Publié le 19/05/2022
Pauline Michaud
Bourguignonne d’adoption, l’auteure Albine Novarino-Pothier habite Semur-en-Brionnais. Depuis plusieurs années, elle écrit sur ce territoire qu’elle aime tant : Femmes d’exception en Bourgogne, Scènes de crimes en Saône-et-Loire ou encore Ces Bourguignons qui ont fait l’Histoire. Elle vient de publier un nouvel ouvrage aux éditions Le Papillon Rouge, intitulé Hauts-Lieux de l’Histoire en Bourgogne. Rencontre.
Pourquoi vous êtes-vous intéressée à ce sujet ? Mon éditeur a lancé une collection Hauts-Lieux de l’histoire sur différentes régions françaises (Alsace, Pays de Savoie, Picardie…). Il a souhaité parler de lieux emblématiques en racontant des histoires qui ne sont pas forcément des plus connues. J’ai trouvé la démarche très intéressante, il y a une certaine originalité et de la recherche. Cela permet de faire des découvertes, à la fois pour les habitants mais également pour les visiteurs. Pour ce livre, j’ai privilégié les histoires amusantes, insolites, inattendues ; les paysages, les sites et les hommes et les femmes de Bourgogne.
Où avez-vous trouvé toutes ces anecdotes que vous racontez ? J’ai déjà pas mal écrit sur la Bourgogne et ses hommes et femmes célèbres. Je fais également beaucoup de recherches sur les affaires criminelles pour des chroniques pour le journal Le Bien Public entre autres. J’ai aussi une bibliothèque assez fournie (plus de 40.000 références) sur beaucoup de thèmes, sur la région avec notamment des livres anciens qui sont une mine incroyable d’informations.
Vous avez balayé une bonne partie de la Bourgogne. Comment avez-vous choisi les villes et villages cités dans votre livre ? Il y a toutes sortes de localités de la région. J’ai essayé de couvrir toute la carte de la Bourgogne en prenant à la fois des endroits qui sont un peu importants comme Beaune, Mâcon, Chalon-sur-Saône, Auxerre ou Dijon, mais également des lieux plus confidentiels comme Druy-les-Belles-Fontaines ou Quarré-les-Tombes. J’ai cherché là où il y avait eu des épisodes de l’Histoire qui sont tout à fait intéressants.
« J’ai privilégié les paysages, les sites et les hommes et les femmes de Bourgogne »
Albine Novarino-Pothier (Auteure)
Vous mettez en lumière La Clayette, avec les grues Potain. Pourquoi ce choix ? Je trouvais dommage qu’on pense que le Sud de la Bourgogne soit un endroit endormi avec des vaches et des prairies. Je voulais parler de l’économie en rendant hommage à Faustin Potain, à l’origine des grues Potain, leader mondial du marché dans les années 1990. Je ne pense pas que les gens qui voient des grues Potain, y compris aux États-Unis, connaissent le parcours de cet homme. C’est dommage.
Le livre est disponible en ligne et en librairies. Photo DR.
Vous écrivez également sur les chevaux à La Clayette… Je me dis toujours que les personnes qui arrivent devant le château de La Clayette se demandent pourquoi cette petite cité rend un hommage aux chevaux. En fait, il y avait un élevage important de chevaux et des foires renommées étaient organisées. On dit que le cheval blanc qu’Henri IV avait lors de la bataille d’Ivry (14 mars 1590) venait de La Clayette. Alors, on ne peut pas le dire avec exactitude mais il proviendrait d’un élevage situé à La Pouge, un hameau de Saint-Symphorien-des-Bois.
Y a-t-il d’autres histoires qui vous ont marquées ? Il y a celle de Bourbon-Lancy par exemple qui est très drôle. Je l’ai intitulée « Les délices des eaux ? » L’histoire se déroule en 1904, la ville est complètement sous les eaux à cause de pluies diluviennes. Les dégâts sont très lourds. Mais ce qui est assez cocasse, c’est que le maire de la commune n’est pas là, il est parti en cure dans une autre ville d’eau (rires) . On peut aussi citer la ville de Tonnerre qui a quand même quelque chose d’étrange avec le fameux chevalier d’Eon.
Pratique. Hauts-Lieux de l’Histoire en Bourgogne d’Albine Novarino-Pothier aux éditions Le Papillon Rouge, en vente en ligne et en librairies.
Pauline Michaud
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