Vivre à côté d'un cimetière, sujet qui divise les Français. Alors que la symbolique de la mort incarnée par ces derniers en repousse une partie, l'attractivité des prix et le calme convainquent les autres. Midi Libre a posé la question aux Montpelliérains. 

Marion Machabert, 22 ans
Marion Machabert, 22 ans

"Je n’aurai absolument aucune réticence à acheter près d’un cimetière. Au contraire, c’est un voisinage très calme ! Mieux vaut avoir de la verdure qui dépasse des murs plutôt qu’un bâtiment. La proximité de tombes ne me dérange pas. Ce n’est pas comme un crématorium où il peut y avoir des nuisances, notamment lors des cérémonies. Je suis déjà allée par curiosité au cimetière protestant, car j’habite à proximité, je trouve que c’est très joli."

Viviana Pellegata, 34 ans
Viviana Pellegata, 34 ans

"Je vis en face du cimetière protestant depuis un an. Cela ne me gênerait pas du tout d’acheter, c’est silencieux. Comme le mur d’enceinte est assez bas, je vois des vieilles dames visiter leur mort, ça fait une animation. Le gardien entretient très bien le cimetière. C’est très propre. Je ne trouve pas ça glauque, c’est naturel. Maintenant c’est plutôt la circulation sur le boulevard d’Orient qui gêne les morts ! Moi et mon chien surtout, on est plus stressé."

John Dodge, 41 ans
John Dodge, 41 ans

"Je suis propriétaire d’un appartement sur le boulevard de Strasbourg depuis huit ans et avoir un cimetière dans le voisinage, ça ne me gêne pas du tout. Ma femme non plus même si elle préfère ne pas avoir une vue directe dessus depuis la fenêtre. Pour moi, la mort, c’est la vie. Beaucoup de gens ont une relation malsaine vis-à-vis de la mort. Ils préfèrent la tenir au loin et la cacher. On s’en est bien rendu compte pendant la pandémie de Covid."

Alain Makinson, 46 ans
Alain Makinson, 46 ans

"Pourquoi pas ? Je préférerais en tout cas que le cimetière soit dans un paysage plus global. Dans le quartier, le cimetière protestant est chargé d’histoire. Ce lieu donne un aperçu des grandes figures de Montpellier, comme Jules Pagézy par exemple. C’est un peu comme le Père Lachaise à Paris. Tout cimetière a sa part d’histoire. Il y a différentes façons de voir ce genre de lieu. Ça peut aussi être un endroit que l’on peut visiter."

Michèle Daleyrac, 79 ans
Michèle Daleyrac, 79 ans

"Je ne vois vraiment pas quelle réticence je pourrais avoir à vivre auprès d’un cimetière ! Je n’habite pas tout proche d’un tel lieu mais je pense que cela fait partie du quotidien. Surtout en ville. Ça fait partie de la vie aussi. J’aime que le cimetière protestant soit situé dans le centre étant moi-même protestante. Quand on est âgé comme moi, on est plus indulgent. Les jeunes ont sans doute davantage peur de la mort et de la vieillesse."
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