Le château d’Aunoy, reconstruit en 1750 après un incendie, fut l’un des premiers à être bâti entièrement en pierre, excluant l’utilisation du bois, pour éviter un nouveau drame. Cela confère au bâtiment une solidité extrême et facilite grandement son entretien.
Il s’agit d’un château exceptionnel à plus d’un titre : classé Monuments Historiques, il fut le premier en France à introduire le parc à l’anglaise. Outre son aménagement typique, il propose aujourd’hui une surface introuvable en Ile-de-France : 18 hectares de parc, mais aussi pas moins de 52 hectares de forêt. Enfin, son ossature en pierre, jusqu’à sa charpente, en fait un bâtiment unique en son genre à moins de 60 kilomètres de Paris.
Le château, classé au patrimoine des monuments historiques, s’étend sur trois niveaux, dispose de 20 pièces, soit 800 m2 habitables. Pour sa construction, une technique rare avec combles briquetées, voûtes dites « sarrasines », a été retenue ce qui permet une distribution des pièces sans perte d’espace, et évite les couloirs inutiles.
« Tout ici est à dimension humaine, poursuit Jean-Louis Tapiau. Il n’y a rien d’extraordinaire mais tout s’agence naturellement. C’est à la fois cette simplicité et cette authenticité qui fait la force de ce lieu. »
Crédit : LP/Moise Rogez
Crédit : LP/Moise Rogez
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Le château n’a pas changé depuis ses origines en 1750. Orienté sud/nord, il permet à sa façade arrière d’être inondée de soleil.
A gauche et à droite du bâtiment, deux terrasses de près de 40 m2 sont accessibles depuis les chambres et offrent une vue incroyable sur le parc.
Ici, les anciennes écuries qui servent aujourd’hui à l’organisation de réceptions (mariage, exposition artistiques). L’immense violoncelliste Mstislav Rostropovich a joué au château à plusieurs reprises.
La grande bâtisse était l’ancien garage qui servait à entreposer les carrosses. Son premier étage est complètement aménagé et abrite le logement du gardien.
Ici, on aperçoit le potager puis dans son prolongement l’orangerie, qui a été refaite récemment. Située plein sud, elle pourrait accueillir une piscine selon son propriétaire actuel.
La toiture du château a été refaite dans les années 80 en ardoise. « Elle pourra donc durer une centaine d’années », assure Olivier de Chabot-Tramecourt.
« Le parc est, à peu de choses près, le même que celui qui a été imaginé en 1750, assure le propriétaire. Le prince de Conti, Marie-Adélaide de Bourbon ou la Duchesse de Chartres se déplacent en personne pour découvrir cette extraordinaire nouveauté. Seuls le garage et l’orangerie ont été ajoutés au XIXème siècle ». Plusieurs scènes du film « le Retour du Héros » avec Jean Dujardin ont été tournées ici.
Chaque partie du parc a ses spécificités. Au total, il comprend ainsi un ermitage, un obélisque, une glacière/belvédère, une tour, trois pièces d’eau, des allées bordées d’arbres centenaires, de nombreux buis et massifs fleuris, un verger, un potager avec serres, une orangerie.
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
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Le parc propose donc trois pièces d’eau qui permettent ainsi d’alimenter toute la flore du site. Le château dispose même d’une source. Le terrain est également en capacité d’accueillir une piscine au niveau de l’orangerie qui pourrait être remplie par l’eau de la source.
Ce kiosque en bois a été construit exclusivement avec du bois du domaine.
Petite originalité, il est situé sur une île, relié par un pont. Au total, le parc comporte trois pièces d’eau.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, cet arbre a 270 ans. Il a été planté à la construction du château. Il s’agit d’un hybride chêne/érable provenant de Chine.
Il y a dix jours, une marque chinoise de vêtements est venu spécialement de Chine pour faire une séance photo durant 6 jours sur ce magnifique spécimen.
Il est l’un des rares à ne pas avoir bougé lors de la tempête de 1999.
Le parc a été entièrement restauré ces dernières années, en accord avec l’étude et le cahier des charges des Monuments Historiques et plus de 3 500 plantations ont été ordonnées par un paysagiste. A noter : le parc arrivera à maturité d’ici 5 à 10 ans et sa durée de vie sera d’environ 40 ans.
Le film de Bertrand Tavernier, « Que la fête commence », avec Philippe Noiret et Jean Rochefort, a été tourné sur le site et notamment dans ce salon. Tous les meubles et décorations peuvent être vendus avec le château. Et toutes les cheminées sont fonctionnelles. Le parquet est en chêne, pointe de Hongrie.
