l’essentiel Le pass sanitaire a été étendu à certains lieux, dont les restaurants, à compter de ce lundi 9 août. Si la majorité des restaurateurs était inquiète, les contrôles se sont bien déroulés, à Foix, en Ariège, lors d’un premier service où quelques tables sont restées vides.
« Vous êtes valide Mathieu », sourit Otis, serveur dans un restaurant fuxéen, après avoir scanné le QR Code de son client. « J’ai mon pass sanitaire depuis mi-juillet, précise celui qui est venu déjeuner avec sa compagne et ses deux enfants, dont l’un s’amuse avec la carte des menus. Je ne me suis pas fait vacciner pour aller au restaurant, ce n’est pas du tout une contrainte. » En face de Mathieu, Juliette, qui a reçu ses deux injections depuis fin juin, ajoute : « Je suis pour la vaccination parce que je suis convaincue que c’est ce qu’il faut faire pour freiner l’épidémie. »

La plupart des restaurants fuxéens ont vérifié le pass sanitaire.
La plupart des restaurants fuxéens ont vérifié le pass sanitaire. Photo DDM – Martin Boissereau

 "D’habitude on fait 100 voire 110 couverts par service mais si on en fait 60 ce sera déjà bien"
Le couple, qui n’a plus posé ses avant-bras sur une table de restaurant depuis un an, a investi une terrasse bien vide vers midi. « D’habitude on fait 100 voire 110 couverts par service, détaille un employé. Là si on en fait 60 ce sera déjà bien. » À ses côtés, son patron acquiesce : « Hier soir c’était la folie, on a dû refuser plus de 100 personnes qui se battaient pour prendre tes tables. Là c’est l’enfer, une vraie galère. On perd du temps pour vérifier les pass et, encore, on n’est pas plein. »
La majorité des gérants de restaurant interrogés affirme que l’extension du pass sanitaire les embête, pour rester polis. « Normalement on est plein à 10 heures et on a des réservations la veille pour le lendemain or là il y a dégun (personne, NDLR), expose un restaurateur au vocabulaire marseillais. C’est bizarre. Depuis les annonces du gouvernement, des clients nous disent qu’ils viennent pour la dernière fois. J’ai prévu une baisse de 30 ou 40 %, comme les hôteliers. Nous sommes un métier d’anticipation donc on adapte les stocks. » Une des serveuses complète, en rejoignant la terrasse : « On s’ennuie. »

Des files d'attente se sont créées rue la Faurie pour contrôler les pass.
Des files d'attente se sont créées rue la Faurie pour contrôler les pass. Photo DDM – Martin Boissereau

Peu après 13 heures, certains des plus pessimistes s’étonnent presque de voir les tables de leur restaurant s’entourer d’estomacs en quête de nourriture. « Je m’attendais à pire, glisse un serveur dans une étroite rue de Foix, à l’ombre d’un généreux soleil. On a seulement dû refuser un groupe de six dont l’un n’avait pas son pass. » Des queues d’une dizaine de personnes se forment même devant certaines entrées, en attendant que les premiers QR Code soient scannés. Parfois avec difficulté.
Assis avec une feuille de salade entre les dents, la carte dans les mains ou devant une assiette couverte par une serviette, tous les gourmands n’avaient pas la même vision sur le vaccin ou le pass sanitaire. Marie et Didier, qui déjeunent régulièrement au restaurant, ont « subi le pass sanitaire », qu’ils respectent dans l’objectif de pouvoir « retrouver une vie normale et favoriser l’immunité nationale ». « On veut croire que si tout le monde se fait vacciner on peut se débarrer du virus, insiste Marie, encore en train de mâcher son entrée. Ce n’est pas pour un confort personnel. »

Les apparences sont trompeuses, les restaurants ne sont pas plein.
Les apparences sont trompeuses, les restaurants ne sont pas plein. Photo DDM – Martin Boissereau

Sébastien, qui a reçu sa première injection malgré son opposition au vaccin, plante sa fourchette dans des frites après avoir reçu un test antigénique négatif. « On a dû aller dans cinq pharmacies de trois villes différentes pour effectuer un test, souligne-t-il en face de Guillaume. On a ensuite dû attendre 45 minutes pour obtenir le résultat. » Et débuter l’après-midi en terrasse. « Il faut en profiter car on va être reconfinés », glisse un voisin. Malgré le pass sanitaire, les paris sont ouverts.
Audrey Rostoll, gérante de « Chez O’Drey » à Lorp-Sentaraille :

Audrey Rostoll
Audrey Rostoll DDM, Syl. S.

