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Le directeur de la Caisse d’allocations familiales du Var, Julien Orlandini, détaille le futur déménagement du siège de La Rode, ainsi que des antennes de La Beaucaire et de La Garde.
C’est désormais officiel: la Caisse d’allocations familiales du Var va bien quitter le quartier de La Rode pour celui de La Loubière, où elle occupera des locaux flambant neuf. La Sécurité sociale et l’Urssaf, qui temporisent toutefois avant de communiquer sur le sujet, devraient suivre également. De son côté, Julien Orlandini, directeur de la Caf, livre tous les détails du déménagement qui concernera 80% des agents varois de son administration.
En septembre, vous nous aviez confié que tout n’était pas réglé concernant un possible déménagement de vos services. Vous y voyez plus clair?
Tout à fait. Il est temps de sortir de l’ambiguïté: nous venons de signer le contrat de Véfa (1) avec Var aménagement développement (VAD). On est officiellement propriétaire du sol et on sera propriétaire du site de La Loubière au fur et à mesure de sa conception. En décembre, les travaux de fondation doivent démarrer. La livraison de nos futurs bureaux est prévue quinze mois plus tard. Si tout va bien, la Caf va emménager là-bas fin juin 2024. Le tout, évidemment, sans interruption de service.
Quelles antennes de la Caf vont déménager à La Loubière ?
Il s’agira de regrouper, en un lieu unique, trois sites: La Beaucaire, La Rode et La Garde, ce qui fait un total de 430 agents.
Pourquoi déménager?
Déjà, cela va permettre une unification intéressante au niveau des équipes. Ensuite, il y a des raisons économiques à cela: le site de La Beaucaire est très vétuste et nécessitait de gros travaux de rénovation. Celui de La Rode, qui est un IGH (Immeuble de grande hauteur, Ndlr), est terriblement énergivore et engendre des coûts de fonctionnement importants.
On dit qu’il y aurait aussi des problèmes d’amiante dans l’immeuble de La Rode…
Ce n’est absolument pas en raison d’un “risque amiante” que nous nous préparons à déménager. Dans un contexte où on appelle à la sobriété, ça a du sens de faire des économies en intégrant un nouveau bâtiment.
On se doute que l’achat de nouveaux locaux et le déménagement ne sont pas non plus une opération gratuite…
Nous préférons ne pas évoquer de montant. Mais la vente des trois sites, ajoutée à ceux de Racine et Duprat en 2019, garantit une partie d’autofinancement; l’autre étant du financement national. Et puis tout cela vaut le coup également pour des histoires de qualité de travail: ici, à La Rode, l’organisation des bureaux n’est pas fonctionnelle. Là-bas, on bénéficiera de 9.000m2 de surface de plancher, dans un bâtiment éco-durable en R + 6, avec des espaces de collaboration, de détente, d’innovation… Ces locaux doivent incarner le fait que nous ne sommes pas une institution désuète, mais qui vise la performance.
C’est un projet que vous nourrissez de longue date?
Quand je suis arrivé fin 2017, la précédente direction avait le projet de rénover le site de La Beaucaire, d’en créer un nouveau à La Garde et de fermer celui de La Rode, faute, disaient-ils, de possibilité foncière sur Toulon. J’ai alors pris attache avec la municipalité. Là, Hubert Falco nous a assuré qu’il souhaitait garder la Caf en centre-ville, et qu’il y avait quelques réserves foncières. Le soutien du maire nous a permis de repenser le projet.
La Sécu et l’Urssaf partagent avec vous l’immeuble de La Rode. Il se dit qu’ils vont aussi déménager à La Loubière. Vous confirmez?
Je ne peux pas répondre pour eux. Après, pour ce qui est de l’immeuble de La Rode, il y a effectivement une union immobilière où les trois parties – Cpam, Caf et Urssaf – sont propriétaires des surfaces. Nous sommes donc solidaires de l’avenir et de la gestion du bâtiment, qui héberge aujourd’hui près de 800 agents. Je précise en outre qu’on a déjà une proposition d’achat pour l’immeuble.
De qui émane cette proposition?
Je ne peux pas le dire. Pas plus que je ne sais quelle sera sa future destination. Une chose est sûre, c’est que les 191 agents de la Caisse d’allocations familiales qui y travaillent déménageront à La Loubière en 2024. Et que sur place, on partagera un parking sous-terrain avec un partenaire.
Ce qui semble assez simple pour les agents de la Rode paraît moins évident pour ceux de La Garde ou La Beaucaire…
C’est une opération assez lourde mais pour laquelle on se prépare depuis longtemps. Et puis le dialogue social est permanent, et va encore se renforcer. Il y a de petites préoccupations, c’est vrai, notamment en ce qui concerne le transport ou le parking mais il y a aussi beaucoup d’envie. Le télétravail, qui touche 65% de nos salariés à raison d’un, deux ou trois jours par semaine, va également permettre de lisser la présence sur le site et faciliter les choses.
Vous n’allez donc plus du tout être présent sur des secteurs comme La Garde?
Si. Il faut dissocier le regroupement des salariés et notre présence territoriale d’accueil. Nous ne serons plus propriétaires de bâtiments, ni locataires, mais on peut imaginer être sur place dans un lieu partenarial, comme les espaces France services ou les CCAS. L’idée, c’est qu’un Gardéen n’ait pas à se déplacer à la Loubière s’il veut parler à un agent de la Caf.
1. Vente en l’état futur d’achèvement: contrat par lequel l’acheteur acquiert un bien immobilier à construire ou en cours de construction.
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