l’essentiel La chapelle Saint-Joseph de la Grave, restaurée,  est la vedette des Journées du Patrimoine ce week-end. L’occasion de découvrir quelques-uns des secrets de ce site toulousain majeur.
Saviez-vous que la croix qui surmonte le dôme de la Grave, site emblématique de la Ville rose, était orientée vers Jerusalem ? Ou que la chapelle Saint-Joseph de la Grave, que ce dôme abrite, n’a accueilli son premier office religieux qu’en 1845, soit 87 ans après la pose de la première pierre de l’édifice, en 1758.
La visite de la chapelle Saint-Joseph de la Grave, restaurée après deux années de travaux et inaugurée hier après-midi, réserve de nombreuses surprises. L’édifice sera aujourd’hui et demain la vedette des Journées du Patrimoine à Toulouse. « Des visites guidées (gratuites) seront organisées chaque heure », indique David Madec, directeur de la Grave. Lors de précédentes journées portes ouvertes, en 2017, alors que le dôme venait d’être mis hors d’eau en urgence, 20 000 visiteurs s’étaient pressés dans l’ex chapelle désormais désacralisée et dont la gestion est confiée par le CHU, propriétaire, à la Ville de Toulouse.

Des personnages historiques évoquent un passé riche dans le déambulatoire.
Des personnages historiques évoquent un passé riche dans le déambulatoire. DDM – FREDERIC CHARMEUX

L’édifice figure en bonne place sur de nombreuses cartes postales. Nombre de Toulousains ont un membre de leur famille né dans la maternité à proximité ou baptisé dans la chapelle. Mais on peut apprendre beaucoup lors de la visite de ce magnifique bâtiment à la hauteur et aux proportions impressionnantes.

« C’est un des rares édifices religieux de Toulouse bâti sur un plan centré, avec un déambulatoire autour du chœur », précise Lydie Lanaspèze, architecte de la Ville de Toulouse, « sa restauration a fait intervenir bien des corps de métiers, couvreurs, artisans d’art, spécialistes des décors peints, des serrureries ou du mobilier, sous la direction de Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments historiques, avec le scénographe Philippe Maffre ».
Une table tactile interactive située à l’entrée du chœur permet d’en savoir plus sur l’histoire du dôme, dont la longue construction a connu plusieurs architectes successifs (Nelli, Delor de Masbou, Villeneuve). Dans le déambulatoire, de petits films font revivre quelques personnages historiques de l’ancien hôpital, qui accueillit, depuis le Moyen-Âge, pestiférés, puis pauvres, vieillards, enfants orphelins, malades mentaux et prostituées en ce site excentré de la rive gauche de Garonne.

Des tablettes dans le confessionnal pour se faire expliquer l'édifice en vidéo..
Des tablettes dans le confessionnal pour se faire expliquer l'édifice en vidéo.. DDM – FREDERIC CHARMEUX

« Des tablettes installées dans les confessionnaux permettent d’aller plus loin, grâce aux vidéos de spécialistes ou de témoins », commente Marie Bonnabel, conservatrice du patrimoine de la Ville de Toulouse, « l’histoire de ce monument est totalement liée à celle de l’Hospice de la Grave, dont la naissance remonte bien plus loin que le dôme, au XIIe siècle ». La sacristie abrite de magnifiques reliquaires et des objets du quotidien, comme une poupée ou une vieille sacoche.
Un jardin public sera aménagé en 2023-2024 (5 millions d’euros financés par la Ville) entre le dôme et la rue du Pont-Saint-Pierre, a annoncé le maire Jean-Luc Moudenc.
Toujours sur le site de la Grave, dans le réfectoire de l’hôpital aux fenêtres donnant sur le Bazacle, ne ratez pas l’exposition « Toulouse sur Garonne » (entrée et visites guidées gratuites pendant les Journées du Patrimoine les 17 et 18 septembre, expo jusqu'au 2 janvier 2023) proposée par la mairie de Toulouse, la Maison de l’Architecture et les Archives municipales. Grâce à des maquettes d’architecture saisissantes et à divers documents (dessins, site internet interactif urban-hist.toulouse.fr), on y découvre plusieurs projets, réalisés ou pas, imaginés pour Toulouse, de 1960 à aujourd’hui. Et notamment ceux des voies autoroutières sur berges de Garonne, du parking souterrain de la Daurade ou d’un parking aérien à six niveaux allées Paul-Feuga, auxquels heureusement nous avons échappé. L’expo n’évoque pas l’avenir et par exemple la Cité des Arts que la Ville envisage d’aménager dans la partie classée de l’hôpital de la Grave.
 
 
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Demi-heure de queue. Jolie restauration. Faux marbres et décoration austère. Mieux vaut aller voir Saint-Pierre des chartreux qui est une pure merveille avec un narthex baroque et la partie réservée aux chartreux éblouissante ( tableaux et grisailles alternés ).Et pas de queue à faire.
Un site magnifique, malheureusement irrémédiablement souillé par la présence, à proximité immédiate, de baraquements de luxe construits par un promoteur bien connu pour la médiocrité de ses réalisations.
Sans doute cette bétonisation a t'elle plus "d'attraits" que le classement par l'Unesco.
Le contraire peur se défendre aussi, une résidence de grande classe malheureusement à côté d'une bondieuserie outrancière.
Je ne suis pas de votre avis. Les immeubles neufs dont les plans ont été modifiés sont bas, et seront bien intégrés aux bâtiments très simples du 18 ième juste à côte du dôme. Pourtant je suis très critique en règle générale devant les permis accordés par la mairie qui n'aime ni l'architecture ni l'art.

@alexlegrand: Les bâtiments ont été collés au site de La Grave, sans aucun respect pour ce patrimoine, sans doute pour maximiser la zone constructible.
La hauteur est fonction de ce qu'autorise le PLU. S'ils avaient pu, ils seraient monté plus haut.
@simpatico: Vous ignorez visiblement que La Grave est un hôpital. A moins que vous ne fassiez partie des patients du lieu (ils ont tendance à perdre la mémoire).

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