l’essentiel Ouvert 1988 par la ville, le musée Lapérouse rend hommage au navigateur albigeois. L’établissement “resté dans son jus” est aujourd’hui à l’étroit.
Si on associe presque naturellement Albi à Toulouse-Lautrec, il n’en va pas forcément de même pour Lapérouse. C’est vrai qu’on a plutôt tendance à situer les marins en bord de mer. Or, Lapérouse est un terrien. Né au château du Gô, il est l’Albigeois le plus illustre avec Lautrec.
Un espace lui est consacré à la Madeleine. Il a été créé en 1988 par la ville et accueille près de 10 000 visiteurs par an. La même année que le musée de Randwick en Australie. La Botany bay est le dernier lieu où a fait escale Lapérouse avant son naufrage aux Salomons. Moins connu que le MTL, le musée Lapérouse mérite néanmoins le détour.
Même petit, cet établissement résume bien l’esprit de Lapérouse. Il y souffle incontestablement un esprit d’aventure. Surtout, c’est un savant mélange du musée de la marine et du musée de l’homme. À petite échelle bien entendu !
On suit de manière chronologique la vie du marin. Son enfance au château du Go, ses débuts à 15 ans dans la Royale à Brest. Puis ses premières campagnes contre l’ennemi britannique durant la Guerre de sept ans, puis la Guerre d’indépendance.
Et enfin, sa grande expédition lancée par Louis XVI, celle qui assurera sa postérité. On peut d’ailleurs admirer la célèbre peinture du roi et de l’amiral. Tout au long de la visite, on découvre les différents pays visités par l’expédition, agrémenté de passage du journal de bord du navigateur.
Au hasard des vitrines, on peut découvrir des cartes maritimes, des uniformes, des ustensiles de navigation d’époque (octant, sextant, lunettes, un compas de chaloupe), des maquettes de navires. Dans un coin, on peut admirer les différents nœuds de marins. À première vue, la croix du marin semble impossible à faire. On peut aussi voir des armes de l’époque, des canons… C’est le côté musée de la marine.
Mais Lapérouse était aussi un découvreur, avide d’apprendre. Et c’est ce qu’on a apprécié dans ce musée, il y a une très belle vitrine dédiée aux objets des îles du Pacifique : des masques, un bouclier de pirogue, une massue des Salomons… Et des pirogues. Aujourd’hui, certains de ses objets sont toujours utilisés. "C’est ce qui montre l’actualité de l’expédition Lapérouse", assure la ville.
Bien entendu, tout au long de la visite, on peut découvrir de nombreux vestiges découverts lors des missions pour retrouver les traces de l’expédition à Vanikoro.
On s’arrêtera également sur le fac-similé de l’Atlas Vallard, de 1547. Établi à 987 exemplaires, il regroupait une quinzaine de cartes nautiques de l’époque. Et on notera la place faite à Cook, le grand explorateur (anglais) de la période.
Deux bémols à cette visite. Le musée n’est pas équipé de terminale pour carte bleue. Impensable à notre époque.
Et faute de place – on sent bien que le musée est à l’étroit – les différentes expéditions pour retrouver les traces de Lapérouse et de ses hommes ne sont pas abordées. Dommage, car elles perpétuent cet esprit d’aventure et de découverte.
Mais nul doute qu’elles auront toute leur place dans le futur musée, qui se tiendra à côté de la médiathèque. Un lieu qui donnera à Lapérouse toute la place qu’il doit occuper dans sa cité.
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Si j'ai bien compris cet article a pour fonction essentielle non de nous informer mais de nous préparer à la future translation de ce musée dans les locaux de l'ancien Trésor public sur de Gaulle. Le quartier de la Madeleine n'est plus jugé digne de le conserver il y est trop à l'etroit et n"a pas de "terminale" (sic) pour carte bancaire ! Quand on veut noyer son chien, on l'accuse de la rage c'est bien connu. En rajoutant au grand théâtre et à la médiathèque ce "nouveau" musée, la mairie donne l "impression de faire du neuf, détourne les regards du fiasco de la passerelle et tente de faire devenir un peu plus rentable le parking des Cordeliers qui depasse rarement 38 % de taux de remplissage, sans parler du déficit du grand théâtre.
vs avez tt compris !!!

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