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Il s’agit de la plus grande pièce du château. Elle bénéficie d’une triple exposition sur le parc, l’entrée et la terrasse. Jean-Pierre Tapiau, antiquaire de profession, l’a décoré avec beaucoup d’éléments d’art contemporain. Fait rare pour un château privé : le plafond est peint et la hauteur culmine à 5 mètres.
Un second salon plus petit qui sert également de bureau. Là encore, le propriétaire a subtilement mélangé tradition et art contemporain comme avec ce portrait de Michael Jackson.
Petite particularité : aux murs, en hauteur, sont peints quatre tableaux aux différentes heures de la journée.
Cette salle à manger était une entrée à l’époque. « Ce type de pièce n’existait pas à l’époque, sourit Jean-Pierre Tapiau. Généralement, les propriétaires se faisaient servir dans le salon. »
« J’ai transformé cette pièce pour des raisons pratiques car elle est proche des cuisines ce qui facilite grandement les déplacements. »
Cette pièce, située dans l’aile gauche du château, appartient aux appartements d’hiver. Elle est plus petite et surtout moins haute de plafond tout simplement pour permettre un chauffage plus rapide quand les températures tombent.
« Derrière cette pièce vous avez tout un système de couloirs qui permettaient aux domestiques de répondre aux besoins des occupants tout en restant parfaitement invisible », détaille le châtelain.
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
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Le rêve de tout gros dormeur : une chambre de 35 m2, avec un lit de près de 2 m de large et une double exposition sur le parc et la terrasse.
Il s’agit de la plus grande chambre du château. Là encore, on retrouve la touche art contemporain du propriétaire avec ce tableau au-dessus-du lit. A l’étage, plus de parquet mais de la moquette. Des stars comme Céline Dion ou Sophia Loren sont passées par là.
Qui dit grande chambre, dit immense salle de bain. Cette pièce (il y en a une dans chaque chambre) est le seul sacrifice à la modernité qui a été réalisé par les propriétaires successifs.
« Evidemment, au XVIIIème, ces fonctions n’existaient pas mais la simplicité de la structure du château a permis d’en aménager dans chaque chambre », développe Jean-Louis Tapiau.
Petite particularité de celle-ci, les robinets des vasques en marbre s’actionnent par le pied sur un bouton situé au sol.
Il s’agit de la chambre occupée par le châtelain, pas de moquette au sol mais des tomettes d’origine.
« Elle est certes plus petite mais elle est située au centre du bâtiment ce qui me permet d’avoir une vue sur l’ensemble du parc le matin en me levant, s’enthousiasme-t-il. J’ouvre la fenêtre et j’entends les oiseaux. » On retrouve les tomettes d’origine au sol.
Ce sont les chambres des filles du propriétaire. Elles communiquent entre elles ce qui explique la décoration similaire alors qu’elle varie pour chacunes des autres chambres.
Elles sont toutes deux dotées de salle de bain. Là encore, les deux pièces offrent une vue imprenable sur le parc. Elles sont aussi équipées de cheminées, toutes deux fonctionnelles.
« Ce site a tous les avantages d’un château grâce à son parc et ceux d’un hôtel particulier car les pièces sont parfaitement agencées pour simplifier la vie de tout le monde, s’emballe Jean-Louis Tapiau. Dans les archives, j’ai même trouvé un maréchal qui s’est installé ici au XIXème siècle… à 70 ans. Et il y a vécu jusqu’à sa mort à 90 ans. »
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Crédit : LP/Jean-Baptiste Quentin
Ce n’est pas parce que les chambres sont situées sous les toits qu’elles sont moins habitables. En dehors d’une hauteur sous plafond moins importante, elles sont parfaitement fonctionnelles. A l’image de celle-ci avec son lit à tentures, le seul du château.
Chaque chambre est différente avec des motifs au mur et des couleurs qui varient, souvent des teintes assez chatoyantes.
Contrairement au premier étage qui privilégie la tomette, le second sera uniquement recouvert de moquettes. Chaque chambre est équipée de téléviseurs.
Il s’agit de la dernière chambre, là encore avec une décoration différente. Au total, il y a donc sept suites et trois chambres.
Une vingtaine de personnes peuvent donc vivre confortablement au château. Et plus encore si l’on tient compte des appartements d’hiver.
Parlons finance. Le bien est mis en vente à 14,8 millions d’euros. En terme d’entretien, il faut compter environ 100 000 €/an tout compris, soit le personnel pour gérer le parc et le château ainsi que le chauffage au fioul. La taxe foncière est de 12 000 €/an. Le propriétaire actuel organise des mariages dans les dépendences (800 m2) qui peuvent accueillir entre 200 et 250 personnes. La location est à 6 500 euros pour un week-end et 4000 euros de plus avec l’ensemble des chambres.
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© Le Parisien

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