https://arab.news/8thrj
DJEDDAH: Une dentiste et nageuse d’endurance saoudienne a établi un nouveau record du monde féminin de la traversée de la mer Rouge à la nage.
Maryam Saleh ben Laden n’a mis que quatre heures pour effectuer la traversée entre l’île saoudienne de Tiran et la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.
Elle était accompagnée dans l’eau pour ses neuf kilomètres de natation par Lewis Pugh, un nageur d’endurance anglo-sud-africain et parrain des Nations unies pour les océans.
M. Pugh effectuait la première étape de sa campagne de sensibilisation à la destruction des océans et des récifs coralliens à l’approche de la Conférence des nations unies sur le changement climatique (COP27) qui se tiendra à Charm el-Cheikh le mois prochain.
Maryam Saleh ben Laden déclare à Arab News: «Pendant les derniers instants de la traversée, j’ai éprouvé une sorte d’exaltation, un sentiment de jubilation, et la bénédiction d’avoir atteint mon objectif sans blessure.»
«J’avais des inquiétudes avant de me lancer dans cette traversée, soit les conditions météorologiques et les requins. Dans les derniers instants, j’ai remercié Allah que l’équipe soit arrivée saine et sauve dans des conditions assez dangereuses.»
En raison de vents violents et d’une mer agitée, la traversée a dû être étalée sur deux jours.
Elle ajoute: «Nous avons effectué la traversée en deux étapes et nous nous sommes nourris moins souvent pour minimiser le risque d’attaques de requins. Je dirais que l’aspect le plus difficile a été à mi-parcours, lorsque la mer est devenue très agitée.»
«Nous avions également accepté de nager sans cage de protection; la question des requins était donc constamment dans nos esprits.»
Maryam Saleh ben Laden pratique la natation d’endurance en eau libre à titre professionnel depuis 2012.
«Je m’entraîne dur au moins trois fois par semaine. Au cours de mes week-ends, j’alterne entre quatre et six heures de natation pour maintenir le rythme. Je suis un régime adapté et un programme physiquement éprouvant lorsque je me prépare à relever un défi», précise-t-elle.
Son premier grand record du monde de natation a été établi dans la Tamise à Londres en 2016, mais elle souligne que la traversée de la mer Rouge était pour une plus grande cause.
«J’ai accepté de participer à ce défi, car la cause me tient à cœur. Ces défis ne sont pas pour les âmes sensibles; vous devez vraiment être discipliné dans votre entraînement et développer votre force physique et mentale. Ce sont ces deux éléments qui vous permettront de tenir bon et qui seront la clé du succès», indique-t-elle.
La natation de longue distance, note-t-elle, est un défi physique et mental et ce n’est qu’avec le soutien d’un conseiller sportif et de sa famille qu’elle a pu se préparer.
«Nous examinons soigneusement toutes les peurs et les inquiétudes ensemble. Je ne saurais trop insister sur l’importance de toujours travailler avec des professionnels et de s’entourer des bonnes personnes.»
«J’ai la chance de pouvoir compter sur le soutien et le réconfort d’une famille aimante sans laquelle je n’aurais jamais pu m’engager dans cette voie», confie-t-elle.
Dans le cadre de ses activités caritatives, Maryam Saleh ben Laden a notamment apporté son soutien aux réfugiés.
Elle déclare: «Je suis prête, physiquement et mentalement, à relever mon prochain défi. En ce qui concerne l’avenir, je continuerai à sensibiliser le public aux questions qui me préoccupent à travers mes défis, mon travail caritatif est en cours, et j’ai une carrière bien remplie.»
Elle a désormais cinq records à son actif, notamment celui de la première Arabe à terminer la course en eau libre du détroit des Dardanelles, en Turquie, de l’Asie vers l’Europe, en août 2015, une distance de 6,5 km parcourue en une heure, vingt-sept minutes et vingt-six secondes.
En septembre 2016, elle est devenue la première Saoudienne à réaliser une traversée à la nage assistée de la Manche de 39,7 km, exploit qu’elle a réalisé en onze heures et quarante et une minutes.
