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Le propriétaire de Cartier a amélioré sa marge opérationnelle en augmentant ses prix de 4 % à 8 %.
Dans un environnement mondial plus qu’incertain, le luxe affiche toujours son insolente résistance à la crise. Après LVMH, Hermès ou Kering, qui ont annoncé fin octobre des bonds respectifs de leurs chiffres d’affaires trimestriels de 27 %, 32,5 % et 23 % (en données publiées), Richemont ne déroge pas à la règle.
La croissance du géant suisse des montres et de la joaillerie (Cartier, Van Cleef & Arpels, IWC, Piaget, Montblanc…) s’est accélérée cet été, pour atteindre 24 % lors de son premier semestre clos le 30 septembre, à 9,7 milliards d’euros. Très prudent au terme de son précédent exercice 2021-2022, le groupe helvète a profité de la persistance d’une forte demande pour le luxe dans ses principales régions, permettant de passer de sensibles hausses de prix. « Elles ont atteint 4 % à 8 % en moyenne depuis le début de l’année », a expliqué lors d’une conférence téléphonique Jérôme Lambert, le directeur général de Richemont.
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Une capacité qui lui permet, malgré l’environnement inflationniste des coûts, de faire croître sa marge opérationnelle de 27,8 % à 28,1 %. Soit bien au-delà des attentes des marchés, qui ont salué ces résultats avec une hausse de près de 12 % du titre Richemont vendredi à la Bourse de Zurich. Et ce, malgré une énorme dépréciation d’actifs – 2,7 milliards d’euros – liée à la coûteuse sortie progressive du groupe de sa filiale d’e-commerce Yoox Net-A-Porter (YNAP). Annoncée cet été, elle contraint le groupe à clore le semestre sur une perte nette de 766 millions.
Cette inflation des étiquettes ne semble pas refroidir les acheteurs de l’ultra-luxe. Particulièrement sur la joaillerie, qui a tiré la croissance du groupe sur la période. « Loin de se tourner vers des produits moins chers, nos clients ont tendance à s’offrir des articles encore plus haut de gamme. En période de crise, ces achats dans des articles avec une valeur tangible apparaissent comme une sécurité », appuie Jérôme Lambert.
À côté, le retour en Europe des touristes américains, qui profitent du dollar fort, a contribué à doper de 45 % les ventes dans la région. « Pour l’instant, nous n’y voyons aucune baisse de la demande, cette reprise un peu tardive du trafic touristique dans la zone se poursuivant », ont précisé les dirigeants. En revanche, « nous sentons aux États-Unis un léger ralentissement du taux de croissance. Cela peut être un effet des signes de récession observés sur l’économie du pays, mais aussi le simple effet d’une base de comparaison très haute l’an dernier à cette époque ».
Dans ce contexte d’incertitude sur la consommation mondiale, la prudence suisse reste de rigueur. Si l’Asie-Pacifique s’est redressée cet été, en hausse de 3 % sur le semestre, la situation y reste accrochée aux stop-and-go sanitaires en Chine. Suffisamment pour que Richemont évite toute prévision pour son second semestre. « Nous observons certes des signaux sur chaque marché mais nous ne savons absolument pas comment cela va évoluer », a conclu Cyrille Vigneron, le président de Cartier.
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Richemont montre sa capacité à vendre plus cher
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