« J’assume seule la mise en place de ces mesures. J’ai déjà du mal à trouver du personnel en cuisine et pour le service, alors juste pour faire les contrôles… Je n’ai pas le choix, il faut s’y plier. Nul n’est censé ignorer la loi et dans l’ensemble les clients jouent le jeu. » C’est Audrey qui contrôle la présentation du pass sanitaire et relève les QR code de ses clients, prenant au passage noms et téléphones. Puis elle dispose d’une terrasse, ce qui limite les problèmes du service en salle, même si elle y reçoit moitié moins de personnes. « Une seule personne avait un pass non valide. Je ne lui ai pas demandé sa CNI. Ce n’est pas mon rôle. »
Julie Leforestier Bleuse, gérante de « La Flambée » à Mirepoix :

Julie Leforestier Bleuse
Julie Leforestier Bleuse Photo DDM, E. G.

« Le pass sanitaire n’a pas touché notre clientèle parce qu’on est lundi, jour du marché à Mirepoix, et qu’en août il y a toujours énormément de monde. Par contre, il a fallu mettre en place un système de vérification du pass. La plupart des clients ont joué le jeu. Il y a eu quelques irréductibles qui ont été mécontents mais comme d’un autre côté il y a des contrôles de gendarmerie, ils ont été obligés de se conformer aux nouvelles obligations. C’est clair que pour nos serveurs c’est une contrainte supplémentaire et que ça leur demande du temps en plus, mais dans l’ensemble aujourd’hui tout s’est passé dans une ambiance bon enfant. »
Florian, gérant de « Au Vieux Carré » à Tarascon-sur-Ariège :

Le resto de Florian
Le resto de Florian Photo DDM, D. D.

« Regardez, seule la moitié de la terrasse est occupée. En temps normal, elle est pleine. En général, les touristes réservent pour des groupes ou des familles. Mais sur le nombre il y a souvent une personne ou deux qui ne sont pas à jour de leurs vaccins et tout le groupe préfère repartir. Bien sûr, nous n’avons pas le choix, mais je veux rester positif : si cela amène de meilleures choses pour l’avenir, il ne faut pas hésiter. D’autant qu’à Tarascon, il y a énormément de personnes vaccinées. » Dans cet établissement, le service se fait en terrasse, et cela offre un autre avantage, celui de ne pas dédier un employé au contrôle des pass.
Yann de Laura Van Molle, gérante de « Le Bistrot du Mas » au Mas-d’Azil :

 Laura Van Molle
Laura Van Molle Photo DDM, M. B.

« Pour nous ça s’est bien passé dans l’ensemble, on n’a pas trop perdu, nous avons fait ce midi 60 couverts mais cela a mobilisé deux personnes, une devant l’entrée principale, une autre devant l’accès à la terrasse pour contrôler les pass sanitaire. Bon, il y en a toujours qui râlent, qui sont un peu de mauvaise foi ou qui affichent une certaine mauvaise humeur et qui font des réflexions un peu désobligeantes, mais voilà c’est comme ça, ça arrive dans d’autres situations aussi. Mais comme nous avons beaucoup d’étrangers ici, avec eux il n’y a pas de soucis, il leur faut de toute façon le pass pour rentrer chez eux. Mais on perd des clients, c’est sûr. »
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COVID . Pire Atteinte publique spontanée depuis 1 siècle …
La droite ou la gauche, la dictature ou la liberté à n'importe quel prix n'y changeront rien…
le pass sanitaire une honte sans precedant depuis 80ans
Ne rien faire et l'économie et la vie : tout se casse la gu…
"Je ne lui ai pas demandé sa CNI. Ce n’est pas mon rôle."
Par contre pour les cheques, moins de scrupules.
L'article ne parle pas des gens, souvent agés, qui retournent aux restaurants se sentant en sécurité.
Laissons les antivax manger leurs sandwiches en bord de route. Il y aura toujours des brebis galeuses.
Bonjour chère Soflaf, chère madame la conseillère municipale de Foix 2020,

À la lecture, une nouvelle fois de vos mots, je me rends compte que vous n'avez toujours pas appris la modestie. Ainsi par ce manque d'apprentissage vous ne pouvez faire preuve de tolérance envers tout ce qui diverge de l'avis des soutiens de La République en Marche, et c'est bien dommage.

Si vous faisiez preuve d'un peu plus d'ouverture vous vous rendriez compte que dans les manifestations il existe aussi des personnes vaccinés et qui proteste uniquement contre l'application d'un pass sanitaire et pas contre la vaccination.

Mais bon que voulez-vous, comme à votre habitude et comme vous l'avez prouvé vous et votre référent départemental de La République En Marche, vous mélangez tout, tout le temps.

Une petite dernière pour la route, sur la journée d'hier dans un café/bar/brasserie de la ville de Foix … plus de 140 personnes refusées ne serait-ce qu'en terrasse. Arrondissons à 10 euros le ticket bas de consommation, cela fait déjà minimum 1400 euros de moins sur une journée. Multipliez ça par le nombre de jour dans le mois et vous vous ferez une idée.

Républicainement vôtre
Mais la tatane débloque.
Voila qu'elle me prend pour une autre
Attention Madame a Vos paroles……………

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