Elle a également été la première nageuse à traverser le Dubai Creek et le Dubai Water Canal, en parcourant une distance totale de 24 km en neuf heures et dix minutes.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
https://arab.news/9hxny
TEHERAN: Un membre des Gardiens de la Révolution iraniens, l’armée idéologique de la République islamique, a été abattu mardi soir près de son domicile à Téhéran, selon un média officiel qui évoque la possibilité d’un vol.
Qassam Fathollahi “a été tué après avoir été pris pour cible par des inconnus lors d’une fusillade”, a indiqué un communiqué de la police, cité mercredi par l’agence de presse officielle Irna.
Il a été abattu “de quatre balles devant sa maison” dans le sud de Téhéran, a ajouté Irna.
La police “enquête sur la cause de l’incident”, a indiqué l’agence, notant “qu’il y avait des signes de vol dans les appartements autour du lieu de l’accident”.
L’Iran a été secoué par des manifestations – généralement qualifiées d'”émeutes” par les autorités – depuis la mort de la jeune irano-kurde Mahsa Amini le 16 septembre à la suite de son arrestation pour violation présumée du code vestimentaire strict du pays pour les femmes.
Les responsables iraniens affirment que des centaines de personnes ont été tuées dans les troubles à l’échelle nationale, y compris des membres des forces de sécurité, et des milliers arrêtées.
Samedi, un membre du Bassidj, (milices affiliées aux Gardiens de la Révolution) a été abattu par des “criminels armés” dans la ville centrale de Semirom où des manifestants s’étaient rassemblés, selon les médias officiels.
Téhéran accuse les puissances étrangères hostiles et les groupes d’opposition d’attiser les troubles.
Le mois dernier, Téhéran a exécuté deux hommes, tous deux âgés de 23 ans, qui avaient été reconnus coupables d’attaques contre les forces de sécurité dans le cadre des manifestations.
Le pouvoir judiciaire a prononcé onze autres condamnations à mort, dont quatre ont été confirmées par la Cour suprême.
https://arab.news/ngx39
RIYAD: La Direction générale des passeports (Jawazat) en Arabie saoudite met à la disposition des familles des expatriés qui vivent dans le Royaume un système de pièces d’identité numériques.
Ce nouveau service est désormais disponible sur la plate-forme Absher du ministère de l’Intérieur.
Dans un Tweet publié lundi, Jawazat précise que «le service de documents numériques proposé via la plate-forme Absher vous permet de présenter les pièces d’identité numériques des membres de votre famille qui résident dans le pays».
Les responsables de la direction des passeports indiquent que les photos numériques des membres de la famille des expatriés pourront être présentées n’importe où dans le pays pour une vérification d’identité; elles remplaceront les pièces d’identité traditionnelles.
Mohammed Serajudduin, un expatrié indien qui travaille à Riyad, salue ce nouveau service: «Nous n’aurons plus besoin de porter la carte sur nous. Nous ne risquerons plus de la perdre, car elle sera accessible en un clic sur les smartphones».
Dans le cadre du 8e Forum de la plate-forme Absher 2022, Jawazat a mis en place de nouveaux services en ligne destinés aux citoyens et aux expatriés. Grâce à ces services, ces derniers n’ont plus besoin de se rendre dans les bureaux de Jawazat en personne.
Pendant ce forum, la sécurité publique de l’Arabie saoudite a également lancé un service en ligne qui permet de signaler les vols de véhicule.
Ce service permet aux citoyens et aux résidents de signaler les véhicules volés en ligne sans qu’ils soient obligés de se rendre dans les postes de police.
Après avoir ouvert un compte sur la plate-forme Absher, les utilisateurs doivent sélectionner les services proposés sous le menu «Véhicules», sélectionner le véhicule qu’ils veulent signaler comme volé et cliquer sur le bouton qui correspond à la déclaration de vol.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
https://arab.news/mmum4
LE CAIRE : Retraits bancaires limités, rationnement et publicité pour les bienfaits nutritionnels des pattes de poulet: en Egypte, les dollars manquent et les ménages ne peuvent plus remplir leurs paniers.
Officiellement l’inflation atteint 18,7% mais “le pain que j’achetais à une livre est désormais à trois”, raconte à l’AFP Rehab, 34 ans.
