l’essentiel Jeune sapeur-pompier volontaire à Pamiers, Noa Désiré est scolarisé à Hélène-Boucher, à Toulouse. Le 13 septembre, une rixe à l’arme blanche a éclaté devant l’établissement. Noa n’a pas hésité à porter les gestes de premier secours.
Seulement 16 ans et une maturité déroutante. À vrai dire, il en avait 15 lorsque les faits se sont déroulés. Lors de sa récente assemblée générale à Mazères, le service départemental d’incendie et de secours de l’Ariège (SDIS 09) a mis à l’honneur Noa Désiré, un jeune sapeur-pompier volontaire qui s’est engagé au centre de secours de Pamiers. Scolarisé à Hélène-Boucher, à Toulouse, l’adolescent a reçu une médaille pour le sang froid et le professionnalisme dont il a fait preuve lorsqu’un autre lycéen, qu’il connaît très bien, s’est fait poignarder dans la rue, juste devant l’établissement. C’était le 13 septembre. Entre deux cours, tout le monde vaque à ses occupations. Alors qu’il était assis sous le hall, Noa aperçoit tout à coup l’un de ses amis surgir en hurlant qu’il s‘était « fait planter ».
« J’étais le premier à le voir, son bras saignait énormément et il était aussi touché à une jambe. J’ai tout de suite compris qu’il fallait faire quelque chose et vite. Je l’ai donc intercepté et je l’ai assis. Je lui ai fait un point de compression avec ma main puis j’ai posé ce qu’on appelle les questions complémentaires, comme savoir s’il avait chaud ou froid. Et deux minutes après, l’infirmière du lycée est arrivée pour poser un pansement. Elle sait que je suis jeune sapeur-pompier volontaire donc elle m’a permis de rester. »
La police puis les professionnels du SDIS 31 et du Samu investissent les lieux. Noa peut enfin souffler. « Tout s’est passé très vite et mes gestes étaient automatiques, déconnectés de toute émotion. Je savais ce qu’il fallait faire alors je l’ai fait. Mais une fois qu’il était stabilisé et pris en charge, j’ai un peu mieux réalisé », raconte le jeune homme. Il l’avoue – et le contraire aurait été étonnant – : cet événement a « tourné » dans sa tête au moins « une bonne semaine », dit-il. Et ce n’est pas d’avoir vu cette plaie béante, « jusqu’à l’os », qui l’a bouleversé. C’est plus l’enchaînement des faits.
« Pour moi, c’était une journée un peu banale. Même si on sait que les accidents peuvent arriver, on ne s’attend jamais à ça. C’est peut-être le fait que ce soit mon pote… Je savais qu’il venait de se faire menacer par SMS pour une histoire de filles sur les réseaux. Je lui ai répondu que c’était des paroles en l’air. Et quand je l’ai vu, j’ai fait le lien direct. Je me suis dit : Ils l’ont fait ! » Ces deux garçons de 15 ans, qui avaient aussi blessé deux autres victimes plus légèrement, ont été interpellés et présentés au parquet pour mineurs du tribunal de Toulouse.
D’ailleurs, Noa a conservé certaines coupures de presse. Pas par esprit d’autocongratulation, seulement parce que cette journée qui n’avait rien de banal l’a marqué, au même titre que l’ensemble de l’établissement. Dire qu’il avait été recalé lors de tests menés par le SDIS 31. Mais à Toulouse, les places sont très chères chez les JSP. Donc aujourd’hui, pas question de renier sa « vocation ». « Dans ma famille, il n’y a aucun sapeur-pompier donc c’est peut-être un gène lointain qui refait surface chez moi ! », sourit-il.
« Secourir les autres et être au plus près de cet aspect humain des interventions : c’est ce que je veux faire plus tard. Pour moi, aider les autres, c’est une vocation. Donc j’aimerais combiner ça avec mon projet professionnel en devenant psychologue pompier. On prend à la fois en charge la population mais aussi les secouristes qui sont amenés à intervenir en cas d’attentat, par exemple. »
Préalable indispensable : être âgé de 12 à 14 ans mais un recrutement est possible pour les jeunes de 15 ans avec un brevet en 3 ans. Ensuite, il faut s’inscrire sur le site UDSP09*, rubrique commission puis, JSP et enfin, l’onglet « Je m’inscris ». Pour les tests de sélections, il faut fournir : un certificat médical d’aptitude physique, un certificat de vaccination antitétanique, une autorisation parentale et un certificat de réussite en 50 mètres nage libre. Toutes les coordonnées des différents chefs de sections qui maillent le territoire sont à retrouver sur le site du service départemental d’incendie et de secours (SDIS 09). Pour le secteur de la basse Ariège qui est basé au centre de secours de Pamiers, il faut contacter le 06 74 83 60 91.
*www.sdis09.com
J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Vous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?
Ou la banalisation du coup de couteaux. Il vas falloir prédéterminer des vrais
mesures pour éliminer ces vermines.
Bravo à ce jeune homme !
Quant à l'autre, l'auteur de cette tentative de meurtre, j'espère, sans trop y croire, qu'il prendra cher.
Bravo à ce jeune… par contre, où il est l'autre qui a porté le coup de couteau ? décoré dans sa cité ?

Ohhhh, il ne faut plus dre cité…. réfléchissons sur un terme plus tendre, plus harmonieux…

source

Catégorisé: