Alors qu’une quatrième vague de chaleur touche la France, avec un pic attendu vendredi, tous les départements de métropole sont soumis à une alerte sécheresse. Pour faire face à un manque d’eau, des mesures drastiques peuvent ainsi y être prises pour limiter les usages de l’eau, voire les suspendre dans certains cas.
Jusqu’à quel point ? Avant d’entrer dans les détails, il faut déjà savoir que quatre niveaux de limitation existent, selon l’intensité de l’épisode de sécheresse : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise. Les restrictions y sont logiquement différentes : le niveau vigilance, le plus faible, notamment en vigueur dans une partie de l’Île-de-France, incite par exemple simplement les particuliers et les professionnels à limiter leur consommation. Actuellement, 93 départements sont concernés par une restriction qui va au-delà de la vigilance : trois en alerte, 23 en alerte renforcée et 67 en crise. Et partout, une police de l’environnement traque ceux qui n’obéiraient pas à ces nouvelles contraintes, avec des amendes pouvant atteindre 1500 euros.
Autre petite complexité : si les niveaux sont définis pour les départements, l’application des restrictions peut parfois se faire à une plus petite échelle, en fonction des bassins d’approvisionnement en eau. C’est le préfet qui a le dernier mot et qui informe directement les populations par le biais des maires. Par exemple, dans le département de l’Ardèche (classé en « crise ») , la ville d’Aubenas est seulement concernée par le niveau d’alerte renforcée. Le nord du département, qui englobe une partie de la ville de Valence, est quant à lui classé en « crise ».
Alors qu’avez-vous le droit de faire ces jours-ci dans votre utilisation de l’eau ? Pour vous orienter, voici une liste de questions non exhaustives que vous vous êtes peut-être déjà posées ces jours-ci et auxquelles nous répondons.
Si votre département est concerné par le niveau « alerte », il est interdit d’arroser ses plantes et son jardin entre 11 heures et 18 heures. S’il est en « alerte renforcée » ou en « crise », l’arrosage des pelouses est même totalement interdit, que ce soit pour les particuliers, entreprises, collectivités et exploitants agricoles. Seul l’arrosage des jardins potagers est autorisé à ces niveaux d’alerte de 21 heures à 8 heures.
Dans le Haut-Rhin, classé en « crise » depuis jeudi 4 août, la ville de Colmar, labellisée « quatre fleurs » a demandé une dérogation à la préfecture du département pour poursuivre l’arrosage des parterres de fleur communaux. Celle-ci n’a pas encore abouti. D’autres municipalités pourraient suivre.
Si l’on se fie au guide de mise en œuvre des mesures de restriction des usages de l’eau en période de sécheresse, rien n’est mentionné au sujet des douches. Il serait de toute façon très difficile de contrôler son usage chez les particuliers. Mais il paraît logique de limiter au maximum ses douches et le temps qu’on y passe. La seule recommandation du gouvernement est d’éviter de laisser couler l’eau.
Aux seuils d’« alerte » et d’« alerte renforcée », le remplissage est interdit sauf remise à niveau, et un premier remplissage est autorisé si le chantier a débuté avant les premières restrictions. Rien n’est mentionné concernant la vidange. En revanche, si votre département est au seuil de « crise », il est interdit de remplir et de vidanger sa piscine.
Quel que soit votre niveau d’alerte, le lavage de véhicule à votre domicile est interdit. Il faut se tourner vers des professionnels, eux-mêmes soumis à des restrictions strictes : au niveau d’« alerte » et d’« alerte renforcée », l’interdiction est maintenue sauf avec du matériel de haute pression et avec un système équipé d’un système de recyclage de l’eau. Au seuil de « crise », l’interdiction est aussi de mise sauf impératif sanitaire.
Interrogé, le ministère de la Transition écologique affirme que l’arrêt des douches de plage n’est pas prévu pour l’instant au niveau national. L’interdiction, si interdiction il y avait, se déciderait entre les préfectures et les municipalités, à l’échelle locale, toujours selon le ministère.
C’est déjà le cas de la Grande Motte (Hérault), qui a pris la décision de couper l’eau des douches des plage à compter depuis lundi. Le département est placé au seuil d’« alerte renforcée » . Les rince-pieds, sauf ceux situés près des postes de secours, n’échappent pas à cette sanction. À noter que, depuis 2019, la préfecture de l’Hérault a ordonné la suppression de nombreuses douches de plage dans différentes stations balnéaires du département.
L’interrogation est la même pour les robinets urbains, mais le gouvernement n’a pas non plus communiqué à ce sujet. Une gestion à l’échelle locale devrait là aussi être de mise.
Il est interdit de nettoyer sa maison tout seul, quel que soit le niveau d’alerte. Dans les départements concernés par les niveaux d’« alerte » et d’« alerte renforcée », une telle intervention est envisageable seulement si elle est réalisée par une collectivité ou une entreprise de nettoyage professionnel. Au seuil de « crise », la condition est la même mais en outre, l’activité est seulement autorisée en cas d’impératif sanitaire.
Comme les douches de plage, le gouvernement n’a pas communiqué concernant les brumisateurs d’eau, très appréciés pour se rafraîchir. La décision pourrait être prise à l’échelle locale, comme à Rennes (Ille-et-Vilaine), dont le département est concerné par le niveau d’alerte maximal. Depuis le 3 août 2022, la Ville a décidé de couper l’eau des dispositifs de brumisateurs sur la voie publique. Les jets d’eau y sont également suspendus.
Comme la douche, rien n’est stipulé concernant l’utilisation des appareils électroménagers consommant beaucoup d’eau. Le ministère de la Transition écologique recommande d’utiliser les appareils de lavage à plein, autrement dit d’y placer un maximum de choses avant utilisation. Mais là encore, il est impossible de contrôler de potentiels abus.
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