Elle n’est pas au bord de la mer, comme les célèbres Saint-Valery-sur-Somme et Le Crotoy, mais elle a les pieds dans l’eau, où que l’on se trouve. Rivières, rus, étangs et fleuve, bien sûr, entourent Abbeville et la traversent gaiement. Cette boucle, baptisée la Ronde de l’eau, nous fait alterner verts paysages et vieilles pierres.

bonne abbeville

On se gare à côté du kiosque, tristement entré dans l’histoire pour avoir été le théâtre du massacre d’Abbeville : le 20 mai 1940, 21 personnes y ont été exécutées sans aucune forme de procès, soupçonnées d’être des espions à la solde de l’ennemi allemand. Tournant le dos à ce sombre événement, on traverse la rue Aristide-Briand pour retrouver le point de départ de la Traverse du Ponthieu : superbe voie verte d’une vingtaine de kilomètres qui suit l’ancien tracé des chemins de fer Lille-Abbeville-Le Tréport. On l’empruntera une autre fois. Aujourd’hui, on la laisse derrière nous et on prend le sentier plus banal qui lui fait face. (1)

Le premier tronçon nous fait apercevoir l’église Saint-Gilles, au loin. Nous n’avons pas résisté à nous en approcher pour l’admirer de plus près. PHOTO FLORENT MOREAU
Le premier tronçon nous fait apercevoir l’église Saint-Gilles, au loin. Nous n’avons pas résisté à nous en approcher pour l’admirer de plus près. PHOTO FLORENT MOREAU

Au début, elle ne paie pas de mine, cette balade. On longe le bruyant boulevard Vauban, on côtoie un morceau d’une ancienne fortification. Heureusement, sur la droite, l’église Saint-Gilles séduit au loin, et, peu à peu, on s’enfonce dans une zone plus végétalisée. On traverse la très fréquentée route de Paris et enfin le charme agit. (2)
Dans le marais Saint-Gilles, le bruit des voitures laisse place aux pépiements joyeux des oiseaux qui s’éclatent. La jolie Plume serpente tranquillement, irrigant les terrains, les jardins pédagogiques sont en jachère, frémissant à l’arrivée du printemps. Pour prolonger le plaisir, on peut traverser la D901 et pousser jusqu’à l’ancien pont ferroviaire. Là, se trouve la Somme dans toute sa splendeur, avec un horizon dégagé sur la campagne picarde.

Au cœur du marais Saint-Gilles, qui borde Abbeville, la végétation se réveille doucement. PHOTO FLORENT MOREAU
Au cœur du marais Saint-Gilles, qui borde Abbeville, la végétation se réveille doucement. PHOTO FLORENT MOREAU

L’ancien tracé de la randonnée nous faisait aller à droite pour remonter le chemin des Canotiers. Malheureusement, le chemin est désormais condamné, de manière tout à fait arbitraire. Il faut donc retourner sur ses pas jusqu’à la D901 et l’emprunter en direction du boulevard des Prés et du pont de la Somme. (3)
On traverse la Somme puis on prend tout de suite à droite le second pont, qu’on redescend sur le côté gauche. (4) On part pour une demi-heure de bord de Somme, un tronçon urbain, très agréable, qui nous fait découvrir la ville les pieds dans l’eau. À droite du fleuve, on longe des petites écluses. C’est le royaume des canards, qui font tranquillement la sieste sur l’herbe. On les envie un peu, c’est vrai.

Après les marais, retour dans la ville, en bord de Somme, dans un dernier tronçon de la randonnée plus urbanisé, mais très agréable. PHOTO FLORENT MOREAU
Après les marais, retour dans la ville, en bord de Somme, dans un dernier tronçon de la randonnée plus urbanisé, mais très agréable. PHOTO FLORENT MOREAU

De nouveau un pont, qu’on emprunte vers la gauche, puis à droite, rue Pasteur. Désormais, on est en ville. À gauche, on remonte la petite rue Saint-Jacques et la charmante place Saint-Jacques. (5) À droite rue de l’Eauette, puis en face rue Jules-Magnier où se situe la façade protégée des anciens bains-douches, la rue des Capucins avec la Maison du XVIe siècle, au coin. Place Clemenceau se trouve le superbe parc d’Émonville. Techniquement, il ne fait pas partie de la randonnée, mais il est tellement beau… (6)

Place Clemenceau, le jardin d’Émonville invite à la rêverie. PHOTO FLORENT MOREAU
Place Clemenceau, le jardin d’Émonville invite à la rêverie. PHOTO FLORENT MOREAU

De là, on remonte vers l’église Saint-Sépulcre, on traverse la place Manessier, tout droit rue d’Avignon, à droite rue Mellan et hop, on se retrouve face au boulevard de la République. On arrive au formidable parc de la Bouvaque. C’est là que se trouvent les célèbres sources bleues. Vous comprendrez en les voyant. (7)

Les sources bleues, dans le parc de la Bouvaque, une curiosité à admirer en fin de randonnée. PHOTO FLORENT MOREAU
Les sources bleues, dans le parc de la Bouvaque, une curiosité à admirer en fin de randonnée. PHOTO FLORENT MOREAU

9 km, 2 h 30 à 3 heures.
Aucune. Il s’agit d’un parcours semi-urbain qui ne nécessite pas de chaussures montantes. Pas de boue.
Entrez kiosque Abbeville dans votre GPS ou piscine Aqu’Abb, 1, allée du 8-Mai-1945.
Il existe une fiche qui détaille le parcours ici rédigé, mais attention : le passage du chemin des Canotiers est aujourd’hui (avril 2021) bloqué. Sur le parcours, quelques balises jaunes et des panneaux « La Ronde de l’eau » ponctuent le tracé. On ne se perd pas.
www.somme-tourisme.com
Abbeville est une ville riche en patrimoine : l’église Saint-Sépulcre est renommée pour ses vitraux peints par l’artiste Alfred Manessier. La collégiale Saint-Vulfran domine la ville. Le beffroi historique abrite le musée Boucher-de-Perthes. Pour savoir si ces sites sont ouverts, il est conseillé de se rapprocher de l’office de tourisme d’Abbeville, 1, place de l’Amiral-Courbet. Tél. : 03 22 24 27 92.
www.tourisme-baiedesomme.fr

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