Le directeur départemental de la Banque de France, Pierre-Joël Espinasse, présentait ce vendredi 23 septembre les résultats de l'enquête de conjoncture de mi-année : une série de données qui, de l'échelon national à la dimension audoise, laisse espérer un retour de l'expansion en 2024. Mais seulement après avoir franchi le délicat cap 2023.
"Trois phases, et trois R", résumait Pierre-Joël Espinasse, directeur départemental de la Banque de France, à l'heure de présenter ce vendredi 23 septembre l'enquête de conjoncture économique, "révisée à mi-année" pour actualiser les enseignements de début d'année. Trois phases pour caractériser l'enchaînement 2022-2023-2024 envisagé, avec des tendances économiques valables à l'échelle nationale, de l'Occitanie et de l'Aude. "R comme Résilience", d'abord, à la mi-2022 : "Meilleure que prévue, avec une économie qui tient le choc". Un constat qui, en Occitanie, s'appuie sur "Airbus, qui tire vers le haut, avec ses carnets de commandes" et qui, dans l'Aude, bénéficie "de la bonne année réalisée par le tourisme et l'hôtellerie-restauration", avec une lecture "plus mitigée pour l'agriculture", autre pilier de l'économie départementale, ébranlé par les records de sécheresse. Une résilience qui se lit dans les prévisions de croissance de chiffres d'affaires (CA), à + 8 % pour l'industrie, et + 11 % pour les services.
La perspective est claire pour 2023 : après une hausse du produit intérieur brut (PIB) attendue à +2,6 % pour 2022, l'année prochaine devrait être marquée par un recul de 0,5 %. Une inversion de tendance en cours. Pierre-Joël Espinasse prend d'ailleurs soin de rappeler que les prévisions de hausses de CA évoquées sont à relativiser : "Attention, elles peuvent être liées à l'inflation." Cette inflation qui, prévue à 5,8 % fin 2022, devrait se situer à 4,7 % en 2023. Cette inflation qui permet de lire le recul d'1 % du CA envisagé pour le bâtiment et travaux publics (BTP) : "Près de 50 % d'entre eux annoncent des hausses d'activité. Mais leur grande difficulté, c'est de faire passer les hausses de matières premières, avec la question de la rentabilité d'exploitation qui peut se poser." Avec des risques "de reports de chantier ou dénonciations de contrats". Dernière manifestation du ralentissement annoncé : "Quand, en début d'année, un chef d'entreprise sur dix envisageait une baisse de rentabilité dans l'industrie et le BTP, ils sont aujourd'hui un sur quatre…"
Les "freins à la croissance" sont connus : "En ce moment, ce sont l'emploi et les matières premières." Et de développer : "Les recrutements programmés pour 2022 ont été revus à la baisse, notamment parce que les entreprises ont du mal à trouver les salariés qu'il faut sur le marché du travail." Avec des "contraintes en approvisionnement" encore "très élevées" sur certaines matières premières, Pierre-Joël Espinasse reprend à témoin le BTP pour citer les "décalages de chantiers, et donc des reports de factures et de chiffres d'affaires" : avec à la clé, "des érosions de trésorerie". Si l'on y rajoute "hausse des charges et des taux d'intérêt", la fin 2022 et l'année 2023 suscitent forcément des craintes. D'autant que planent des "incertitudes", sur la question majeure de l'énergie, qui incitent à être "extrêmement prudent : 2023, ce peut être une petite croissance, comme une récession".
"Mieux qu'avant la crise Covid", espère le directeur, évoquant "la reprise de l'expansion" pour 2024, avec une croissance du PIB projetée à 1,8 % et une inflation ramenée à 2,7 %. Un cap qu'espèrent rallier les entreprises audoises. Des sociétés pour qui les défaillances "ont repris, mais pas encore au niveau de 2019", assure Pierre-Joël Espinasse. Et de préciser que la médiation des crédits n'a pour l'heure pas été sollicitée par ceux qui avaient eu recours aux prêts garantis par l'Etat (PGE) : "Il y a eu des demandes de renseignements sur les modalités de restructuration de PGE. Mais aucune société n'a franchi le pas." Et pour cause : une entreprise s'exposerait alors à "une mise en défaut de paiement par leur banque, avec une impossibilité d'emprunt".
199999 €
NARBONNE : Dans un quartier proche de tous commerces, écoles et accès routi[…]160000 €
Nous vous proposons un appartement de 50m2 avec sa loggia de 9.5m2 dans rés[…]71000 €
Thézan-des-Corbières bénéficie d'une situation géographique privilégiée, à […]J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

source

Catégorisé: