plus lieu d’être. Il faut analyser les données en temps réel” et cela demande l’expertise de traders, de risk managers qui calculent le niveau de risque sur chacune des probabilités.
Justement, quelle est la probabilité du joueur de gagner? “Le taux de retour joueur est de 85%. Sur 100€ misés, la perte moyenne est de 15€. En France, le marché du pari sportif est surtout récréatif, les mises sont raisonnables.”
Pour autant, le secteur reste intéressant et en forte croissance: “En 2015, les mises sur le marché en ligne des paris sportifs étaient de 900 M€ et de 5 Mds€ cinq ans plus tard pour une rentabilité comprise entre 6 et 7%, reprend David Ozararat, peu enclin à dévoiler le chiffre d’affaires exact. C’est le montant qui est à la disposition des opérateurs pour assurer le service technique, le marketing et la gestion des clients.” 
Il est également taiseux sur le chiffre d’affaires de la maison mère – “qui gère plusieurs milliards d’euros d’enjeux”, admet-il néanmoins – ou de celui visé par Soft Construct France. Il espère toutefois atteindre les 250M€ de mises en 2022 et 5% du marché hexagonal en multipliant notamment les opérations. En attendant que l’ANJ les autorise à ajouter le poker ou encore les paris hippiques à leur offre. “Nous sommes prêts”, assure David Ozararat qui mise sur la fin d’année.
On prend les paris? 
Du yaourt fait maison
aux jeux en ligne

Le groupe SoftConstruct a été fondé en 2003 par Vigen et Vahe Badalyan à Erevan en Arménie. Les deux frères n’en sont pas à leur première création: ils ont débuté en vendant des yaourts fabriqués par leur mère avant de se lancer dans les premières stations privées d’essence, l’hôtellerie, l’agriculture et les nouvelles technologies avec les jeux en ligne en 2000.
Les Badalyan créent Vivaro, un opérateur de jeux en ligne, puis BetConstruct qui fournit des applications web, toujours dans le secteur du jeu. Le groupe est désormais l’une des plus grandes sociétés arméniennes avec plus de 5.000 employés et plus de 17 succursales dans le monde entier.
Il a créé des marques telles que BetConstruct, FeedConstruct, FastToken, FastShift, Ucraft… David Ozararat gère l’activité en France depuis 2015 puis en Suisse et en Afrique francophone avec le soutien et le contrôle de Vigen Badalyan. La branche tricolore est devenue une référence pour le reste du groupe. La création d’une structure à Nice en est la preuve.
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