l’essentiel Près de trente personnes étaient réunies au café du Commerce de Foix ce dimanche 4 décembre 2022, afin d'assister à la qualification des Bleus pour les quarts de finale après leur victoire contre la Pologne. Sourires assurés.
Foix. Café du commerce. Après-midi d'automne. Exceptionnellement, Romain ouvre les portes vertes de son bar. Les décorations de Noël y sont installées. Pourtant, ce n'est pas le thème de la journée. Au Qatar, l'équipe de France de football dispute son quatrième match de la Coupe du monde 2022. Alors, l'établissement de la place Saint-Volusien a modifié ses habitudes. "Normalement, c'est fermé le dimanche. Mais pour les Bleus, on est ouverts."
Depuis novembre, il a diffusé toutes les rencontres de l'équipe entraînée par Didier Deschamps. "D'ailleurs, il y a peut-être plus de monde qu’en 2018 !", s'étonne Romain, café à la main. Ce dimanche 4 décembre, presque trente personnes sont réunies, massées entre les murs du petit commerce. Presque toutes les chaises sont occupées. Les bières sont servies, la charcuterie et le fromage avec.
Hommes, femmes, jeunes, quarantenaires ou plus anciens, toutes et tous sont venus pour une seule chose : le huitième de finale des Bleus contre la Pologne. "Normalement, on devrait gagner. Allez, je dis 2-0", pronostique Michel en tapotant sur le comptoir, tel un supporter muni de son tambour.
Sur le mur derrière lui, on distingue le tableau du Mondial. Tous les résultats y sont inscrits. Chacun y jette un œil, histoire de voir quel sera l'adversaire de la France en quart de finale. Mais encore faut-il se qualifier… Et en première mi-temps, plus les minutes passent et moins les téléspectateurs semblent sereins. On sourit, on souffle, on grimace… "Ce n’est pas hyper maîtrisé", lâche un client. 
À 16 heures 30, des premiers cris résonnent. Des cris de léger désespoir. L'attaquant tricolore, Olivier Giroud, vient de manquer une énorme occasion. La tête dans les mains, un homme s'exclame : "Ce n'est pas vrai !" "De la tête, il est bon, mais du pied, il ne sait pas le faire", lâche un voisin en plaisantant. 
Et si les visages se crispent un peu plus quelques instants plus tard, alors que la Pologne est à un cheveu d'ouvrir le score (38e minute), ils ne tardent pas à s'éclaircir. Ironie du sort, c'est ce même Giroud qui provoque la joie instantanée des visiteurs du dimanche, en ouvrant le score d'une imparable frappe croisée. À l'image des filets du gardien polonais, les murs de l'établissement tremblent une première fois, tandis que les sourires inondent la salle. 
"Là, il y a des habitués, mais aussi des jeunes que je ne connaissais pas", commente le patron du bar en préparant quelques verres. Michel ajoute : "On va dire que c'est un bon spot pour les matchs. Je suis venu pour ça et c'est très convivial." Pourtant, l'atmosphère est différente de celle d'il y a quatre ans, quand la bande à Kylian Mbappé avait été sacrée championne du monde. "On avait mis des écrans géants dehors. Cette année, c'est en hiver… Mais si la France va en finale, on fera peut-être quelque chose de spécial", ajoute Romain, casquette à l'envers.
La finale, les Tricolores vont s'en rapprocher. Aux environs de 17 h 30, le deuxième but signé Mbappé fait de nouveau vibrer le café du Commerce, tenu par Romain et Marie-Pierre, alias "Mapé". Les gens sont rassurés, et ils peuvent, puisque quinze minutes plus tard, la star française les fera de nouveau se lever à l'unisson. 
Presque 30 personnes sont venues pour partager un moment de plaisir. Et le seul but polonais du match, en fin de partie, ne le leur enlèvera pas (victoire 3-1). "Je peux rentrer tranquille !", lâche Michel en partant. Sourire aux lèvres, les clients quittent le bar sur la musique "I Will Survive", hymne des Bleus en 1998, ici lancé par Romain. Tous pourront revenir samedi 10 décembre (20 h), cette fois pour le quart de finale.
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30 p ersonnes? Pas de koï faire le buzz
Foix préfère le rugby et ça se sent et voit

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