l’essentiel Les commerçants excédés par les problèmes d’insécurité ont été reçus ce mercredi en mairie, avec près de 1000 signatures sous le bras.
Les commerçants saint-gironnais de la rue Villefranche ne se seront pas mobilisés en vain. Après avoir fait tourner pendant tout l’été une pétition dénonçant les problèmes d’insécurité et les incivilités récurrentes au centre-ville, une dizaine d’entre eux ont été reçus ce mercredi par le maire Jean-Noël Vigneau avec près de 1000 signatures sous le bras, lors d’une réunion à laquelle participaient également la sous-préfète Catherine Lupion, le capitaine Sylvain Candaële, commandant en second de la compagnie de Saint-Girons, plusieurs élus, des représentants de la police municipale ainsi que la présidente et la trésorière de l’association des commerçants, Carole Mathieu et Béatrice Bonzom-Méric.
Une réunion qui ne se présentait pas forcément sous les meilleurs auspices. Un peu agacé, Albert Pacini, le principal auteur de la pétition, indiquait en arrivant : «J’ai des pétitions qui ont disparu. Une personne que je ne connais pas est allée les récupérer dans trois commerces en notre nom, on a perdu au moins 200 signatures».
À ses côtés, une commerçante fulmine : «Moi, ça me fait mal au cœur de voir ce qu’est devenue cette ville, ça me rend malade ! ça fait 47 ans que je suis commerçante ici, si je n’aimais pas Saint-Girons, je serais partie depuis longtemps.»
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Mais un ton bien différent après trois heures de discussions, avec un Albert Pacini qui, comme le maire ou la sous-préfète, a tenu à souligner un «dialogue constructif pour essayer d’avancer ensemble.» Tous les sujets, semble-t-il, ont été mis sur la table : incivilités, agressions verbales ou physiques, rodéos, vitesse excessive, tapage nocturne, dégradations, qui depuis des mois pourrissent la vie de certains commerçants.
Soulignant que certains de ces problèmes font déjà l’objet d’un travail «parfois de longue haleine», Jean-Noël Vigneau donnait quelques exemples : les caméras de vidéosurveillance, déjà présentes dans la ville, vont voir leur nombre doubler, voire tripler, notamment dans la rue Villefranche qui en est dépourvue ; la police municipale va être renforcée et sa présence va être adaptée en termes d’horaires afin d’assurer une meilleure jonction avec les patrouilles de gendarmerie en soirée ; les cas de vitesse excessive, quant à eux, seront tout simplement traités par l’aménagement de nouveaux ralentisseurs.
La sous-préfète pour sa part a préféré mettre en avant la prévention de la délinquance, avec notamment la réactivation du CISPD (conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance). Objectif : établir dans les meilleurs délais un diagnostic de la délinquance en Couserans et à Saint-Girons afin de proposer des réponses adaptées. Catherine Lupion a par ailleurs proposé aux riverains et commerçants concernés de participer à des réunions de travail, dont la première devrait être organisée d’ici la fin de l’année.
Au final, seule l’association des commerçants est ressortie frustrée de la réunion. «Pour moi, on n’a pas avancé d’un iota», estimait sa présidente Carole Mathieu. «Mais j’espère que ce sera constructif, dans l’intérêt de tous», tempérait Béatrice Bonzom-Méric en conclusion.
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S'il n y avait qu'à St-Girons que se rencontrent ces problèmes d’insécurité et d'incivilités récurrentes. Dans bien des communes du département, ce sont les agressions verbales ou physiques, les rodéos, la vitesse excessive, les tapages nocturnes, les dégradations, qui pourrissent la vie des citoyens et pas seulement de "certains commerçants" !

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