“Mon mari gagne 6 000 livres par mois” (230 euros), “avant on tenait 30 jours avec ça, aujourd’hui on passe dans le rouge au bout de dix”, poursuit-elle.
Avec la majorité des biens importés et un bond de 8% des taux d’intérêt, tout a fondu: les galettes de pain, les falafels, les bouteilles d’huile, les sachets de légumineuses et même les paniers à prix subventionnés des 70 millions d’Egyptiens considérés comme “pauvres” et donc détenteurs d’une carte de rationnement.
Au supermarché, des panneaux préviennent: “maximum trois sachets de riz”, “pas plus de deux bouteilles de lait” ou “une bouteille d’huile”.
Dans les journaux, le Conseil national de l’alimentation vante “les pattes de poulets, bénéfiques pour l’organisme et le portefeuille”.
La viande, «plus une option»
Car la viande –surgelée et importée, deux fois moins chère que la viande fraîche– n’est “plus une option: elle est passée de 85 à 150 livres le kilo”, commente Rida, 55 ans, qui elle aussi refuse de donner son nom.
Cette matriarche peine à nourrir sa famille de 13 personnes: “je suis fonctionnaire et je fais des ménages dans un hôpital, mais même avec deux salaires il y a plein de choses que je ne peux plus acheter”, explique-t-elle à l’AFP.
Si les prix flambent, c’est aussi parce que les importateurs peinent à débloquer des dollars: actuellement, 7 milliards de dollars de produits sont bloqués dans les ports, selon les autorités.
Et la désinformation prospère: les marques chinoises Realme et Oppo et même McDonald’s sont régulièrement données sur le départ sur les réseaux sociaux.
Car, échaudées par l’hémorragie du début de la guerre en Ukraine, quand des investisseurs ont sorti des milliards de dollars, plusieurs banques limitent désormais les retraits en dollars à l’étranger et ont triplé les frais d’utilisation de la carte bancaire alors que chez les changeurs, les billets verts sont introuvables.
Même le très pro-régime Amr Adib s’est énervé dans son talk-show: “laissez au moins les Egyptiens en vacances retirer de l’argent pour leur taxi de retour!”.
Mais Le Caire est pris à la gorge: il n’a plus que 33,5 milliards de dollars de réserve contre 41 en février –dont 28 sous forme de dépôts des alliés du Golfe– et sa dette extérieure a plus que triplé en 10 ans à 150 milliards d’euros.
«Ne vous en mêlez pas»
L’Egypte a dévalué sa monnaie de 57% mais reste l’un des cinq pays les plus à risque de ne pas rembourser sa dette extérieure selon Moody’s.
Et les trois milliards de dollars du nouveau prêt du FMI pèsent peu: le seul service de la dette pour 2022-2023 s’élève à 42 milliards.
Le ministre des Transports a proposé une solution: faire payer le train en dollars aux touristes.
“Il me faut des dollars pour payer les trains importés. Ca arrange les touristes et moi aussi”, expliquait récemment Kamel al-Wazir.
Mais pour dégager plus d’argent, l’Etat veut privatiser tous azimuts. A tel point que l’opinion publique s’inquiète que l’Egypte perde sa souveraineté sur son joyau: le canal de Suez.
Il n’est “pas à vendre” a martelé le régime, mais le président Abdel Fattah al-Sissi, lui, aimerait piocher dans ses revenus –pour créer un fond qu’il gèrera lui-même.
“L’argent, je sais comment le gérer, ne vous en mêlez pas”, lançait-il récemment.
Pour Stephan Roll, du German Institute for International and Security Affairs, l’Egypte s’endette pour “consolider (son) régime autoritaire”.
“L’armée, sur laquelle M. Sissi se repose, est le premier bénéficiaire: l’endettement extérieur protège ses revenus et ses biens et finance des méga-projets qui lui rapportent gros” puisque la plupart des grands travaux sont confiés au génie militaire, ajoute-t-il.
Loin des villes nouvelles et des trains électriques rutilants, Rehab voulait seulement acheter un manteau à sa fille pour l’hiver.
“Mais à 1 000 livres, j’ai dû renoncer”, dit-elle, les yeux embués.

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